Sean Scully
juillet 30th, 2012Sean Scully (Irlande)
Née en 1945 à Dublin, Sean Scully fait ses études à Londres. En 1972, il obtient une bourse pour se rendre aux Etats-Unis, où il séjournera plusieurs années, avant de partager sa vie entre Londres et New-York. Si c’est la vue des Van Gogh de la Tate Gallery de Londres qui décide de sa décision, c’est la lecture d’un catalogue consacré au peintre américain Mark Rothko qui fera de lui un artiste abstrait. En effet, comme Rothko, qui affirmait bien avant lui: “Je vois mes tableaux comme des drames; les formes en sont les protagonistes”, Sean Scully refuse très tôt de s’en tenir aux seuls effets d’une peinture de surface, sans le moindre contenu subjectif.
A partir d’un système formel, pratiquement inchangé, de bandes parallèles qui fonctionnent par groupes, tantôt dans le sens de la verticale, tantôt dans celui de l’horizontale, il s’agit toujours pour Sean Scully de provoquer chez le regardeur des sollicitations émotionnelles d’une grande intensité. En jouant essentiellement sur le caractère évocateur de l’ensemble des formes choisies, sur l’organisation et l’opposition de l’échelle de ses formes dans l’espace, en jouant également sur le poids et texture de la matière comme sur le choix des couleurs d’une grande sensualité, le peintre met en place toute une gamme de tensions qui ne peuvent laisser indifférent. Ainsi sur la toile, chacune des séries de bandes semble vouloir dominer sa rivale, sans qu’il soit jamais permis de circuler de l’une à l’autre, tant les issues sont à jamais fermées.
Ici, dans le cadre d’une rigueur géométrique extrême, des forces antagonistes entre en action, s’affrontent et se défient. Au delà de la notion de combat et donc de danger, que l’on est très vite tenté de lire dans cette sorte de puzzle insoluble, à l’image du tracé schématique de l’univers urbain, s’instaure aussi l’idée de l’une des tragédies de l’humanité d’aujourd’hui, à savoir l’impossibilité qu’ont les individus à communiquer entre eux et à coexister sans heurt. “L’abstraction a souvent été faite dans le vide, dit Sean Scully. Ce n’est pas ainsi que je souhaite que mon œuvre soit perçue” et il ajoute: “Je ne pense pas de mes peintures qu’elles soient abstraites, pour moi elles sont comme la réalité……” (Texte de Maïten Bouisset.)
Timbre Mise en page par Michel Durand-Mégret et imprimé en héliogravure. Format horizontal 48 x 36,85mm. Vente anticipé le 29 janvier 1994 à Paris et vente générale le 31 du même mois.
(Œuvre réalisée spécialement pour le timbre- poste par l’artiste)
Source: Collection philatélique de la Poste…
P-S: pendant quelques temps, et peut-être définitivement, je ne posterai que tous les deux jours…..