De l’aurore au crépuscule voir plus …

La bande dessinée française.

En 1974 s’ouvrait à Angoulême le premier salon international de la bande dessinée. Il reçut en 1987 près de 180 000 visiteurs. Entre temps, la capitale angoumoise accueillit en 1983 une quinzaine d’élèves dans un atelier-école de bandes dessinées. Longtemps considérée comme une infra -littérature, cette expression graphique fait aujourd’hui l’objet d’études à l’Université. On lui reconnait une grande valeur pédagogique. Ainsi en 1974, l’Administration des PTT décide d’utiliser la bande dessinée pour initier les enfants au fonctionnement de la Poste en publiant “La lettre à Christophe”. Sur le même mode, enfants et adultes pourront découvrir l’histoire de France, la philosophie et la Bible.

Que de chemin parcouru depuis 1887, année durant laquelle Georges Colomb fait paraître dans “Mon journal” , sous la signature de Christophe, “l’Histoire drolatique de Maitre Pierre”, première histoire en images légendées! Ce professeur en Sorbonne sera, par la suite, l’auteur de la famille Fenouillard, du sapeur Camembert et du savant Cosinus. L’essor de la bande dessinée suit celui des publications pour la jeunesse qui se multiplient dès 1892.”La semaine de Suzette” présente en 1905 “Bécassine” de Joseph Pinchon et ‘L’Epatant” fait connaître en 1905 le célèbre trio des “Pieds Nickelés” de Louis Forton que ressuscitera” Pellos en1948. leur créateur, Alain Saint-Ogan, systématise l’emploi des phylactères (Bulles), véritable acte de naissance de la BD moderne.

Juin 1940 voit l’exode des grands titres vers la zone libre tandis que, dans la France occupée, la police allemande censure les dessins et les textes séditieux et cautionne les journaux qui lui sont favorables, tel ” Le Téméraire: journal de la jeunesse moderne”.

Protégées par la loi du 2 Juillet 1949 destinée en fait à contenir l’invasion des bandes dessinées américaines, de nouvelles revues nées après la guerre s’épanouissent dans les années 50: “Coq Hardi”; “Mireille”; “Cœurs vaillants”. La bande dessinée entre dans le monde des adultes dans les années 60, avec: “Pilote” et Hara- Kiri”. La plupart des lauréats d’Angoulême qui voient aujourd’hui leur art consacré par ma philatélie sont issus de cette école. Des dessinateurs de “Pilote” désireux de s’exprimer davantage fondent de nouveaux journaux dans les années 70: l’Echo des savanes” (1972) orienté vers l’érotisme; “Métal hurlant” (1975) axé sur la science- fiction et qui privilège l’image sur le texte. L’aventure classique revient à l’honneur dans les années 80. On trouve ainsi sur le marché un grand nombre de production de qualité qui pourront satisfaire les goûts les plus divers.

Carnet de format 71,5 x 235mm composé de 12 timbres de format vertical 27×32,75mm. “la communication par 12 auteurs de la bande dessinée française. Imprimé en héliogravure. Vente anticipée le 29 janvier 1988 à Angoulême (Charente) et générale le 1er février 1988.

Source: collection philatélique de la Poste.

Les réfugiés à la suite de la guerre civile espagnole (1936-1940)

La Guerre civile espagnole, qui opposa républicains et nationalistes, débuta en 1936 et s’acheva par
la défaite du camp républicain en avril 1939. Elle entraîna des déplacements importants de
populations, civils fuyant la guerre comme militaires vaincus, parmi lesquels les brigadistes
internationaux engagés volontaires. Les premières phases de la guerre d’Espagne conduisirent, en
1937 et 1938, au repli vers la France de 40 à 45 000 personnes environ. La chute de la Catalogne en
janvier 1939 amplifia considérablement le mouvement, 465 000 Espagnols environ entrant alors
sur le territoire, parmi lesquels 170 000 civils qui se dirigèrent, en raison de leur proximité avec la
frontière pyrénéenne, vers les départements du Sud-Ouest de la France. Face à cet afflux anticipé
mais sous-estimé, les autorités françaises mirent en place des camps de fortune sur les plages du
Roussillon : Argelès, Barcarès et Saint-Cyprien. Le temps de l’urgence passé, des replis furent
organisés dans l’ensemble des départements du Centre et du Centre-Ouest, pour les femmes et les
enfants ; dans l’Aude, à Bram notamment, pour les vieillards ; dans les Pyrénées-Orientales, à
Rivesaltes, pour les Catalans ; et dans les Pyrénées-Atlantiques, à Gurs, pour les brigadistes
internationaux et les Basques. Parallèlement, 10 à 12 000 républicains espagnols débarquèrent en
Afrique du Nord.

