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De l’aurore au crépuscule voir plus …

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Aciérie en 1880

février 16th, 2008

Aciérie en 1880, originally uploaded by patriarch38.

Si dessus, une photo d’ouvriers sidérurgistes, décrassant un four Martin en 1880. Quand j’y ai travaillé, ce travail se faisait toujours, mais d’une façon moins pénible.

Avant de faire mon service, je travaillais dans le bâtiment comme limousinant (taille et pose de la pierre). J’ai passé mon CAP le 28 février 49, un peu moins de deux ans après avoir fini mes études secondaires. A ma sortie, sur l’insistance de mon ex-belle- mère, je suis entré en usine comme fumiste. Je ne connaissais rien aux fours, je devais donc repartir à zéro.

Avant d’être embauché, j’ai dû faire une pièce d’essai, pour être embauché comme compagnon fumiste- P1. Je pouvais apporter mon outillage, ce qui m’a bien aidé, puisque toutes les coupes devaient être exécutées à la main. (Scie clipper, interdite). Le contremaître me disant : « Voici le plan, les matériaux sont là et vous avez 10 heures pour effectuer le travail. Voici le résumé des points enlevés à chaque ‘’ bourde ‘’ : aplomb, joint trop épais, mauvaise coupe de brique, et non respect des côtes, etc. Si vous finissez avant, le temps gagné donne le droit à des ajouts de points. La note de départ : 20. » Et voyant ma caisse à outil : « Vu votre outillage, je pense que vous vous en sortirez. ».

En voyant le plan, j’ai eu la surprise de voir que cet ouvrage, était sensiblement le même que celui de mon CAP de limousinant. La différence venant que les briques réfractaires remplaçaient les moellons et un liant, le mortier. J’y ai passé les 10 heures, pour essayer de récolter un 20. Et bien non, je m’en suis sorti avec un 18. Le lendemain je commençais comme compagnon- fumiste P1, mais j’étais le ‘’loupiot ‘’ du service.

80% des gars étaient des ritals, et chez eux comme ailleurs, les anciens vous jugent au pied du mur. Il faut tout de suite, avoir l’oeil pour choper la hiérarchie existante et aussi la façon de travailler. Certains me connaissaient, puisque j’habitais chez ma belle mère, dans la cité ouvrière, tout comme eux. Il m’a fallu quelques semaines pour être adopté et recevoir des conseils sur la façon de travailler. Surtout de la part d’un vieux compagnon, qui avait bourlingué, quelques années, en Amérique- latine. (Brésil, Chili et Panama). Délégué syndical au bout de 6 mois (non élu, car n’ayant pas 1 ans de boite, mais désigné par la CGT), et élu l’année suivant, à ce moment là, je peux dire que j’ai été complètement adopté. Au bout de 10 ans, usé par ce travail de militant et aussi ma vie familiale qui partait à vau- l’eau, il me fallait tout remettre en question, et c’est aussi l’époque où j’ai connu Eliane. J’ai donné ma démission et suis entré dans une entreprise de Fumisterie industrielle allemande. Je retournais à mon vagabondage qui va si bien à mon caractère indépendant. Et je base donc mon jugement, à partir de cette période, qui remplie les conditions requises du compagnonnage. (Travaux et déplacements.)

5 années dans cette firme. Et j’étais très déçu, pas du travail car je me suis mis à l’aimer, mais des compagnons. Il n’y avait pas de réelle camaraderie, tous se tiraient la bourre ou pour parler français, essayer d’entuber son voisin pour qu’à chaque assise, il soit obliger de se farcir la coupe, etc. Baragouinant un peu leur langue, sur certains chantiers, l’ambiance est devenu meilleure, surtout que par la suite je suis passé chef d’équipe, puis chef de chantier en Nouvelle- Calédonie par exemple. Ayant mis le boss aux prud’hommes, j’ai été licencié en 68, puis fait 3 autres sociétés par la suite, la première comme chef de chantier, et les deux autres comme compagnon ne voulant absolument plus, me casser le mou, pour des ‘’clopinettes’’ sur la fiche de paye, et des compagnons, dont certains pour moi, ne l’étaient que sur ces même fiches. D’ailleurs, par la suite, les patrons n’ont plus voulu de ce terme et nous ont dénommés : « Monteurs en thermique industriel.» faisant toujours parti du bâtiment. Même si à côté, du ‘’Monteur en thermique industriel il y a ‘’OHQ’’ (ouvrier hautement qualifié), moi je préférais de loin : «compagnon- fumiste »

La semaine prochaine, je vous dirais ce que devrait, pour moi, être un compagnon en déplacement. Certains l’étaient vraiment, car c’est un milieu comme les autres, où chaque homme a son caractère et ses idées.

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