De l’aurore au crépuscule voir plus …

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Ella Fitzgerald. (1918-1996)

Harlem 1934: une adolescente née 16 ans plus tôt en Virginie, à Newport News, remporte à l’Opéra House le premier prix d’un concours de chant réservé aux amateurs. Elle se nomme Ella Fitzgerald et, à la différence des “rossignols” qui constituent une des attractions des grands orchestres de ces années “swing”, son ramage est beaucoup plus éblouissant que son plumage. Parmi les éblouis: le batteur Chick Webb, qui l’engage dans sa grande formation et va lui permettre de faire ses débuts phonographiques, avec notamment Dipsy Doodle, en 1937, et l’année suivante “A-Tisket A-Tasket” qui obtient un considérable succès.

Lorsque meurt le petit batteur bossu, en 1939, Ella prend la direction de l’orchestre et la conserve jusqu’en 1942.Elle acquiert ensuite, “managée” par le producteur Norman Granz, une renommée qui dépasse largement les frontières du Jazz, s’imposante comme la plus virtuose et brillante à force de méthode rythmique, d’invention mélodique et d’habilité à jouer sur les diverses registres de sa voix.

De Louis Armstrong, avec qui elle grave en 1958 un mémorable ” Porgy and Bess”, à Duke Ellington, qui lui offre l’écrin de son orchestre lors des tournées et de séances d’enregistrement réunis sous l’intitulé “Ella & Duke” en (1957 et 1966), en passant par le tremplin rythmique que constitue le formation de “Count Basie (April in Paris, en 1956). Elle a associé son “instrument” et sa verve improvisatrice aux plus grands jazzmen, et cela, jusqu’aux dernières années, les plus douloureuses, d’une vie hypothéquée par les complications diabétique. Aveugle et amputée des membres inférieurs, elle meurt en Californie, à Beverley- Hills, le 15 juin 1996.
(Texte de Philippe Carles.)

Timbre: Œuvre artistique de Raymond Moretti, mis en page par Jean Claude Cousin. Imprimé en héliogravure. Format vertical de 21 x 36mm. Vente 1er jour le 13.07.2002 à Paris et Juan-les-Pins

Source: Collection philatélique de la Poste.

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Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.

Le 7 décembre 2000, le Conseil, la Commission et le Parlement européen ont proclamé la Charte des droits fondamentaux. Elle a vocation à être intégrée dans la constitution européenne et contribue à définir l’identité européenne dans le monde par son message de paix, de démocratie et par son modèle social. Elle place l’intérêt de la personne au cœur de l’Union. Elle affirme que le marché intérieur n’est pas une fin en soi, et que l’objectif est bien celui dont rêvaient les pères fondateurs Jean Monnet ou Robert Schuman: un espace public européen, une communauté politique fondée sur des valeurs communes.

Les cinquante droits fondamentaux sont reconnus sont répartis en 6 chapitres: Dignité, Libertés, Egalité, Solidarité, Citoyenneté et Justice. Certains ont une longue histoire: ceux issus de la Révolution Française de 1789 et de sa Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen. D’autres sont plus récents, issus de la Convention européenne de droit de l’Homme ou de la Charte sociale du Conseil de l’Europe.

La force de ce texte est de les couvrir tous, de les enrichir pour les adapter au XXIème siècle, et d’en créer de nouveaux pour tenir compte de l’évolution des esprits, des sciences et des techniques: ainsi, la reconnaissance des droit de l’enfant, les droits relatifs aux biotechnologies, la protection des données à caractères personnels, la protection des consommateurs.

Elle est la première déclaration des droits qui reprenne dans un même texte les droits civiques et politiques et les droits économiques et sociaux. Aujourd’hui, en Europe, la dignité de la personne signifie le droit de vote et la liberté d’expression, elle suppose aussi l’accès aux services publics, aux soins, ou l’endroit de vivre dans un environnement sûr. La voie est ainsi tracée, pour que la Constitution Européenne comporte à sa tête la définition des droits reconnus sur son territoire, et les principes qui guident son action. Les Européens partagent dorénavant un passeport, un hymne, une monnaie, une Charte des droits, bientôt une constitution.

