
1879-Léon Jouhaux-1954.
Syndicaliste français.
Défendant sans cesse les principes de la charte d’Amiens (1906) qui prônent l’indépendance syndicale vis-à -vis des partis politiques, de l’État et des Églises, il s’oppose aux différentes tentatives de contrôle du syndicat par la SFIO (en 1911) ou par les “bolchéviques” (en 1922). En décembre 1947, face à la mainmise du PCF sur le syndicat, Jouhaux et ses amis (Robert Bothereau, Albert Bouzanquet, Pierre Neumeyer, Georges Delamarre) démissionnent du Bureau confédéral et fondent la CGT-FO pour continuer la « vieille » CGT, fidèle à la charte d’Amiens.
Le 4 août 1914, lors des obsèques de Jean Jaurès, Léon Jouhaux prononce un discours dans lequel il affirme : « au nom de ceux qui vont partir et dont je suis, je crie devant ce cercueil que ce n’est pas la haine du peuple allemand qui nous poussera sur les champs de bataille, c’est la haine de l’impérialisme allemand ». Il veut alors exprimer ainsi le sentiment de « la classe ouvrière au cÅ“ur meurtri ». Jouhaux se résigne alors à rallier la CGT dans l’Union sacrée.
L’Union sacrée et les socialistes.
En 1918, Léon Jouhaux présente un projet de Conseil national économique chargé d’examiner tous les problèmes posés par le retour à la paix, et dont le rôle ne serait pas que consultatif. En 1936 il contribue aux reformes concernant les conventions collectives, les congés payés les semaines de 40heures et la nationalisation. En 1940, il est mis sous résidence surveillée par le régime de Vichy, arrêté par les nazis en novembre 1942 lors de l’occupation de la zone libre. Le 1er mars 1943, il est transporté en voiture au KL Buchenwald où il est installé dans un baraquement réservé et chauffé, à la périphérie du camp proprement dit. Il rejoint Léon Blum, Édouard Daladier et le général Gamelin arrivés la veille en avion.
Un mois plus tard le 1er mai 1943, il est transféré au château d’Itter, dans le Tyrol autrichien, dépendant du camp de concentration de Dachau (mais aux conditions de détention sans communes mesures), en compagnie du général Gamelin, de Daladier, de Paul Reynaud, de Jean Borotra et de Marcel Granger (frère du gendre du général Giraud). Il obtient l’autorisation de la venue, directement de France, de sa secrétaire et future compagne Augusta Bruchlen qui le rejoint le 18 juin. À ce groupe, se joignent par la suite Mlle Christiane Mabire, secrétaire et future épouse de Paul Reynaud, Albert Lebrun, André François-Poncet, le général Weygand et son épouse, Michel Clemenceau (le fils du « Tigre »), le colonel de La Roque (chef des Croix-de-feu), d’Alfred Cailleau et sa femme Marie-Agnès de Gaulle (sÅ“ur ainée du général de Gaulle). L’homme politique anti-mussolinien Nitti et un autre Italien, Georgini, partagent aussi leur sort. Ils sont libérés le 5 mai 1945 par des éléments de la 103e division américaine du général McAuliffe.
À la Libération, Jouhaux est de nouveau secrétaire de la CGT, mais doit partager le pouvoir avec le communiste Benoît Frachon. Face à la mainmise du PCF sur la CGT, il est contraint de démissionner en 1947 et fonde la CGT-FO avec Robert Bothereau et les militants non-communistes de la vieille confédération. Il devient également vice-président de la Confédération internationale des syndicats libres et délégué à l’ONU.
La Constitution de la IVe République du 27 octobre 1946 donne un statut constitutionnel au Conseil économique qu’il avait appelé de ses vÅ“ux en 1918 (devenu aujourd’hui le Conseil économique et social). Jouhaux en devient le président dès avril 1947 jusqu’à sa mort en 1954.
Ses nombreux engagements pacifistes lui valurent l’obtention du prix Nobel de la paix en 1951 alors qu’il était président de la CGT-FO.
Source : Wikipédia
NB: A vendredi si mes yeux sont sages…….