Le droit de mourir!
décembre 23rd, 2006Je viens d’entendre que l’enterrement religieux de l’italien Welby a été interdit par l’église romaine. Welby est cet homme qui depuis des années végétait sur son lit de souffrance. Il a demandé plusieurs fois le droit de partir dans la dignité.
Comment cette église, soit disant si miséricordieuse, peut elle refuser à cet homme de partir dignement et selon sa volonté dans le sein de cette église qui était la sienne. « Pas de service religieux disent ces saints hommes à celui qui se donne la mort ! » Ne connaissez vous pas, un cas ou même plusieurs, où ces malheureux ont eu le droit au service religieux ? Moi si et plus d’un !
Il aura donc un service civil, et je souhaite que ces concitoyens le lui fassent le plus joyeux et humain que possible, avec toute la dignité que requiert sa dernière volonté, en se substituant à une église qui n’évolue que contrainte et forcée.
Voici un poème que j’ai trouvé sur le net et je m’excuse au près de celui qui l’a créé de l’utiliser en cette circonstance. Je n’ai trouvé qu’un nom : « Eucalion » Je suppose donc, qu’il en est l’auteur. Merci à vous, pour ce poème.
Qui êtes-vous donc pour me refuser ma mort,
Imposteurs de l’amour qui vous croyez plus forts ?
N’êtes-vous pas capables d’un peu de compassion,
Vous qui pouvez encore vivre toutes les passions ?
Ne voyez-vous donc pas que vivre m’est un enfer
Dont vous vous proclamez les plus grands des cerbères,
Et si étiez humains, si vous vouliez mon bien,
M’aideriez-vous enfin à finir mon destin ?
Qui êtes-vous donc pour me refuser ma mort,
Imposteurs de l’amour qui vous croyez plus forts ?
Faut-il que j’éternise et subisse mille maux
Sans espoir de pouvoir un jour trouver les mots
Qui pourraient vous convaincre de perdre ces certitudes
Et cette bonne conscience qui rendent vos vies moins rudes ?
Quand tous les sens du corps me restent interdits
L’idée de les quitter me semble le paradis.
Qui êtes-vous donc pour me refuser ma mort,
Imposteurs de l’amour qui vous croyez plus forts ?
Mon corps inanimé d’où sortent tous vos tuyaux
N’est qu’une pièce de prison empêtrée de boyaux
Dont je ne puis sortir sans votre permission,
Condamné à souffrir par votre démission !
Imaginez seulement, l’espace d’un instant,
De ne pouvoir pas même espérer le néant.