Texte de Pervenche Berès. Membre de la Convention chargée de rédiger la Charte des droits fondamentaux.

Timbre: Oeuvre artistique de Nicolas Vial. Mis en page par l’atelier Didier Thimonier. Imprimé en héliogravure. Format vertical 25 x 36mm. 1er jour de vente à Strasbourg le 08.05.2003.

Source: collection philatélique de la poste.

PS: ce “papier” est rédigé en 2003, nous pouvons donc voir en 9 ans ce que cette Europe est devenue. Cette Europe que le Peuple Français a refusé, mais que le président actuel (qui aujourd’hui la dénigre) nous a imposé par vote d’un parlement complètement aveugle, et dont plus de 80% ne connaissent même pas cette charte, je me demande s’ils ont, ne serait-ce qu’une fois, posé les yeux dessus. Où sont toutes les vertus que l’Europe prônait à cette époque. Où sont nos services publiques, où est l’égalité de traitement du citoyen où est… et puis non j’arrête là. Cette Europe n’est pas celle de ses “pères” fondateurs, mais celle d’une clan de “voyous et de loubards” de beaux quartiers qui se la sont approprié sans vergogne. Le galvaudage de cette Charte par nos dirigeants, confirme que notre “Non” au référendum, sur ce texte, était justifié et que le peuple a été plus intelligent que la majorité des hommes politiques. Pour changer l’Europe, il faut changer les chefs d’états actuels qui ont, non seulement laissé faire, mais ont été à la barre du navire…les élections présidentielles sont faites aussi pour ça….”.Les européens partagent est- il écrit !!…. Eh oui, on partage…. la richesse pour les uns et la misère pour les autres. Au diable tous les autres “partages” tant que la justice et l’égalité et le droit de vivre dignement n’existent pas……

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Michel-Ange (1475-1564) - [Esclave mourant- Esclave rebelle.]

Sculpteur du tombeau de Jules II et de la Chapelle des Médicis, peintre héroïque du plafond de la Chapelle Sixtine, architecte inspiré pour la Coupole de Saint-Pierre et auteur de sonnets admirables, Michel-Ange symbolise au plus haut niveau la figure et l’idée même du génie créateur. Formé à Florence dans l’atelier de Domenico Ghirlandaio, Michelangelo Buonarroti, dit “Michel-Ange” est très vite remarqué par Laurent de Médicis qui l’invite à séjourner dans son palais. Au contact de la collection d’antiques et de l’entourage humaniste du prince, l’artiste peut s’initier à la philosophie néo-platonicienne et forger les bases d’une pratique où l’homme est la mesure de toutes choses, le corps, le véhicule de l’expression, et l’art, une activité intellectuelle.

En 1502, Michel-Ange à 27 ans et reçoit la commande du “David”, première statue colossale d’un homme nu depuis l’Antiquité. Travaillé à le perfection, le géant de marbre dont le regard déterminé et les sourcils froncés sont l’expression de cette “terribilità”, propre à l’art du sculpteur, fut dressé en plein cœur de Florence et fit beaucoup pour la renommée universelle de son auteur.

Sous le pontificat de Jules II, Michel-Ange est appelé à Rome pour exécuter le tombeau du pape, projet grandiose sans cesse abandonné, retardé et repris, auquel il travailla dans la douleur pendant plus de 40 ans. Aujourd’hui, à l’église Saint-Pierre-aux -Liens de Rome, le monument ne comporte plus qu’un infime partie des plan de son auteur. Il est dominé par la figure de Moïse, à la musculature impressionnante qui semble frémir d’indignation et de courroux. Les deux autres sculptures du projet sont les Esclaves du musée du Louvre. A peine arrachés à leur gangue de marbre et contorsionnés, l’Esclave mourant comme l’Esclave rebelle, dans leur inachèvement même, ce “non-finito” cher à l’artiste, semble vouloir se dégager de cette matière qui les oppresse pour ne plus livrer que l’expression de l’esprit qui les habite.

