Abolition de l’esclavage.1848-1998.
novembre 11th, 2011
Photo de : www.phil-ouest.com.
Abolition de l’esclavage. 1848-1998.
“Disons-nous et disons à nos enfants que, tant qu’il restera un seul esclave sur la surface de la terre, l’asservissement de cet homme sera une injure permanente faite à la race humaine toute entière”. Ainsi parlait l’ardent humaniste dont le nom est associé en France à l’abolition de l’esclavage: Victor Schœlcher. Inlassable combattant de l’abolitionnisme dans la moitié du XIXème siècle, il vit enfin ses convictions triompher avec l’avènement de la Deuxième république. En dépit de résistances encore fortes, Schœlcher parvient alors à convaincre le gouvernement provisoire, qui ratifie le 27 avril 1848 le décret d’abolition. Ce texte ne sera jamais remis en cause.
Ainsi la révolution de 1848 achevait l’œuvre esquissée par celle de 1789. La convention, en effet, avait voté en 1794, l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises, mais la décision était restée lettre morte, et Bonaparte avait rétabli l’esclavage en 1802. Portés par la théorie des droits de l’Homme, les abolitionnistes français avaient peu à peu gagné du terrain, aidés par un très fort courant humanitaire en Angleterre. Au congrès de Vienne, en 1815, les grandes puissances avaient décidé l’abolition de la traite des esclaves, sans supprimer l’esclavage lui-même. Il avait fallu attendre 1848 pour que les femmes et les hommes colonisés par la France accèdent enfin à la Liberté.
Les actes anti-esclavagistes de Berlin en 1885, de Bruxelles en 1890, puis les conventions de Saint-Germain-en-Laye (1919) et de Genève (1926) ont confirmé la volonté des nations d’en finir avec l’esclavage, volonté réaffirmée en 1948 dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. S’il a effectivement disparu aujourd’hui sous sa forme officielle, l’esclavage n’en subsiste pas moins, dans certains pays, sous des formes telles que le servage pour dettes ou l’exploitation des enfants soumis à des conditions de travail inhumaines. La promesse de Victor Schœlcher, hélas, n’est pas encore réalisée partout dans le monde.
Timbre conçu par Hervé Télémaque, mis en page par Aurélie Baras. Imprimé en offset. Format horizontal 22 x 36mm. Vente anticipée le 25 avril à Paris, Basse-Terre, Cayenne, Fort de France et Saint-Denis. Vente générale le 27 du même mois.
Source: Collection philatélique de la Poste…