Céphalophe à flancs roux
mai 2nd, 2007La forêt assez dense est son habitat.
Le céphalophe à flancs roux est l’une des nombreuses espèces de ce genre de petites antilopes qui sont, à la fois, les plus intéressantes et les moins bien connues. Comme la plupart de ses congénères, le céphalophe à flancs roux se tient exclusivement dans la forêt d’Afrique équatoriale, même si on estime parfois qu’il est moins inféodé à elle, que la plupart des autres.
Cette petite antilope de 60 à 70 centimètres de long, et d’une hauteur de 35centimètres au garrot, pour un poids de 11 à 14 kilos, se distingue aisément de toutes les autres antilopes. On le surnomme « biche-cochon ». il est trapu, avec des flancs au pelage brun orangé lustré et une large bande plus foncée le long du dos. Le bas des courtes pattes est de la même couleur ainsi que les épaules. Une crête noire sur la tête est très développée, mais est quelques fois inexistante chez la femelle.
On le trouve aussi dans les îlots de jungle isolés dans la savane boisée guinéenne. Mâle et femelle possèdent des cornes ; celles du mâles sont bien développées, elles atteignent une dizaine de centimètres, la femelle n’a que des moignons dépassant à peine le pelage, il arrive parfois que certaines femelles en sont dépourvues. Les sabots peuvent s’écarter largement et les ergots latéraux ont un développement remarquable, ce qui lui facilite la locomotion en terrain marécageux. Il ne craint pas l’eau, un peu près omniprésente dans son milieu naturel, très humide et ombragé. Il nage et s’immerge même en cas de besoin.
Presque exclusivement brouteur, son alimentation se compose de feuilles, de jeunes pousses, d’écorces, de bourgeons, et graines et surtout de fruits variés. Le céphalophe à flancs roux a une large gueule adaptée à saisir et à écraser les fruits trop gros et trop durs pour les primates et autres frugivores. Herbe et petits invertébrés constituent un complément d’alimentation.
Cette petite antilope timide a des mœurs partiellement nocturnes, tant et si bien qu’on ne la voit presque jamais. Des colons vivant dans la jungle, affirmaient ne pas en avoir connaissance, alors qu’elle coexiste pourtant bel et bien avec eux, et dans les mêmes parages. Les indigènes prennent parfois des céphalophes dans les lacets qu’ils savent tendre dans les coulées et sentiers de ce gibier de choix. On peut aussi le trouver avec un bon chien, mais on le cherchera en vain, seul, dans la forêt.
Ils vivent généralement en solitaire ou en couples, ils seraient donc vraisemblablement monogames. Il est probable qu’ils aient un territoire qu’ils marquent et qu’ils défendent. Ce territoire est marqué par frottement sur les arbres et autres objets d’une sécrétion huileuse provenant d’une glande proche des yeux. On ne connaît pas le temps de gestation, mais on sait, que les jeunes restent cachés et que les parents les nourrissent pendant quelques semaines, bien qu’ils soient aptes à courir en quelques jours.
Classe : Mammifères ; ordre : Artiodactyles ; Famille : Bovidés ; Genre & Espèce : Cephalophus rufilatus.