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De l’aurore au crépuscule voir plus …

De l’aurore au crépuscule voir plus …

Charleroi- Beffroi

novembre 24th, 2007

Charleroi- Beffroi, originally uploaded by patriarch38.

Ci-dessus, le Beffroi de Charleroi.

Les tribulation……… suite.

De Belgique, nous ne rentrions chez nous que tous les 15 jours. Le samedi que nous restions, nous le travaillions. Ce qui nous permettait de prendre la route le vendredi vers 14 heures, pour arriver à Grenoble vers 2-3 heures le samedi matin, et nous repartions le lundi matin vers 3-4 heures pour arriver sur le chantier vers 13 heures ½. Nous cassions toujours une petite graine à l’aller, comme au retour.

Aussi, tous les jours, après 10 heures passées dans un four, dès que nous étions de retour à Charleroi, après avoir acheter le casse-dalle au GB de Gosselies, je me dégourdissais un peu les jambes, avant de passer à table, en faisant les vitrines. Je vois d’ici les belges se demandaient : toutes les vitrines ? Bien sûr ! Quand vous logez toutes les années, pendant plusieurs mois, dans le même coin, vous êtes connu de tous les riverains. Il arrivait parfois, que certains « mannequins » me fassent un petit salut de la main.

Avant d’aller au restaurant, nous allions boire l’apéro et comme il se doit, puisqu’ il y avait une flopée de bars sur cette place, chacun avait son jour. Ce que j’aime chez les belges, c’est qu’ils ont le tutoiement aisé, ça brise tout de suite la glace. Dans certains bars, la patronne ou serveuse embrasse facilement les clients. Sauf moi, car dès le début, je leurs ai dit « Je n’embrasse que mes femmes. En un mot, celles de ma famille.» Elles ne s’en sont pas formalisées, car c’est vrai.

Cependant une patronne, déjà d’un certain âge, ne cessait pas de me trimballer ces nibards sous le blase. Pas des obus avachis, non de vrais cônes, bien pointus et bien fermes, trop peut-être. Si bien qu’un jour qu’elle me les mettait à porter du bec, j’en ai croqué un. Heureusement que le sous-tif n’était pas blindé, sinon j’y laissais mes crocs. Tous les clients étaient pliés en deux et même la serveuse. Jamais plus, ils ne m’ont fait louchés. Elle avait la sale habitude, si quelqu’un lui offrait un verre, de prendre une coupe de champagne et bien sûr, je n’ai jamais voulu le faire, c’était une bière, à la rigueur un verre de blanc, mais pas de la Veuve Cliquot.

De plus, beaucoup de clients étaient des retraités ou des hommes atteints de maladies professionnelles, métallurgistes ou mineurs. Puisque j’avais moins même travaillé en usine, et aussi aux HBL (houillères du bassin lorrain), il m’était aisé d’écouter et de comprendre leur vie en usines ou aux mines. Vous ne pouvez pas les leurrer, un gars qui a travaillé dans leur milieu, ça s’entend. La plupart passaient la journée à jouer au rami, je supposais même qu’ils le faisaient pour moins penser à leur silicose ou asbestose (celle-ci n’étant encore pas reconnue en France). Beaucoup étaient : polonais, italiens, espagnols ou portugais. Un peu comme chez moi, dans l’est.

Il y avait aussi aux alentours du Beffroi, de petits bouis-bouis, où le soir, un accordéoniste et un batteur, animaient un bastringue. Petite salle, petite piste. J’y allais parfois, le vendredi ou le samedi soir. Ce sont en général, les soirs où les belges sortent, et très peu le dimanche soir. Je les appelais : « les bals des veuves ». Ces termes ne sont pas pour moi, péjoratifs. C’étaient beaucoup de femmes d’un certain âge, veuves de métalos ou de mineurs,(dont beaucoup étaient partis silicosés ou atteints d’asbestose), qui venaient y passer quelques instants pour briser leur solitude. Cette sortie, leurs permettait de s’endimancher, de rencontrer des amies, des voisines, de danser et même parfois de draguer. J’aimais les regarder évoluer. Elles buvaient de la bière comme les hommes, dansaient parfois entre elles, et même s’enhardissaient à inviter un homme pour une danse. Elles n’étaient pas guindées, elles restaient simples. Pour inviter un homme à la danse ? Pas de grands gestes, le garçon vous sert une bière, en vous disant : « C’est cette dame qui vous l’offre. ». Il m’est arrivé de faire quelques valses et seulement des valses, d’une part parce que c’est ma danse préférée et que d’autre part, c’est la seule danse qui libère la piste. Déjà, à cette époque, il y avait de moins en moins de valseurs (Je parle des danseurs voyons !!)

Je m’amusais parfois, en regardant les mimiques ou les approches réciproques, à former des couples, et je n’ai jamais su si j’avais fait de belles unions, car je partais toujours vers les 24 heures.

C’est à cette époque, que je me suis aperçu, que, où que nous soyons, que nous le voulions ou non, nous sommes toujours en représentation. C’est bien souvent ce que nos hommes politiques oublient, eux qui le sont à longueur de journée. Ils en font toujours de trop.

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