Les Marionnettes…
mars 11th, 2011Les Marionnettes…
Le théâtre de marionnettes est une sorte de théâtre d’effigie. La représentation n’y est pas assurée par des comédiens en chair et en os, mais par des figurines, voire par de simples objets, manipulés en temps réel par des marionnettistes (ou manipulateurs).
Origine et histoire
Le mot français marionnette date du Moyen Âge et vient d’un des nombreux diminutifs du prénom Marie, à l’instar de Marion, Mariotte, ou Mariolle, signifiant petite Marie chérie. Ces diminutifs serviront ensuite à désigner la Vierge Marie et ses représentations plastiques (1306). À partir du XVIe siècle, le vocable désigne toute figurine de bois, sacrée ou profane, mais s’étend également aux poupées utilisées en sorcellerie.
On trouve pour la première fois l’acception scénique de marionnette en 1584 dans l’ouvrage les « Sérées » (Soirées) » Guillaume Bouchet (1513-1594)[1]. Dans beaucoup d’autres langues européennes, le terme s’apparente au mot poupée (« puppet » en anglais, « puppe » en allemand, « Théâtre de marionnettes sicilien » en italien…), le dérivé de marionnette, dans ces langues, désignant plus spécifiquement les marionnettes manipulées par le dessus.
Les marionnettes exercent un pouvoir de fascination depuis très longtemps. Le visage étant souvent figé, c’est le mouvement et l’orientation du regard qui donnent vie à la marionnette.
Marionnette contemporaine
En Europe, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, avec la remise en question des arts plastiques et l’intérêt que lui portent les peintres et les sculpteurs, la marionnette devient progressivement un nouveau langage plastique dans la quête des formes abstraites, entre les mains de Paul Klee, Calder, Fernand Léger, pour ne citer qu’eux.
Elles font leur apparition au Théâtre d’Art et d’Action, théâtre expérimental lié au Bauhaus, de 1919 à 1933, lieu de réflexion où se développe l’usage des marionnettes comme expression théâtrale à part entière. Sergeï Obraztsov, marionnettiste de l’école soviétique étudia dans les années vingt de nouvelles formes d’expression avec pour volonté de transposer et de styliser, dans le souci d’affirmer l’originalité de cet art. L’ensemble des recherches des ateliers théâtraux de l’époque moderne permettent de voir aboutir une définition plus spécialisée et plus précise de la signification de ce phénomène dans les sociétés dites contemporaines.
Des hommes de l’art donnent leur définition. Pour Alain Recoing, (Théâtre aux Mains nues), «… la marionnette est un objet mobile d’interprétation dramatique, en opposition avec l’automate et différent de la poupée-jouet, mû par l’intention du manipulateur…». Quant à Roger-Daniel Bensky : « Une marionnette est, au sens propre, un objet mobile, non-dérivé, d’interprétation dramatique, mû soit visiblement, soit à l’aide de n’importe quel moyen inventé par son manipulateur. Son utilisation est l’occasion d’un jeu théâtral. » Définition très satisfaisante comparée à celle proposée par le dictionnaire, en tous points bien plus contemporaine mais aussi mûrie à partir des réflexions et des expériences des hommes de lettres, artistes plasticiens, spécialistes du théâtre donnant un éclairage fondamentalement nouveau sur les utilisations éventuelles des marionnettes dans la pédagogie et la thérapeutique.
Source: Wikipédia. (Extraits)