Si le grand ouvrage qui occupa les dernières années de la vie de l’artiste est l’édification de la Coupole de Saint-Pierre de Rome, Michel-Ange ne cessa jamais de tailler la marbre. A 89 ans, à la veille de sa mort, celui qui se considérait passionnément comme un sculpteur, travaillait à une “Pietà”, bouleversante d’émotion et d’humanité, portant comme jamais la marque du sublime. (Texte de Maïten Bouisset)

Timbre dessiné, mis en page et gravé par Martin Mörck. D’après photo RMN-R.G.Ojeda Imprimé en taille-douce. Format 36,85 x 48mm. er jour de vente à Paris le 24.05.2003.

Source: collection philatélique de la poste.

Premier vol de l’Airbus A 300.

Le 28 octobre 1972, le premier Airbus jamais construit décollait de l’aéroport de Toulouse- Blagnac pour un vol d’une heure et vingt-cinq minutes. cet événement allait être le point de départ d’une aventure humaine, technologique et véritablement européenne.

L’appareil de ce vol désormais historique était un A 300-B1, équipé de moteurs “General Electric CF6-50″. La masse maximum au décollage s’élevait à 137 tonnes et il pouvait emporter jusqu’à 250 passagers en service commercial. Ce vol était aussi remarquable car il s’agissait du 1er appareil biréacteur gros porteur. Ce concept a depuis largement convaincu les compagnies aériennes qui utilisent désormais de tels appareils sur de nombreuses dessertes. Les fondateurs étaient convaincus qu’une industrie aéronautique capable de rivaliser avec ses grands concurrents nord-américains ne pouvait exister en Europe sans une coopération multinationale. C’est ainsi que le premier avion sera construit en associant: Allemands, Anglais et Français. Plus tard , les Espagnols se joindront aux 3 partenaires initiaux.

Tandis que les ailes seront construites en Grande-Bretagne, la plus grande partie du fuselage sera assemblée en Allemagne, la France étant chargée du cockpit, de l’assemblage final et des essais en vol. Les différents éléments du 1er appareil furent acheminés par la route vers Toulouse. Par la suite une flotte d’avions spécialement conçus assurera le transport des différents éléments.

Exemple réussi de coopération européenne, Airbus est également un succès commercial. Trente années après ce premier vol, Airbus a développé une gamme d’appareils de 100 à 550 places couvrant tous les besoins des compagnies aériennes. Plus de 4 500 appareils ont été vendus dont 843 :A 300- A 310. En 2002, près de 3 000 avions construits par Airbus avaient été livrés à des compagnies aériennes.

Timbre dessiné par Cassian Koshorst (Airbus) Imprimé en héliogravure. Format horizontal 47 x 27mm. Vente 1er jour à Toulouse le 26.11.2002.

Source: Collection philatélique de la Poste.

PS: je me souviens qu’il y a eu une époque ,où le “torchon” a brûlé entre les directions Allemandes et Françaises. Après la mer, hier, l’air aujourd’hui.

Porte-avions Charles de Gaulle.

Le porte-avions Charles de Gaulle, navire de 40 000 tonnes, avec un équipage de 2 000 marins et emportant 40 avions, joue un rôle majeur dans la prévention de conflits et des crises. Il a réalisé sa première mission opérationnelle en 2002; pendant 7 jours, il a participé à la lutte contre le terrorisme et ses avions ont accompli près de 800 missions au-dessus de l’Afghanistan.

La réalisation d’un tel navire a représenté un grand défit technique et industriel: il s’agissait de faire tenir une base aérienne, une ville de 2 000 habitant avec son agence postale, sa salle de musculation, son magasin, ses bureaux, son hôpital, sa cafétéria, deux centrales nucléaires et un système de défense à toute épreuve, dans une coque de 260 mètres de long ! Les 12 000 mètres carrés de son pont d’envol représente environ trois terrains de football, sa hauteur, 43 mètres, équivaut celle de l’Arc de Triomphe. En plus de sa flotte aéronavale et de son système de défense performant, le Charles de Gaulle est doté d’une puissance de calcul, de détection et de communication cent fois supérieure à celle de ses aînés. Sa construction fut un des plus grands chantiers de la in du XXème siècle, auquel ont participé plus de 1 000 entreprises, soir 1200 personnes pendant 12 ans.

