Maison de la chasse et de la nature.
mai 30th, 2013
Photo:www.phil-ouest.com
Maison de la chasse et de la nature . (Hôtel de Guénégaud. Paris)
Le quartier parisien du Marais, fort en vogue au Grand Siècle, s’est bien dégradé au cours des âges. Il retrouve aujourd’hui son lustre, en des opérations qui ne sont pas toutes irréprochables, mais dont certaines sont exemplaires, notamment la restauration de l’Hôtel de Guénégaud où a été inaugurée en 1967 la maison de la Chasse et de la Nature. Possesseur d’immeubles voisins Jean-François de Guénégaud, de noblesse de robe, avait acheté les terrais situés à l’angle de la rue des Quatre-Fils et de l’actuelle rue des Archives. Il y fit construire par François Mansart, à partir de 1654, une demeure qui, rénovée, reste le seul hôtel parisien de ce grand architecte.
Ce fut durant 2 siècles la propriété d’une autre famille de grands amateurs d’art, mais elle était en mauvais état lorsqu’un affairiste l’acheta en 1895 pour la diviser en lots à usage commercial, défigurant bâtiments et jardins. Menacé de démolition, l’hôtel fut sauvé par les Monuments Historiques et racheté par la Ville de Paris; mais qui, en 1962, allait avoir l’audace de le restaurer ? Ce fut le fils d’un industriel des Ardennes, grand amateur de faune sauvage, puis fervent de la chasse photographique et du film de nature, qui cherchait, avec son épouse, un cadre pour leurs collections. La Fondation “Maison de la Chasse et de la Nature”, qu’ils venaient de créer ensemble, se chargea de restaurer l’édifice en le prenant en 1964 à bail emphytéotique.{N-B (Bail de longue durée (18-99 ans, qui confère au preneur un droit réel, susceptible d’hypothèque.)}
En ne dizaine d’année, proportions et lignes furent ainsi rendues à la cours d’honneur, aux façades nobles, à l’envolée du grand escalier, chef-d’œuvre de Mansart, ainsi qu’aux appartements et aux jardins. Les salles ouvertes au public, exposent, étoffées par des prêts du Louvre et du musée de l’Armée, des ensembles d’armes, de bibelots, de livres, de documents, d’ouvres d’art de toutes époques, autour des “thèmes cynégétiques et naturels.” Parmi celles-ci, la figurine du timbre reproduit une belle sculpture en pierre du XVème siècle bourguignon. cette vision de St Hubert montre, sur fond de forêt, le saint pliant le genou devant le cerf qu’il allait abattre, mais dans les bois duquel lui apparaît le Christ en croix.
Timbre dessiné et gravé en taille-douce par Georges Bétemps. Format vertical 21,45 x 36mm. Vente anticipée le 24 août 1981 à Paris, vente générale le 26 du même mois et retiré de la vente le 7 mai 1982.
Source: Feuillet N° 605 S du catalogue CEF. N°426/Soie des 13 500 dont l’illustration est faite sur soie. Œuvre de G. Bétemps, graveur de la figurine du timbre.
