Après les nouveaux pauvres,les nouveaux vieux pauvres.
février 12th, 2007Flickr étant en « rade », je vous mets un sujet, en complément de celui de dimanche prochain.
Après les nouveaux pauvres, les nouveaux vieux pauvres.
L’insécurité sociale règne déjà chez les retraités du privé. L’offensive a commencé en 1980 quand, dans l’indifférence générale, le gouvernement décida de ne plus valider les annuités des chômeurs non indemnisés. En 1993, la réforme de la retraite de bas du régime général (Baladur) ne mobilise pas les salariés.
1er) Le passage progressif de 150 trimestres (37 ans et demi) à 160 (40 ans) pour obtenir une retraite à taux plein.
2ème) Le passage progressif de 10 aux 25 meilleures années d’ici 2008 pour l’établissement du salaire moyen de référence servant au calcul de la rente. Cette réforme se traduit inévitablement par une diminution de cette retraite, puisque les 15 « meilleures années ajoutées » sont moins bonnes que les 10 premières. En ajoutant que les indemnités de chômage ne sont pas intégrées dans les meilleures années de salaire pour le calcul de la pension. Et pourtant, les chômeurs indemnisés cotisent : les gestionnaires des Assedic (patronat et certains syndicats) viennent même de multiplier par 2,5 la cotisation de retraite des chômeurs.
3ème) L’indexation des retraites sur les prix : la revalorisation des salaires annuels servant pour le calcul de la retraite s’effectue désormais sur les prix et non plus sur les salaires moyens qui augmente plus vite.
Ces mesures ajoutées aux changements des régimes des retraites complémentaires AGIRC et ARRCO (accord signé entre les partenaires « sociaux » du 25 avril 1996) provoqueront une diminution du niveau des retraites de l’ordre de 20 à 30%. …..pour ceux qui pourront la prendre.
Ce que vise le MEDEF et son gouvernement, c’est une durée de cotisation pour tous et toutes de 42 voir 46 annuités. Malgré leur verbiage, le but n’est pas de faire travailler plus longtemps des gens âgés puisque le patronat les fiche bien souvent à la porte vers les 50 ans. Le but est de pousser les salariés hors de l’entreprise avec une retraite amputée par une durée de cotisation incomplète. Il est aussi de pousser les jeunes vers les caisses, grandes ouvertes, des « fonds de pensions » si chers à certains hommes politiques.
Nous pouvons donc dire que d’ors et déjà, la retraite à 60 ans n’existe plus pour les chômeurs et les précaires, le jeux des décotes diverses les condamne à attendre le Minimum Vieillesse (65 ans) avec un revenu tournant autour du SMIC et même pour le plus grand nombre en dessous de celui-ci.
Cet article est de : « Agir ensemble contre le chômage ».