Un porte avions a pour finalité de déployer sa force aérienne en toute circonstance. Un décollage par minute sur une mer de force 6 est l’une des prouesses dont est capable le Charles de Gaulle, grâce au système de stabilisation du bâtiment, qui permet de réduire les mouvements sur le pont d’envol.

Timbre conçu par Pierre Courtois, d’après photo se la marine nationale, gravé par Pierre Forget et imprimé en taille-douce. Format horizontal: 35 x 26 mm. Vente 1er jour à Toulon le 08.05.2003.

Source: Collection philatélique de la Poste.

Photo de: www.phil-ouest.com

Simone Signoret (1921-1985)

Simone Kaminker naquit en Rhénanie, où son père, français, appartenait aux troupes d’occupation en Allemagne. Quand sa famille revient à Paris, elle étudie et obtient une licence d’Anglais. Professeur et traductrice dans le Paris de l’Occupation, elle fréquente les caves existentialistes de Saint-Germain-des-Prés. Découvrant l’univers du Flore et le milieux du cinéma, elle obtient quelques rôles de figurantes puis rencontre le réalisateur Yves Allégret qui lui donne son premier “vrai rôle” dans: “les démons de l’aube en 1946.

La même année, Simone Signoret, qui a pris le nom de sa mère, se voit attribuer le “Prix Suzanne -Bianchetti”, destiné à couronner un jeune talent d’avenir pour la célèbre interprétation de “Gisèle dans “Macadam”. L’année suivante confirme les qualité de la jeune actrice, puisque le public anglais la sacre vedette internationale pour le film “Against the wind” (Guerriers de l’ombre) et lui attribue ensuite le Prix de l’académie “Award” à Londres pour le rôle de “Marie” dans le film de Jacques Becker: “Casque d’Or”.

Entre temps elle connait de grands succès français et internationaux. Elle est bien cette comédienne qui sait entrer dans la peau des personnages les plus divers. Son talent incontestable la mène sur la scène du théâtre Sarah-Bernhard où le triomphe est total, puisque le public et critiques saluent unanimement sa prestation magistrale au côté d’Yves Montand dans “Les Sorcières de Salem”. Après l’immense triomphe, la pièce sera reprise au cinéma. “Room at the top” (Les Chemins de la haute-ville) lui vaut le prix de la meilleure interprétation féminine à Cannes et un Oscar à Hollywood. Simone Signoret mène alors une carrière multiple puisqu’on la retrouve au cinéma, au théâtre mais aussi dans de brillantes interprétations à la télévision. Le César de la meilleurs actrice en 1978 couronnera une fois dans “La Vie devant soi” cette femme d’une popularité absolue.

Actrice remarquable puisque sa présence sensible a imprimé tousses rôles, qu’ils aient été ceux de sa jeunesse ou de sa maturité. Femme de tête, femme de cœur au regard troublant et félin, à la voix inimitable et inoubliable. (Texte de Jane Champeyrache)

Timbre dessiné par Louis Briat, d’après une photo de l’agence Sipa Image. Imprimé en héliogravure. Format vertical 22 x 36,50mm. er jour de vente à Paris le 05.10.1998.

Source: Collection philatélique de la poste.

Coulée d’un haut-fourneau….Les ouvriers se battent pour défendre ce travail…..

Les Mains D’or (Bernard Lavilliers)
Un grand soleil noir tourne sur la vallée
Cheminée muettes - portails verrouillés
Wagons immobiles - tours abandonné
Plus de flamme orange dans le ciel mouillé

On dirait - la nuit - de vieux châteaux forts
Bouffés par les ronces - le gel et la mort
Un grand vent glacial fait grincer les dents
Monstre de métal qui va dérivant

J’voudrais travailler encore - travailler encore
Forger l’acier rouge avec mes mains d’or
Travailler encore - travailler encore
Acier rouge et mains d’or

J’ai passé ma vie là - dans ce laminoir
Mes poumons - mon sang et mes colères noires
Horizons barrés là - les soleils très rares
Comme une tranchée rouge saignée rouge saignée sur l’espoir

