Diphyllode républicain
décembre 22nd, 2006C’est un joyau de la Nature.
Cet oiseau fut décrit en 1850 par Cassin, sous le nom de « paradisier de Wilson », en l’honneur du grand naturaliste américain et par l’ornithologue Ch-L..Bonaparte, neveu de Napolèon 1er, sous le nom de « Paradisier républicain ». Rompant avec les usages de dédier certaines espèces nouvelles au nom de personnes royales, celui-ci la nomma, lors de sa découverte, du nom de « respublica », afin qu’un paradisier, au moins, honore une république.
Ce diphyllode remarquable se distingue par divers caractères dans la disposition du plumage. Le sommet de la tête, recouvert d’une peau bleutée, est divisé par de minces rangées de plumes noires pouvant se redresser et présentant des reflets irisés. Du centre de la queue émergent deux longues plumes filiformes, qui recourbées donnent l’aspect de poignée d’une paire de ciseaux.
Cette espèces réside dans les forêts vierges montagneuses des îles de Batanta et de Waigeu en Nouvelle-Guinée, où chaque mâle y possède son propre terrain de parade où il revient année après année, à la saison de reproduction : Après avoir soigneusement nettoyé le sol, il se met à parader en sautant alternativement sur le sol et en escaladant un plant d’arbre, s’offrant de cette manière, toutes plumes ornementales dressées, aux regards de ses congénères.
Plusieurs formes de danses ont été observées, mais la plus belle est probablement la suivante : l’oiseau étale d’abord sa plaque pectorale verte et gonfle les plumes jaunes de la nuque et celles du dos qui sont rouges. Prenant une position verticale, il fait alors entendre un sifflement en laissant apercevoir sa cavité buccale colorée d’un vert éclatant.
Tout ce que j’ai pu recueillir sur sa biographie est que la ponte est d’un ou deux œufs, et que sa taille va de 15 à 17 centimètres.
Classe : Oiseaux ; Ordre : Passériformes ; Famille : Paradiséidés ; Espèce : Diphyllode respublica.