Les camps furent d’abord placés sous administration militaire sous la direction du général Ménard,
en charge de la coordination de l’accueil de tous les réfugiés espagnols. Les chefs de camps furent le
plus souvent des gendarmes, des gardes mobiles ou de simples soldats. Après l’armistice de 1940,
ils revinrent au ministère de l’Intérieur par la loi du 1er novembre 1940.

La politique menée varia au gré des événements internationaux : l’entrée en guerre de la France et
l’armistice en premier lieu. Le rapatriement ou la « Nouvelle émigration », notamment vers l’Amérique latine (Mexique et Chili en particulier), furent d’abord prônés et facilités par le recours à deux associations spécifiques, le SERE (Service d’évacuation des réfugiés espagnols) créé le 31 mars
1939, et la JARE (Junte d’aide aux républicains espagnols) qui naquit à l’été 1939. C’est ainsi qu’en
juin 1939, on ne recensait plus sur le territoire national que 160 000 réfugiés dont 80 000 miliciens
environ. Dans un second temps, les réfugiés restants, jusqu’alors interdits de travail pour des
raisons de protection de la main-d’œuvre nationale, furent invités, après passage devant une
« commission de criblage », à participer à l’effort de guerre via des travaux réalisés pour l’armée
dans le cadre de « compagnies de travailleurs étrangers » (CTE), créées par le décret du 12 avril
1939. Enfin, afin d’éviter une concurrence sur le marché du travail, la loi du 27 septembre 1940
transforma, après l’armistice et la démobilisation, les CTE en « groupements de travailleurs
étrangers » (GTE).

Pendant l’Occupation, les autorités allemandes y eurent recours dans le cadre de l’organisation Todt et ouvrirent des bureaux de recrutement pour partir travailler en Allemagne.
Considérés comme des prisonniers de guerre, ils firent l’objet de déportation vers le camp de
Mauthausen, camp de travail pour les prisonniers politiques à partir de mai 1939.

Source: internet

Photo: www.phil-ouest.com

Traité Franco- Allemand de 1963. (25ème anniversaire)

Le traité Franco- Allemand dit de l’Elysée fut signé le 22 janvier 1963 par le général De Gaulle, président de la République française et par Konrad Adenauer, Chancelier de la République fédérale d’Allemagne. Il scellait la réconciliation entre les deux pays, après une période de conflits sanglants qui avait marque leur histoire et donnait des bases institutionnelles à une coopération à la hauteur de l’amitié nouvelle entre les deux peuple voisins.

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, dans la configuration de l’Europe qui en est résultée, la France et l’Allemagne n’avaient plus guère de raisons de s’affronter. Dès lors, l’amitié entre les deux pays allait devenir la pierre angulaire de l’édification de l’Europe, tandis que la restauration de leur économie assurait les conditions nécessaires à leur expansion. Ainsi le traité de coopération entre les deux pays est né de la conscience aigue du général de Gaulle et du chancelier Adenauer de la nécessité de fonder “quelques choses de durable entre les peuples”, entendu qu’à leurs yeux, “un renforcement entre les deux pays constitue une étape indispensable, sur la voie” de ” l’Europe Unie”.

Le temps mûrit toutes choses. Ce 25ème anniversaire du traité de l’Elysée le prouve heureusement car la coopération franco- allemande marque, certes, l’histoire des deux pays mais aussi l’histoire européenne. En dépit d’inévitable divergences, l’entente entre Paris et Bonn s’est consolidée au point de devenir une donnée de base de la politique internationale. Les rencontres régulières prévues, par le texte même, ont permis d’affirmer, au cours du temps, une large solidarité, dont témoigne le sommet d’Aix-la-Chapelle, en septembre 1978, qui devait-être à l’origine de la création du Système Monétaire Européen (SME). Les prises de position commune, les appuis réciproques sont devenus choses courantes.

La diplomatie de la concertation s’est ainsi affirmée au cours d’un quart de siècle, de sommet en sommet, grâce à la détermination de chacun des quatre présidents de la République française et des six chanceliers de la République fédérale allemande successifs. Ainsi le président François Mitterrand pouvait-il affirmer dans ses Réflexions sur la politique extérieure de la France: “Nul n’a remis en question la “communauté de destin” qui désormais nous lie à l’Allemagne.”

C’est cette ‘communauté de destin” qu’illustre l’émission; le même jour pour les deux pays, d’une même figurine postale à l’effigie symbolique des pères fondateurs du traité de l’Elysée.