On dirait - le soir - des navires de guerre
Battus par les vagues - rongés par la mer
Tombés sur le flan - giflés des marées
Vaincus par l’argent - les monstres d’acier

J’voudrais travailler encore - travailler encore
Forger l’acier rouge avec mes mains d’or
Travailler encore - travailler encore
Acier rouge et mains d’or

J’peux plus exister là
J’peux plus habiter là
Je sers plus à rien - moi
Y’a plus rien à faire
Quand je fais plus rien - moi
Je coûte moins cher - moi
Que quand je travaillais - moi
D’après les experts

J’me tuais à produire
Pour gagner des clous
C’est moi qui délire
Ou qui devient fou
J’peux plus exister là
J’peux plus habiter là
Je sers plus à rien - moi
Y’a plus rien à faire

Je voudrais travailler encore - travailler encore
Forger l’acier rouge avec mes mains d’or
Travailler encore - travailler encore
Acier rouge et mains d’or…

Michel Petrucciani (1962-1999)

Né à Orange le 28 décembre 1962; d’un père d’origine italienne, musicien professionnel et d’une mère d’origine bretonne, Michel Petrucciani a découvert le Jazz à l’écoute de la guitare paternelle. Mais c’est au piano, à peine adolescent, en compagnie de ses frères Philippe et Louis, respectivement guitariste et contrebassiste, qu’il commence à s’imposer, à force de maîtrise technique et de lyrisme.

Fragilisé par une grave maladie, l’ostéogène imparfaite, il a été, lorsqu’est apparue en public sa silhouette singulière, d’emblée plus populaire que nombres d’autres pianistes qui ont fait l’histoire du Jazz.

De ses premiers partenaires “le trompettiste Clark Terry, le musicien -journaliste Mike Zwerin, les batteurs Kenny Clark et Aldo Romano….au violoniste Stéphane Grappelli, en passant par le guitariste Jim Hall, l’organiste Eddy Louiss, le batteur Roy Haynes, Les saxophonistes Lee Konitz, Wayne Shorter et, pendant 5 ans Charles LIoyd. La liste de ses interlocuteurs et compagnons, ainsi que sa discographie (une trentaine d’enregistrement) , des deux côtés de l’Atlantique reflètent l’enthousiasme planétaire qu’il a suscité en moins de 2 décennies vécues en France, en Californie puis à New-York.

Légendaire de son vivant, il a rejoint à sa mort le 6 février 1999 dans un hôpital new-yorkais, cette mythologie dont ne participent pas moins les vies de Charlie Parker, Jelly Roll Morton, Chick Webb, Django Reinhard et autres hommes illustres du Jazz. Il venait d’avoir 36 ans et avait signé une œuvre remarquable en “inventant” Michel Petrucciani et un univers pianistique qui s’étend du plus subtil et envoutant intimisme à une impétuosité aux exquises fulgurances. (Texte de Philippe Carles)

Timbre: Œuvre artistique de Raymond Moretti, mis en page par Jean-Paul Cousin. Imprimé en héliogravure. Format horizontal 35 x 22mm. Vente 1er jour le 13.07.2002 à Paris et Juan-Les-Pins.

Source: collection philatélique de la Poste.

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Le Camarguais.

Impossible d’imaginer la Camargue sans le Camarguais (appelé aussi Camargue). Vigoureux cheval à la robe toujours grise, il est la monture traditionnelle des gardians, ces infatigables cavaliers qui veillent sur les troupeaux de taureaux élevés en liberté, avant de rejoindre les arènes ou les rues des villages pour les fêtes populaires. Agile, courageux, nullement effrayé par les bovins, le Camarguais travaille avec les taureaux aussi naturellement que le chien de berger avec son troupeau.

