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De l’aurore au crépuscule voir plus …

De l’aurore au crépuscule voir plus …

Port de Verdun

octobre 8th, 2006


Port de Verdun, originally uploaded by patriarch38.

Comme quoi, il est vrai que :…. un train peut en cacher un autre !!

La perm que j’avais obtenue n’était que de 48 heures. (Vous pensez bien, qu’en manœuvre, elles étaient rares et uniquement pour des faits exceptionnels.)

Compte tenu de l’évènement qui m’arrivait, je suis allé à le caserne demander une prolongation de permission. Comme j’avais laissé tout mon paquetage à un gars de ma batterie, et comme les effets que je portais, sentaient le fauve, j’y suis allé en tenue civile. Après présentation du « bonhomme » à un commandant, je faisais ma requête tout en présentant l’autorisation que j’avais de sortir en « pékin ». Il me regarda et me dit : « vous auriez pu tout de même venir en tenue ! » Je lui expliquait que tout au long du trajet (en stop, puis en train), j’étais moi-même incommodé des émanations que propageait ma tenue 2. A l’époque, cette tenue était faite en gros drap et je vous assure qu’en période d’été, elle se transformait en sauna ambulant. Il regarda le calendrier et me dit : « puisque les manœuvres finissent fin de cette semaine, je vous en fait une de 10 jours. Inutile de retourner à Mailly.»

Dès que ma femme sortit de la maternité, nous descendîmes à Verdun. Là, mon ami de toujours, était en arrêt de travail, pour fracture du poignet. Ce qui fait que nous sommes beaucoup sortis ensemble. Nous allions chez mes oncles (qu’il connaissait depuis l’âge de 4 ans), les amis du rugby et aussi, là où je suis né, petit village meusien avec une carrière et des fours à chaux. Nous y avions beaucoup d’amis de mes parents. C’était comme une petite Italie.

Je m’étais mis tout de même en tenue pour prendre le train, puisque j’avais une réduction avec ma permission. Alors que nous étions sur le chemin de la gare : mon copain, ma femme et moi portant la valise, un adjudant en vélo, sortit de derrière une camionnette en stationnement, ne pouvant saluer, je fit une «tête » (c’est-à-dire : tourner la tête vers lui, d’un mouvement brusque), c’est ainsi qu’il faut saluer quand vous avez les mains occupées. Il répondit en me saluant. Et tout à coup, j’entends : « Et vous là, le militaire, venait ici ! » Je me retourne et vois un deuxième adjudant, lui aussi en vélo,et qui m’interpellait. J’obéis, pose ma valise à terre, et salue tout en me présentant : « brigadier-chef XX 25ème RA » Il répondit à mon salut et me dit : « c’est pas parce que vous êtes avec une poule au bras, que vous ne devez pas saluer. » Il sort un calepin et : « Donnez moi, votre nom et votre numéro de matricule, mais avant présentez moi vôtre permission » Je m’exécute (depuis ce jour, j’ai toujours en tête ce sacré numéro matricule : 52840). Il note tout, et : « Vous pouvez disposer ! » -« Non, non, pourriez vous me donner votre nom, ainsi que vôtre numéro matricule ?)-« Pourquoi ? »-« Je pense que vous allez me mettre un rapport aux fesses, alors permettez moi de faire de même, en ce qui vous concerne, car vous venez d’avoir la désobligeance de traiter ma femme de : poule ! »

Il est devenu rouge comme une pivoine, m’a fixé un moment, arrache la page du calepin, la déchire, jette les bouts par terre et me lance : « rompez !! »- Je craque les talons, lui fais un magnifique salut, mes yeux droits dans les siens, un demi-tour sorti de derrière les fagots, et après avoir repris ma valise, je m’éloigne doucement. Je me suis retenu de lui dire, qu’il polluait la nature, en jetant le papier par terre ! J’avais peur qu’il le prenne mal.

Cette illustration est le port de Verdun, le long du Quai de Londres, qui n’existait pas encore en 1952.

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