Timbre dessiné par Jean-Paul Veret Lemarinier. Gravé en taille- douce par un graveur allemand. Format horizontal 48 X 27. Vente anticipé le 14 janvier1988 à Paris et Bonn (RFA). Vente généralisée le 15 du même mois.

Source: Collection philatélique de la poste.

Beau dimanche.

Aujourd’hui c’est du musette… Pourquoi ce morceau?
Tout simplement parce qu’il me rappelle mes dernières années de travail. Lorsque j’allais faire un chantier dans l’Est surtout à Hagondange ou à Metz, j’allais passer le dimanche chez ma sœur qui habitait à Mondelange. Je descendais toutes les deux semaines à la maison, et la semaine que nous restions, nous travaillons le samedi toute la journée (60 heures la semaine) pour quitter la semaine suivant le vendredi midi et être de retour pour le lundi 14 heures.

La semaine où nous restions, j’allais avec ma sœur, le beau-frère et ma nièce ainée (parfois) au repas dansant. C’étaient tous des anciens métallos en retraite, et pour la plupart, en retraite anticipée. (56-57 ans). Et ce que l’on voit sur cette vidéo, c’est ce qui se passait dans ces salles de danses. Regardez bien les danseurs, non seulement l’âge de tous, mais presque tous de sacrés danseurs et danseuses.

Avec ma sœur, c’était toujours la même équipe, 7 à 8 couples qui se connaissaient depuis des années. Une équipe du tonnerre de Dieu, et mon gringalet de beau-frère était souvent le premier à mettre la branle-bas. (il vit encore à 91 ans) Il travaillait comme pontier à l’aciérie et moi, je venais y réparer les fours Martin et mélangeurs. Il arrivait parfois que c’était l’orchestre de son neveu.
Un bon souvenir pour moi….

Belle journée de samedi à vous…

Hydravion CAMS 53.

Si l’hydravion est une espèce presque éteinte aujourd’hui, (à l’exception des canadairs) cela nous ferait facilement oublier qu’entre les deux guerres, 170 hydravions ou amphibies, d’une vingtaine de types différents, servirent dans nos compagnies aériennes. Les plus nombreux furent fabriqués par la Société des Chantiers Aéromaritimes de la Seine (C A M S). Après d’épisodiques apparitions au dessus de l’Atlantique, ils serviront à fonder l’exploitation régulière sur la Méditerranée. Le but demeurait l’établissement d’une ligne Marseille-Alger, mais les tentatives, entre 1923 et 1928 de Latécoère, avec différents types d’hydravions se soldèrent par des échecs.

C’est alors que l’Aéropostale les remplaça par des CAMS 53, appareil à coque équipé de deux moteurs Hispano-Suiza de 500 CV montés en tandem. Ce biplan mono-dérive, plan fixe haubané était construit en bois et toile. D’une longueur de 14,82 m, une envergure de 20,20 et d’un poids à vide de 4 600KG. Il atteignait la vitesse des 170 km/h et avait un rayon d’action de 1050 km. L’hydravion était mis à l’eau par une grue, remplacée plus tard, dans certaines hydrobases par un chariot sur rail avec un plan incliné.

Aves les 2 premières unités, l’Aéropostale procéda à de nouveaux essais et entreprit le 22 octobre 1928, une exploitation régulière de la ligne Marseille-Alger. Il s’agissait de vols directs, sur une distance de 800 km parcourus en 5 heures de vol, avec un chargement faible et uniquement postal. Les années suivantes, quelques rares passagers furent admis sur cette ligne direct, à titre exceptionnel ou pour les besoins du service de la compagnie.

Le 6 juin 1929, Air Union -lignes d’Orient inaugura, entre Marseille et Beyrouth: via Naples, Corfou, Athènes et Castelrosso, les 3254 kilomètres de la plus grande ligne commerciale du monde desservie par hydravion. Le voyage durait près de 3 jours et la flotte se composait de quatre appareils dont deux CAMS 53. A partir du milieu de 1929, des CAMS 53 vinrent progressivement relayer les monomoteurs sur la ligne d’Air Union Aéronavale: Marseille, Ajaccio, Tunis.

Au total 38 CAMS 53 volèrent au départ de Marignane, peints en blanc sur Alger et Tunis et en orange pour le Proche- Orient. 21 CAMS 53 de divers modèles furent apportés à Air France par les Sociétés dont elle était issue et 2 supplémentaires furent livrés au milieu de 1933. Il n’en restait que 7 fin 1935. C’est sur le CAMS 53, le F.AISA d’Air-Orient baptisé “Syrie” que fut peint au pochoir, le premier Hippocampe, insigne qui allait être conservé par la Compagnie Air-France depuis 1933.