Quiconque a vu un jour galoper un troupeau de Camarguais dans l’immensité des marais, soulevant des gerbes d’écume, a gardé en mémoire cette image caractéristique de la Camargue. Ce “Cheval de la mer” possède une exceptionnelle résistance, qu’il doit au milieu hostile dans lequel il vit en liberté depuis des siècles, évoluant dans des terrains marécageux aux eaux saumâtres, se nourrissant de maigres plantes aquatiques. Bien que sauvage par nature, il se révèle après dressage un bon cheval de selle, au pieds sûrs. Le développement du tourisme lui a permis ainsi de connaître une nouvelle carrière de cheval de randonnée, son endurance et sa sobriété étant particulièrement adaptées aux sites sauvages du delta du Rhône. Sa race, officiellement reconnue en 1968, est aujourd’hui protégée.

Le Camarguais mesure généralement 1m 40 au garrot. Sa tête est souvent lourde et grossière, son encolure, sa croupe et ses jambes sont courts. ses sabots sont si durs qu’il est rarement ferré. Sa queue et sa crinière sont longues et bien fournies. Le Camarguais se développe lentement, il n’atteint l’âge adulte qu’entre 5 et 7 ans et jouit d’une longévité exceptionnelle, qui dépasse fréquemment les 25 ans. Ses allures sont caractéristiques: le pas est relevé, avec de longues foulées; le trot court et surhaussé; le galop remarquablement ample. Autre caractéristique, due cette fois à la main de l’homme: il porte généralement sur la fesse gauche, imprimée au fer, la marque de la manade (troupeau) à laquelle il appartient.

Timbre dessiné par Roxane Juber, d’après photo de Pierre Aubanel. Imprimé en héliogravure. Format vertical : 26 x 36,85mm. Vente 1er jour à Paris, Argentan (Orne), La Glacerie et St-Lo (Manche), Marcq-en-Barœul (Nord), Arles (Bouches-du-Rhône) et Espelette (Pyrénées-Atlantiques.

Source: Collection philatélique de la poste.

PS: après Marseille, c’est assez normal…..

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Marseille. 75ème congrès des associations philatéliques

Chaque année, une ville de France, accueille le congrès de la FFAP qu’accompagnent une compétition nationale de philatélie et l’émission d’un timbre-poste en hommage à la ville. Cette année 2002, c’était au tour de la ville de Marseille, deuxième ville de France à 3 h 30 de Paris et 1 h 30 de Lyon en TGV, aéroport international et premier port autonome.

800 000 habitants, 2,4 millions pour sa région urbaine, 60 consulats, deuxième pôle de recherche publique en France. “Marseille est un ville à la mode, une ville qui se repeuple, une ville qui a retrouvé son dynamisme économique et son bouillonnement culturel et que plus de 3 millions de touristes fréquentent chaque année.” Ces affirmation ne sont pas excessives: la région PACA peut être fière de sa “capitale aux 111 villages” qui rayonne sur la Provence. Elle bouge, se métamorphose, s’adapte aux mutations du monde, relève de nouveaux défis, tout en conservant son caractère particulier: un mélange de traditions et de modernité et une vocation de terre d’asile. Quelle autre ville en France a su intégrer autant de gens venus d’horizons su différents ?

Tout a commencé vers l’an 600 avant notre ère, quand des marins grecs de Phocée découvrir un plan d’eau lové au fond d’une calandre…. A l’occasion des grands travaux qui vont faire d’elle la métropole régionale du XXIème siècle. La cité phocéenne a vu surgir de son sol les vestiges de son passé: Massalia la grecque qui, d’après l’historien Justin ” apprit au gaulois à cultiver la terre, à tailler la vigne, à planter l’olivier” et Massillia, la romaine, phare de la Méditerranée.

Le Vieux Port que domine Notre-Dame de la Garde reste le centre le plus vivant de la cité et le gardien de ses légendes. Mais le vent de nouvelles technologies de l’information et de la communication souffle aussi sur Marseille. L’opération Euroméditerranée, lancée par décret ministériel en 1995, reconnue d’intérêt national par l’Etat-300 hectares réhabilités en plein cœur de la ville, du port de la Joliette à la gare Saint-Charles, conforte son avenir de porte de l’Europe.

Timbre dessiné mis en page et gravé par André Lavergne et imprimé en taille-douce. Format horizontal 76 x 22mm Vente 1er jour à Marseille le 17.05.2002.

Source: collection philatélique de la Poste.