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De l’aurore au crépuscule voir plus …

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Départ pour une manifestation en Ville.

février 17th, 2007

Départ pour une manifestation dans la ville en 1955. Palabre avec le commissaire de police qui voulait nous faire contourner les rues principales. Il n’y a rien eu à faire, on les a emprunté !! Vieille photo, prise par un gars à la va-vite.

Les tribulations 2ème :…. Suite. Résumé de mes 4 premières années de compagnon et délégué.

3ème : nos vieux ! Tout d’abord, il faut revenir à la situation de l’époque et de ce qu’était la retraite : l’âge de la mise à la retraite et son calcul.

L’âge du départ à la retraite était à 65 ans. Son taux était de 40% du salaire de référence. Bien sûr, l’ouvrier pouvait la prendre à 60 ans, mais alors il ne touchait que 20% du salaire de référence, et selon qu’il la prenait à 61, 62, 63 ou 64 ans, il percevait 4% de plus à chaque année supplémentaire effectuée. Il faut aussi savoir que l’espérance de vie en 1950 était de 65 ans. J’en ai connu très peu qui en jouissaient réellement. Et ceux qui y parvenaient, n’en profitaient que quelques années. A l’époque très peu de femmes travaillaient, et la pension de réversion était donc très légère.

Alors, nos anciens essayaient de tenir le coup le plus longtemps possible. Lors des travaux pénibles, nous avions toujours un regard sur eux, discrètement car ils avaient leur fierté. Quand ils n’en pouvaient plus, atteint de silicose ou asbestose, mais jamais reconnus, ils étaient alors placés comme garde- vestiaire, ou bien à d’autres travaux légers. Mais ils ne gardaient pas le salaire de P1 ou P2, mais recevaient le salaire afférent à leur nouvelle fonction. Donc, perte de salaire et plus tard du taux de pension. Il fallait donc trouver une solution et je vous assure que je ne la voyais pas, mais pas du tout.

Entre temps, j’étais élu au CE (comité d’entreprise) et au CHS (Comité hygiène et sécurité), ce qui me faisait une cinquantaine d’heures de délégation. Je les utilisais toutes, en allant aider les délégués des autres services. J’allais parfois avec eux trouver leur chef de service, pour débattre de tel ou tel sujet, mais au bout d’un certain temps,(2 ans à peu près), ils reçurent l’ordre de ne plus me recevoir et de me renvoyer à la direction. De plus, lorsque je venais à l’usine en dehors de mes heures travaillées, il me fut interdit d’entrer par le poste 7 qui se trouvait à 1km de chez moi, mais de passer invariablement par le poste 1, là où se trouvait le bureau du DRH et un peu plus loin « le château ». Ce qui me faisait 13 à 15km à faire, sans compter le temps perdu pour me rendre là où je voulais aller.

Par la suite, je fus envoyé travailler à la cokerie, à l’autre extrémité de l’usine, ce qui m’éloignait de mes compagnons et des services où nous avions commencé à réorganiser le syndicat. Pour que ça ne fasse pas effet de brimade, ils me dirent que dorénavant, tous les compagnons iront à tour de rôle, et ils adjoignirent à la nouvelle équipe, le délégué CFTC. Tous les matins nous quittions le vestiaire vers 6 heures 05, et partions de la cokerie pour le retour vers 13 heures 30. Nous en avions (aller-retour) pour une bonne heure. Que ce soit au poste du matin ou de l’après midi. Nous ne faisions pas de nuit à la cokerie.

J’en ai donc profité, pour aider les délégués à la cokerie, à l’agglomération et aux hauts-fourneaux, dans leurs actions. Je devais téléphoner au pointeau de mon service pour qu’il me pointe en heure de délégation et l’avertir à mon retour au travail. Pour ce faire, je devais rentrer dans un bureau quelconque (le patron disait toujours : nôtre usine !), j’ai donc commencé à tâter le terrain pour créer une section employés, où nous n’étions pas encore représenté.

Pour me rendre à l’agglomération ou aux hauts-fourneaux, il me fallait sortir par le poste de la cokerie, traverser la route de Metz-Thionville et passer par le poste 1, bien sur, les gardes le marquaient sur leur cahier de poste. La direction commençait à avoir les boules, car l’influence du syndicat s’étendait. Alors, ils montèrent encore d’un cran, dès que j’arrivais au poste 1, les gardes avaient reçu l’ordre de me faire accompagner par l’un d’entre eux. C’était devenue une énorme source de plaisanterie dans toute l’usine, puisque nous avons tout de suite relater le fait dans le journal syndical. Les pauvres gardes en prenaient à chaque fois pour leur grade. « Alors, tu promènes ton chien ? Etc» De plus, souvent, je passais par la passerelle qui amenait le coke, de la cokerie aux hauts-fourneaux et je revenais en passant devant le bureau du DRH, tout en chantant à tue-tête, « Aventi populo, a la riscossa, bandiera rosa, bandiera rosa » Inévitablement il me voyait et quand j’arrivais au poste, les gardes me sautaient dessus « par où es tu passé ? On vient de se faire engueuler par B ».-« Je n’ai pas à vous signaler, quand je passe, c’est à vous de faire votre travail. Toi tu lisais le journal et lui était sûrement derrière, en train de boire un canon ! » Je suis sûr qu’à un moment ou l’autre, ils l’ont fait !!(Rires !!)

Ces brimades ne se sont pas exercées de suite, mais progressivement et les gardes, c’était à ma 3éme année de mandat. Ca n’a duré qu’un an, car l’année suivante, je fus élu secrétaire du CE.

Aujourd’hui, j’en ris, mais pas à l’époque, je montrais facilement les crocs !!
La suite……..la semaine prochaine.

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