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De l’aurore au crépuscule voir plus …

De l’aurore au crépuscule voir plus …

Kagou

juillet 7th, 2007


Kagou, originally uploaded by patriarch38.

Ci-dessus : le Kagou, oiseau endémique et emblématique de Nouvelle-Calédonie.

Nous étions en été, et les journées étaient harassantes, le soleil « plombait » le chantier. Malgré tout, le chantier suivait son cours et nous étions dans les délais prévus. Les soirées se passaient, la plupart du temps, en bord de mer, où nous restions jusqu’à ce que la nuit rafraîchisse nos chambres. Ce qui faisait des nuits courtes pour des journées bien longues.

Nous venions aussi d’apprendre que le patron de la société était mort dans un accident de voiture (le coup du lapin) et que, ses enfants étant trop jeunes, son frère prenait la succession. De même qu’avait été nommé un nouveau chef d’agence pour la succursale française. Pour moi, rien ne changeait, du moins pour le moment.

Lorsque j’ai jugé que nous étions à une semaine de la fin des travaux, je suis allé quérir les « picaillons » de la prime. Cette fois ci, pas d’histoire la somme me fut remise avec même un petit supplément. Pour qu’il n’y ait pas de contestation, j’ai calculé la part de chacun, au prorata des heures effectuées sur le chantier. Certains, toujours les mêmes, avaient tiré un peu sur la « chanterelle », puisque le salaire tombait dans l’escarcelle, même en cas de maladie.

Avant que je distribue les enveloppes, l’ingénieur vient me dire : « Vous avez vu, il y a un peu plus que ce qui était convenu. »- « Oui, merci bien ! »-« La différence est pour vous et le contrôleur. »-« Pas question, chacun touchera ce qui lui es dû, au prorata des heures effectuées sur le chantier. »-« Vous faites comme vous voulez sur votre part, mais pour le contrôleur, c’est pas juste. »-« Trop tard, et puis, pas une seule fois, il n’a daigné poser la main sur un outil ou même nous apporter une aide quelconque. Tenez, voilà les enveloppes, je vais les ventiler de ce pas ! » Ce que je fis.

20 minutes plus tard, à mon retour au bureau de chantier, l’ingénieur du Nickel était toujours là. Alors que je sortais une bière du frigo, il me dit : « J’ai une proposition à vous faire, pourriez, vous avec votre équipe, prolonger votre contrat de 3 mois, pour aller renforcer l’équipe qui construit le four rotatif à Poro, de plus, le contrôleur étant allemand, puis que le four est une conception allemande, ça nous arrangerait bien ? »-« Il ne m’appartient pas de décider pour les gars, je vais leurs en parler, car il faut convenir d’une autre contrat. De tout façon, l’un deux va partir, car il ne voudra pas rester. »-« D’accord, voyez avec eux. »

Je prends 6 bières dans le frigo, en demandant à l’ingénieur de mettre dans la boite dessus le frigo le coût des 6 boites et je repars voir les gars. Je leurs transmets la demande tout en ajoutant : « Soyez juste dans vos demandes, je ne suis pas un marchand de panier, si nous n’obtenons pas tout ce que nous demandons, nous rentrons. Du moins ce sera mon cas. » Après quelques palabres, nous demandions : 2 jours de congés payés en plus, par mois effectué à partir de ce jour, à prendre à notre retour en France. Une augmentation du salaire mensuel de X francs par mois (pas de pourcentage j’ai toujours été contre) et une augmentation des frais de déplacement, la vie étant très cher à Nouméa, avec le franc pacifique à 5,5.

Retour auprès de l’ingénieur : les 2 jours de congés…d’accord. L’augmentation du salaire…d’accord. Pour celui des frais de déplacement….c’est non. « On ne peut pas créer un précédent m’a-t-il dit ».-« Alors, pour moi ce sera non. En ce qui concerne les compagnons, allez vous-même voir avec eux. » 15 minutes plus tard, il était de retour en me disant : « Ils ont tous refusé. Belle unanimité. Vous allez donc pouvoir en libérer 4, dès lundi prochain, nous allons retenir auprès de l’UTA les 4 places. Choisissez les deux qui resteront avec vous, jusqu’à la fin de la mise en service, disons 2 semaines si tout va bien. »-« D’accord ! »

Quand je suis sorti, il m’a suivi en me disant : « Je regrette que vous partiez, car votre équipe a été la seule à respecter ses délais. Je comprends que vous ne marchandiez pas, mais nous sortons d’une grève avec les gars d’Alsthom, et nous ne pouvons pas donner aux uns, ce que nous avons refusé aux autres. »

15 jours plus tard, le 6 février 1966, je débarquais à Paris, direction St Dizier, où je retrouvais Eliane et nos deux filles. La cadette, je l’avais quitté, nouvelle née, et je la retrouvais à presque 1 ans. J’avais loupé d’un jour, le 3ème anniversaire de notre fille aînée. Et j’étais tout feu, tout flamme !……. Je vous vois rire d’ici, mais croyez moi, j’avais emmagasiné en moi, une quantité extraordinaire de calorie. Eliane me disait : « Qu’est ce que tu as, tu es brûlant ! Arrêtes de sortir en bras de chemise, tu vas attraper la crève ! »

D’accord, je vous permets, de vous « gondoler !! » :razz: :razz:

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