Belle pirouette, pour s’absoudre en public.
Notre ‘’cher ‘’ président, (ne voyez là, aucune ironie de ma part), nous a encore joué du pipeau, hier à Toulon. Il accuse la crise boursière américaine, d’être la principale cause de son revers en politique intérieur. Le pouvoir d’achat, déjà en berne, bien avant la Bérézina des bourses, va descendre aux enfers. Le chômage aussi en progression depuis Août (lui aussi, n’a pas attendu le Waterloo d’outre Atlantique pour repartir à la hausse). Quand à l’Etat, il va devoir aussi serrer les boulons. En premier lieu, en réorganisant la gestion des régions, départements et communes. Et là, ça presse, car celles –ci commencent à demander à cet Etat de payer ses dettes pour les charges qu’il leurs inflige, en se défaussant des taches qu’il lui revenait de gérer et financer.
Encore une fois, les hommes d’Etat sont fautifs mais pas coupable. Pourtant, dès son élection n’a-t-il pas instauré le bouclier fiscal sans même prendre le temps de réfléchir, ne serait-ce que 2 mois ! Il a continuellement allégé les charges patronales sur les heures travaillées ou créations d’emplois, et il n’y a même pas une semaine, ne nous a-t-on pas dit que c’était bénéfique pour les salariés, alors qu’en réalité le chômage repart de plus belle, etc.
Je suis étonné que des présidents et ministres, éclairés par l’élite des économistes de tous les pays, puissent avoir moins de jugeote que ça. Comment ne pas comprendre que la course au coût, initiés par le patronat et les actionnaires ne pouvaient qu’apporter des déboires. Le patronat, bien aidé par le saule pleureur qui le préside, s’est servi de ses délocalisations pour imposer ses vues, sur les salaires, les 35 heures, et sur la gestion de l’économie. Et voila, comment ces vues d’un patronat et gouvernement ne pensant qu’au profit immédiat, leurs revient comme des boomerangs en pleine poire.
Par cette politique, ils ont tout simplement démoli le tissu social du pays. Si les exportations sont utiles pour un pays, le marché intérieur est la seule ressource valable, contrôlable et imposable. Si vous ‘’expatriez ‘’ vos usines et faites produire à moindre coût dans d’autres pays, vous allez certes pouvoir vendre à bas prix (pas toujours), en rapatriant cette marchandise. Cette consommation des produits manufacturés ailleurs, fait inévitablement chuter la consommation des produits ‘’made in France ‘’, et s’il n’y a pas assez d’exportation pour ceux-ci, les usines ferment les unes après les autres. D’où, licenciements et parfois fermeture de l’usine, chômage, perte de revenus pour les couches moyennes et les salariés. Je crois avoir entendu un économiste dire que c’était un bien que les petites entreprises disparaissent et soient rachetées par les mieux gérées. (Allez le dire maintenant aux sidérurgistes ou encore aux papetiers !)
Et alors, la machine est lancée. Chute de la consommation et par là des rentrées d’argent pour l’Etat. (TVA), de la diminution du nombre de salariés (cotisations aux caisses, etc…), sans compter les gracieusetés faites à certaines couches sociales, qui ont privé l’Etat d’une certaine marge de manœuvre. Venir maintenant nous dire que c’est la conjoncture économique mondiale qui en est fautive, c’est être un mauvais ouvrier qui se plaint d’avoir de mauvais outils. Les outils, on se les choisit et on se les produit. Il n’y a jamais de miracle.
Protéger les petits épargnants ? Je ne suis pas loin de croire que certains ont vu leur épargne déjà diminuée, là où les banques françaises ont placé de l’argent dans les ‘’subprimes ‘’ par des montages non annoncés à leurs déposants. Personne n’en parle !
Ce qui me fiche en boule, c’est d’entendre que les caisses sont vides, alors que le président se déplace à Toulon, avec une grande partie de son staff et ministère, pour nous faire ce laïus, qu’il pouvait très bien nous faire de notre palais présidentiel. Décidemment, il est toujours en représentation pour le moindre iota, du moment que ce n’est pas à ses frais. Je voudrai bien savoir à combien s’élèvent les frais de toutes les représentations et voyages ministériels confondus, depuis la création de ce gouvernement.
Je ne vais pas vous faire l’injure de vous poser cette question : ‘’A votre avis, qui va payer la totalité de la facture à venir ? ’’