Crest (Drôme)
juillet 3rd, 2013Crest (Drôme)
Crest fut toujours un lieu de passage: sur la route suivi par Annibal venu de Carthage et d’Espagne pour gagner l’Italie par Die, Gap et Briançon, puis sur la voie médiévale sinon romaine qui, traversant l’Isère à Romans, puis la Drôme à Crest reliait l’Empire à la Méditerranée Une tour romaine fut construite ai IVème siècle sur le rocher dominant le site, et d’anciennes rues de la cité escaladent ce rocher incrusté de coquillages, provenant d’un “lac basculé” lors de la construction des Alpes.
A cette construction fut accolé au Moyen- Âge un donjon de plus de 50 mètres, qui domine Crest, comme sur la figurine: c’est lui que les Crestois appellent “la tour”. C’était une pièce maîtresse d’un château fort qui, notamment au cours des guerres de religion, fut un point de ralliement et une base d’opération, pour les catholiques, puis les protestants, et finit par être rasé par Louis XII, qui n’épargna que le donjon.
Au pied de sa haute silhouette, illuminée maintenant durant les nuits d’été, (plus avec la nouvelle loi, je pense), s’étale la “haute ville” médiévale, où l’on voit les maisons anciennes, les passages étroits et les escaliers taillés dans le roc. Le célèbre escalier des Cordeliers conduit ainsi, par ses 120 marches jusqu’à la Tour, que ses propriétaires ouvre à la visite en été. Au niveau enfin de la rivière, large et souvent limoneuse, s’étend la “basse ville” devenue à l’époque moderne un centre industriel et commercial: agroalimentaire, moulinage de la soie, fonderie de bronzes d’art, cartonnage, charpente métallique, matériaux de construction.
Cette vitalité contemporaine est confirmée par les équipements scolaires et les installations de loisir variés (camping, tennis, etc…) On ne saurait citer tout ce qui peut inciter ici le touriste à prolonger son séjour en poussant au nord-est dans le Vercors; au sud, dans la forêt de Saou; dans le val Bourdeaux ou à travers les collines du Bas dauphiné.
Timbre dessiné et gravé en taille- douce par Jacques Jubert. Format vertical 21,45 x 36mm. Vente anticipé à Crest (26) le 28 novembre 1981. retiré de la vente le 3 décembre 1982.
Source: Feuillet N° 611 S du catalogue CEF. N° 432/soie des 13 500 avec illustration de Jacques Jubert , créateur et graveur du timbre émis. Illustration ci -dessous.