Cracking
juillet 22nd, 2007Les tribulations……
Un peu près 1 mois après mon licenciement, un ancien compagnon de chantier habitant Thionville, responsable d’agence pour une entreprise de fumisterie de Grenoble, vient me voir et me propose de me faire embaucher par son « Boss » qui cherche des compagnons pour sa région, début juillet. J’ai tout de suite accepté, et j’ai écris à cette société. La réponse fut positive.
Je ne pouvais pas attendre cette date, aussi bien financièrement que moralement. Aussi dès que ma colonne me le permit, je pris contacte avec une boite de Paris, ayant une agence dans chaque région, dont une à Nancy. L’agence me contacte en me demandant de venir, si possible avec d’autres compagnons. Je pris donc langue avec 2 gars qui était en Nouvelle-Calédonie avec moi, et deux autres compagnons, tous de la boite qui venaient de me licencier, et les 4 ont accepté. Nous devions nous présenter à Nancy, le lundi matin dès 8 heures.
Le lundi matin, nous nous pointons, ensemble, à l’agence. Le chef d’agence nous fait nos feuilles d’embauche, je lui signale que je reste chez lui jusque fin juin, ayant donné ma parole pour une embauche ailleurs. « Pas de problème, me dit-il. Nous avons un cracking à faire en raffinerie. Ces dernières années, c’est ce compagnon, près de moi, qui en avait la responsabilité, mais je préfère vous y envoyez avec les compagnons qui sont avec vous, car le responsable des travaux à la raffinerie, lui mène la vie dure chaque fois qu’il y va. »
Je fus un peu surpris qu’il me confie un chantier sans rien savoir de moi. Malgré tout, je lui dis : « D’accord, mais si je prends le chantier et d’autres par la suite, se sera toujours avec cette équipe. Pour les chantiers à forfait, vous me donnez le nombre d’heures allouées, si nous gagnons du temps, il est pour nous. » J’ai cru qu’il allait refusé, mais après nous être peser du regard, l’un et l’autre : « Pour ce chantier, c’est d’accord, nous verrons après celui-ci pour les autres ! OK ? » J’ai souris et lui ai dit « Attention, promesse contre promesse ». Nous avons déjeuner à Nancy et pris la route pour l’Alsace.
En arrivant, nous cherchons une bonne pension. Le lendemain matin, nous sommes reçus par le responsable des travaux, où nous recevons nos cartes d’entrée, et il me dit : « Tous les matins, les responsables des sociétés travaillant sur le cracking doivent venir dans mon bureau à 9 heures. C’est impératif. »-« d’accord ! ». 1er journée, installation du chantier, nous attaquons donc réellement les travaux le lendemain matin. Je me rends donc au « rapport ». Il fait les présentations, puis chaque entreprise passe à la question. (Chaudronnerie, électricité, tuyauterie, etc…. et moi en dernier. Quand j’en suis sorti, il était plus de 11 heures.
Le lendemain, je me pointe à 11 heures. Bien sûr tout de suite, il monte sur ces ergots : « Avant-hier, je vous ai dit 9 heures, c’est 9 heures ! »-« Ecoutez, moi je ne suis pas venu ici palabrer mais travailler. Que ça vous plaise ou non, je suis toujours au milieu de mes gars avec mes clous, je travaille avec eux. Hier, j’ai perdu 2 heures à écouter toutes les autres entreprises avançaient leurs problèmes. Si vous êtes d’accord, nous allons le simplifiés. Vous me dites qui je dois contacter si j’ai besoin d’un soudeur ou d’un tuyauteur, et ça ira très bien comme ça. Tous les matins à 11 heures tapantes, je viendrai vous détailler l’avancée de nos travaux. » Il était rouge comme une pivoine, mais me dit : « Bon d’accord, mais attention pas de faux pas ! »
Le vendredi matin, quand X est venu, nous faire les acomptes, il me dit : « Que lui avez-vous fait à Y ? »-« Rien pourquoi ? »-« Rien ? Il m’a fait des éloges sur votre équipe. En 5 ans que nous venons ici, c’est la première fois. » Dans le fond, X n’était pas si mauvais que ça, il n’avait tout simplement jamais eu d’opposition. Par la suite, nous nous sommes toujours bien compris, même pris l’apéro dans sa « cambuse ».
De toute façon, je n’avais rien à perdre, puisque j’avais déjà une embauche pour juillet.