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De l’aurore au crépuscule voir plus …

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Four électrique à chariot

octobre 27th, 2007


Four électrique à chariot, originally uploaded by patriarch38.

Ci-dessus, un four électrique fait dans l’usine du « Saut du Tarn » à St Jéruy (Tarn), où étaient fabriqués entre autres, des vannes pour barrages et conduites forcées.

Les tribulations……suites.

Les années suivantes se sont passées peinardement pour moi. Je ne me rendais sur un chantier avec le train, que lorsque j’étais seul sur le chantier, et même parfois, c’était le patron qui m’y emmenait. Autrement, il y avait toujours le « ch’ti » qui venait me chercher, en riant, il m’appelait son « boulet ». J’avais tout de même conservé mon « carafon » et parfois, ça éclatait. Par exemple, lorsque un gars commençait à dégoiser sur un compagnon absent, souvent excédé, j’éclatais : où que ce soit, pension ou vestiaire même si c’était dans celui d’une usine et que s’y trouvaient des ouvriers de celle-ci. Ou encore bien d’autres raisons, même en dehors du chantier : quand un gars manquait de respect à une serveuse, ou même si le travail s’invitait à la table. Il m’arrivait de prendre mon « écuelle » et d’aller finir mon repas tranquillement.

Je ne m’étais donc, à cause de mon comportement rétro pour certains, pas fait que des amis, loin de là. Il est arrivé qu’un gars me dise : «Je sens qu’un jour, nous allons nous fritter. »- « Quand tu veux. Pourquoi remettre à demain, ce que l’on peut faire maintenant ? ». Il ne m’a pas répondu et ça s’est arrêté là. Un autre m’a dit, alors que je sortais du four par le trou d’homme (60 cm x 60 cm): «Malgré tes 100kg, tu es encore souple.»-«Bah, c’est grâce aux sports que j’ai pratiqué jusqu’à 30ans.» Et le ch’ti de me dire : « Avec ce que tu leurs sors, je m’étonne que personne ne te vole dans les plumes. » J’ai rigolé, et lui ai dit : « Ce ne serait peut-être pas pareil si je faisais 70kg et n’étais qu’en saindoux »

Aussi, j’en étais arrivé parfois, à ne pas vouloir travailler avec certains ouvriers. Sur des chantiers importants, où ils sont noyés dans le lot, ça ne me gênait pas, je les ignorais. Mais sur un chantier où nous n’étions que 2 ou 3, et que, en temps que maître -ouvrier, j’en prenais la main, ce n’était plus pareil. Si, le cas se présentait, je prenais une semaine de congés, arguant que j’avais du travail en retard chez moi. Le boss ne m’a jamais posé de question, mais un jour il a dit à « Castor » : « Dites donc, avec le gros, on sait où on va. C’est oui ou c’est non ! Mais pourquoi refuse t’il certains chantiers ? »-« Regardez plutôt avec qui il refuse de travailler. »-« Pourquoi ne pas me le dire ? »- « Avec lui, vous ne saurez jamais ce qui se passe sur un chantier. Et si vous le lui demandez, il va vous envoyer paître ». Il a essayé tout de même. Un jour, il m’a emmené sur un chantier, où il y avait déjà un jeune. A la fin du chantier, il m’a demandé : « Comment est ce jeune, c’est un bon ? »-« L’embauche, ça vous regarde, pas moi. Vous ne saurez jamais de moi, si un tel est bon compagnon, ou s’il ne vaut rien. Je ne rendre pas dans l’engrenage. » Un autre jour, il a essayé le prénom !- « Monsieur X, je ne vous demande pas de me donner du : « monsieur », mais appelez moi par mon patronyme. La familiarité entre patron et ouvrier n’est jamais saine. ». (Tenez : tout comme un Président et ses ministres.)

A partir de 1981, je commençais à avoir des difficultés respiratoires. Pourtant, à la médecine du travail, il ne disait rien. Nous passions : une radio, une pissette pour l’albumine et aussi la tension. Ils étaient tous anciens médecins militaires. Ceci, jusqu’en 1984, où ils furent remplacés. Pour moi, ce fut une femme, et je vous assure que la consultation était complète, y comprit la palpation des parties. Et en regardant mes radios, elle me dit : Je vais vous envoyer à un contrôle pulmonaire au service de la SS qui se trouve au CHU. Et là, commença la galère des visites, expertises et autres tracas, car un de mes compagnons venait d’être reconnu atteint à 80%. Comme ça, d’une visite à l’autre. C’est dingue non ? (Il est décédé 2 ans plus tard.) On commençait tout juste à parler de l’amiante !

La suite…..dimanche prochain.

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