Chambres de métiers. (1931-1971)
mai 6th, 2013Chambres de métiers (1931- 1971)
Au lendemain de la 1ère guerre mondiale, le France connait une véritable renaissance artisanale. L’influence de l’artisanat alsacien, depuis longtemps organisé, aide les professionnels et les pouvoirs publics à comprendre l’intérêt de doter les métiers de chambres représentatives, à qui seront confiées des missions utiles à la promotion des artisans et au développement de leurs activités.
Une loi de1925 crée les Chambres de métiers, destinées à “représenter auprès des pouvoirs publics les intérêts professionnels et économiques des maîtres- artisans et des compagnons de leur circonscription.” La mise en place de ces organismes est progressive: de 5 en 1930, les chambres de métier sont, en 1971, au nombre de 96, réparties sur tout le territoire métropolitain, ainsi qu’à la Réunion et à la Martinique.
Le timbre commémore le 40ème anniversaire de la 1ère réunion officielle de l’assemblée des présidents de Chambres de métier de France qui eut lieu dans une salle du ministère du Commerce à Paris le 15 et 16 octobre 1931. dans les années suivantes, l’Assemblée permanente s’emploie à faire préciser et renforcer les attributions des compagnies qu’elle représente. une loi de 1937 leur confie l’organisation et le contrôle de l’apprentissage artisanal. Un décret de 1962 les charge de tenir le répertoire où sont immatriculées les entreprises de leur ressort. En même temps, elles ont compétence pour participer activement aux commissions conférant les titres d’artisan et de maître -artisan. Un décret de 1966, enfin, donne à l’Assemblée permanente des Chambres de métiers un caractère juridique bien défini, la constituant en établissement public, à l’instar des compagnies qu’elle réunit et représente.
Les Chambres de métiers n’ont cessé de prendre une conscience toujours plus juste de leurs devoirs au service de l’artisanat, des métiers et de la nation: leurs actions et leurs prises de position en sont un clair témoignage. Elles s’attachent ,se faisant, à répondre à l’intention du législateur, qui affirmait dans un rapport présenté au Parlement : ” Il faut aux chambres chargées de faire les lois, les conseils de ceux que leurs compétences mettent à même de connaître l’utilité de tel mesure ou de prévoir des répercussions dangereuses de telle décision. En ce temps où gouverner est aussi bien affaire d’économiste que d’hommes politiques, où les lois doivent pus que jamais se compléter de bilans et de statistiques, il y a la matière à une très précieuse collaboration des législateurs et des intéressés pour le plus grand profit des uns et des autres.
Timbre dessiné et gravé en taille- douce par Albert Decaris. Format horizontal 36 x 21,45mm. Vente anticipée à Paris le 16 octobre 1971, vente générale le 18 du même mois et retiré de la vente le 16 juin 1972.
Source: Feuillet N° 181 du Catalogue CEF. Illustration du feuillet par Decaris, ci-dessous.