Timbre dessiné par Joseph De Joux et gravé par Claude Jumelet. Format horizontale : 48 x 27mm. Vente anticipée à Marseille le 2 mars 1985. Vente générale le 4 du même mois.

Source: Collection philatélique de la poste.

Photo: www.phil-ouest.com

Constitution des États-Unis.(150ème anniversaire) Timbre de 1937

La Constitution des États-Unis est, dans ses propres termes, la « loi suprême du pays ».
Elle fut acceptée le 17 septembre 1787 par une convention réunie à Philadelphie, et après ratification, s’applique depuis le 4 mars 1789. Modifiée par vingt-sept amendements, elle est l’une des plus anciennes constitutions écrites encore appliquées (la plus ancienne étant probablement celle de la République de Saint-Marin, qui date de 1600).
Cette constitution établit un gouvernement aux prérogatives limitées, tenu de respecter les droits fondamentaux des citoyens, et fondée sur la séparation des pouvoirs, qui doivent se contrôler et s’équilibrer l’un l’autre (checks and balances).
Ratifiée à l’origine par treize États fédérés, devenus aujourd’hui cinquante, elle crée un État fédéral. Bien que la Constitution et les lois des États-Unis s’imposent aux divers États fédérés, de très larges prérogatives leur sont réservées. Le gouvernement est, dès l’origine, de type républicain et fondé sur la souveraineté du peuple. Son caractère démocratique au sens actuel du terme, avec le suffrage universel, apparaît plus progressivement, parfois au travers d’amendements, plus souvent par le changement des lois ou des revirements de jurisprudence.

Timbre: dessiné par Gabriel-Antoine Barlanque, gravé en taille-douce pas Antonin Delzers. Format horizontal: 36 x 21,45mm. vente généralisée le 17 septembre 1937. Retiré de la vente le 16 novembre 1938.

Photo: www.phil-ouest.com

PHILEXJEUNES 1994- Grenoble.

PHILEXJEUNES est devenu le rendez-vous triennal très attendu des jeunes philatélistes français. En 1994, ce fut Grenoble qui les accueillit.. Qu’avaient ils donc à montrer pour que le palais des sports de cette ville soit mobilisé durant 3 jours? Des records et des raretés exceptionnels ? Surement pas ! Mais ils sont attachés aux timbres-postes; alors pourquoi cette passion?

Quand la Poste émet un timbre nous savons avec combien de soin cette réalisation est traitée : l’impact du message culturel et de l’expression artistique véhiculés à travers le monde est un enjeu de poids. C’est à la fois le motif, l’esthétique et l’aventure des timbres qui séduisent de dizaines de milliers de jeunes en France…. et… ils collectionnent ! Parmi eux quelques milliers ne laissent pas leurs timbres au fond d’un tiroir, ils créent à leur tour avec leurs timbres, ils expriment ce que ceux-ci leur ont appris. Ils présentent des collections organisées avec rigueur, rédigées judicieusement, disposées avec harmonie, témoignant de l’approfondissement de l’étude qu’ils se sont proposés de mener. Ce sont ces qualités énumérées qui permettent de partager les présentations dans des compétitions de différents niveaux.

Mais la philatélie est aussi prétexte aux échanges, à la correspondance, aux rencontres entre ceux qui partagent cette merveilleuse soif de l’art et de la culture. PHILEXJEUNES est donc, en plus d’une exposition, un rendez vous qui rassemble de jeunes passionnés. La Fédération des sociétés philatéliques française, affiliée à la Fédération internationale, met aussi en place des échanges avec des jeunes de plusieurs parties du Monde. A Grenoble, ils se sont retrouvés, jeunes ressortissants de plusieurs pays, et se sont affrontés amicalement dans des jeux dont la philatélie est une source d’inspiration inépuisable.

Rencontre culturelle et ludique, PHILEXJEUNES à Grenoble fut le témoin d’un loisir actif et fécond, comme le prouvent les 1310 projets de maquette de timbres que les jeunes ont produits eux-mêmes pour exprimer le message de leur génération et dont un a été retenu.

Timbre dessiné par Gabillard Laëtitia (13 ans) mis en page par Charles Bridoux et imprimé en héliogravure. Format horizontal36 x 22 mm. Vente anticipée à Grenoble le 22 avril 1994 à Grenoble (Isère) vente générale le 25 du même mois.

Source: collection philatélique de la Poste.

P-S: je n’ai changé que le temps de certains verbes ….

Glenn Miller et “His Orchestra-At Last”

Bon dimanche à vous. Amitié et bises

Si tu vois ma mère……Très beau morceau ! Belle fin de semaine.