Petit Sylvain
août 25th, 2007Pour une fois, je vous mets un papillon. C’est surtout que son nom me fait plaisir.
La chenille hiberne dans une feuille sèche.
Dès le début du mois de juin, vous pouvez le voir voltiger dans les sous-bois et les forêts humides de toute la zone paléarctique. Il est assez rare de le rencontrer au-delà de 1500 mètres. Solitaire, il recherche les lieux bien exposés au soleil ; là il étale ses ailes au maximum, il se réchauffe.
La femelle dépose sa ponte sur des feuilles de chèvrefeuilles. La surface des œufs a l’aspect des rayons de cire des abeilles. Ils éclosent au bout de quelques jours libérant de petites chenilles vert- jaune très voraces. Dès le début de l’automne, elles se préparent à passer l’hiver. La jeune larve va se découper dans un limbe (partie de la feuille la plus riche en chlorophylle) un petit morceau de feuille rattachée à la nervure centrale. Elle l’enroule, puis entoure le pétiole (la queue de la feuille) d’un petit manchon de soie. Cette opération n’a d’autre but que d’éviter la chute du petit abri ou hibernaculum.
Fin avril, elle se transforme en chrysalide. Celle –ci est d’un joli vert- brun agrémentée de taches jaunes. Sa tête est surmontée de deux excroissances. Une semaine plus tard, le papillon est près à sortir. Il gonfle sa tête et le thorax : la cuticule (petite peau très mince) se rompt. Ensuite, il retire son abdomen de l’enveloppe et reste immobile, le plus souvent suspendu, les ailes vers le bas.
Une ou deux heures plus tard, ses ailes se sont défripées et il pourra enfin s’envoler. C’est un magnifique papillon aux ailes brunes ornées d’une bande blanche et de taches plus sombres. Il mesure près de 6cm d’envergure, la femelle est légèrement plus grande. Ses yeux sont recouverts de petits poils fins et la massue qui termine chacune de ses antennes est très allongée.
Classe : Insectes ; Ordre : Lépidoptères ; Famille : Nymphalidés ; Genre & Espèce : Liménitis camilla ! (Les jeux de mots sont interdît : pas de crime de « laisse- majesté »