Globicéphale-noir
octobre 5th, 2007Il s’échoue parfois sur le littoral.
Le globicéphale, également connu sous le nom de baleine pilote, est un parent des dauphins. Son appellation lui vient de la forme très bombée de son front, qui forme un dôme sphérique au dessus de la bouche. Ce renflement, qui existe à un degré plus ou moins développé chez tous les cétacés, est le siège des organes récepteurs soniques et ultrasoniques servant à ces animaux marins à se repérer et à s’orienter. Ce « melon frontal » contient aussi un mélange d’huile et de cire très recherché par les baleiniers, car il est utilisé comme lubrifiant pour les machines de précision. C’est en fait un élément important du système d’écholocation très développé chez les globicéphales.
Il est facile de reconnaître le globicéphale noir à sa nageoire dorsale rabattue vers l’arrière et sa queue étirait comme un éventail. Sa peau est douce comme du velours. Ils en existent plusieurs espèces, distribuées dans toutes les mers chaudes et tempérées.
Le globicéphale aime la compagnie et on le rencontre toujours en troupes allant d’une cinquantaine d’individus à plusieurs centaines, sous la direction d’un mâle âgé. Il semblerait que ce ne soit pas toujours le cas, on a déjà observé des groupes dont le chef de file était une femelle âgée. De plus, ce grand dauphin, puisque la longueur peut aller de 4 mètres 80 à 8 mètres 50, est loin d’être stupide. C’est même celui qui apprend le plus vite, en captivité, ce qu’on lui enseigne.
De nombreux ouvrages l’appelle : « mouton de panurge », parce que, soit disant, il suit n’importe quel membre de la tribu, si par exemple l’un deux a été blessé et prend la fuite, dans une direction opposée à celle suivie par la troupe, et qui parfois les emmènent à l’échouage. Certains spécialistes, avancent plutôt l’idée, que ce cétacé a une très haute idée de la famille ou du clan. On pourrait presque parler d’amour, ils sont très attachés à leur groupe composé, dans la majorité des cas, de membres de la même famille. Ils n’abandonnent pas aisément un membre blessé. Les pêcheurs des îles Féroé, au large de la Norvège le savent très bien, puisqu’ils blessent un ou deux individus. Ceux-ci blessés prennent la fuite, le plus souvent en direction du littoral et il ne reste plus à ces pêcheurs, que de rabattre la troupe et de tuer ainsi tout le clan. Il arrive aussi qu’un chef de troupe commette une erreur de repérage sonique, et que toute la troupe vienne échouer sur les plages, sans aucun espoir de pouvoir reprendre la mer. (Pourquoi ? On ne le sait toujours pas. Est-ce les cris de détresse de ceux déjà piégés qui les y contraint ?)
Les clans familiaux se croisent et communiquent ensemble. C’est aussi l’occasion pour les mâles de se reproduire, car les mâles ne se reproduisent jamais avec des femelles de leur clan. La reproduction s’effectuant dans les profondeurs, on sait seulement que la gestation dure 16 mois, et que la mère met au monde un unique enfant, environ tous les 3 ans. C’est un beau bébé de 2 mètres 50 à 2 mètres 80 pour un poids de 80kg à la naissance. Et il ne sera sevré que vers les 20 mois. Les glandes mammaires, n’étant pas extérieures le « bébé » tapote doucement le ventre de la mère pour qu’elle sorte ses mamelles. La tétée se fait tout en navigant. Les femelles sont matures vers 6 ans et les mâles vers 12 ans.
Une population vit dans l’Atlantique Nord et même en Méditerranée. Une autre vit dans l’hémisphère sud, dans les eaux froides et tempérées. Le globicéphale noir chasse en groupe les seiches et les calmars. Il s’attaque à des bancs entiers afin de pouvoir en attraper le maximum. Le reste de son menu est composé de poissons comme la morue ou le maquereau. Un mâle qui peut peser jusqu’à 4 tonnes a besoin de 50kg de nourriture par jour. Sa longévité peut atteindre les 50ans.
Classe : Mammifères ; Ordre : Cétacé ; Sous- Ordre : Odontocètes ; Famille : Delphinidés ; Genre & Espèce : Globicéphala malaena.