De l’aurore au crépuscule voir plus …

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R.P. Pierre Teilhard de Chardin. (1881-1955)

Après de fortes études chez les Jésuites, le jeune s’engagea dans leur Ordre, mais le prêtre conserva ses curiosités de minéralogiste, déjà attiré par la préhistoire. La guerre de 1914 le mobilisa dans une infirmerie régimentaire, d’où il reviendra caporal brancardier , décoré de la crois de Guerre, de la Médaille Militaire et de la Légion d’Honneur.
On le voyait alors, réfugié en des “pensoirs” précaires, où il méditait une synthèse qu’il affinera durant 30 ans:” comment est-il possible, pense-t-il déjà, qu’un croyant chrétien soit si souvent humainement un sceptique”. Il écrit dès 1916: “il y a une saine réconciliation à faire, des aspirations chrétiennes, et de la passion vibrant en nous, quand nous éprouvons quelque chose de l’âme du Gant Tout dont nous faisons partie.”

En retour, la profondeur du penseur s’appuiera sur l’envergure du savant: quand l’institut de Pékin l’appelle pour suivre les fouilles de Choukoutien, il aide à identifier le “Sinanthropus”, dont le squelette remonte à 300 000 ans. Grand voyageur, il participe à la célèbre Croisière Jaune: 12 000 kilomètres à travers une Chine difficile. les études et réflexions du professeur s’inscrivent au long de deux grands ouvrages. Le “Phénomène Humain et le “Milieu Divin”, d’un densité impossible à résumer. En Jésuite discipliné, il va demander à Rome l’autorisation de les publier et d’accepter la chaire qui lui est offerte en 1948 au Collège de France. La réponse est négative: il n’obtient même pas la permission de rester en France. Exilé aux Etats-Unis, il y meurt en 1955, selon son vœu prémonitoire, le jour de la résurrection.

L’évolution, qui fut une de ses convictions essentielles, a joué plus simplement en sa faveur que pour le lent devenir des espèces: ses oeuvres les plus célèbres sont maintenant publiés dans le monde entier, et son nom a été prononcé avec chaleur par des grandes voix du Concile.

Une phrase de ses phrases pourrait servir de dissertation dans toutes les écoles de France et du Monde:” Ce qui fait finalement la vie pleine, c’est d’avoir eu la chance de pouvoir donner beaucoup de soi aux autres.”

Timbre dessiné et gravé en taille -douce par Jacques Gauthier d’après l’ouvre de Jean Pheulpin. Format Vertical 21,45 x 36mm. Vente anticipée à Orcines 63, le 23 mai 1981 et générale le 25 du même mois. Retiré de la vente le 4 décembre 1981

Source N°583 du catalogue CEF. L’illustration de ce feuillet, ci-dessous a été faite par le graveur du timbre Charles Gauthier. Grand-prix de gravure de Rome.

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Costes et Le Brix.

Dieudonné Costes, né en 1892 à Sept-Fonds, dans le Tarn-et-Garonne, se forma aux Arts et Métier d’Aix-en-Provence; Joseph Le Brix, né en 1899 à Baden, dans le Morbihan, sortit de l’Ecole navale en 1919, pour servir à bord de plusieurs unités de la Marine nationale. Costes, pilote dès 1912, avait été au cours de la première guerre mondiale, un “as de l’aviation” notamment sur le Front d’Orient. Il était ensuite entré comme pilote de ligne chez Latécoère sur le tronçon Toulouse-Casablanca, puis comme pilote d’essai chez Breguet.

L’enseigne de vaisseau Le Brix avait opté pour l’Ecole d’aéronautique de Rochefort et avait accompli ensuite nombre de missions de reconnaissance et de combat au Maroc, au cours de la guerre du Rif. Costes expérimentait alors le Breguet 19 Hispano 450CV: records d’altitude et surtout record du monde de distance en ligne droite, de Paris à Djask (Perse) avec cette fois un moteur de 500CV. A l’automne de 1927, il offre à Le Brix d’être son navigateur sur ce Breguet 19 qu’il a baptisé Nungesser-Coli, en souvenir de “l’Oiseau Blanc” tragiquement disparu en mai précédent sur l’Atlantique Nord.

Partant de Paris le 10 octobre 1927 c’est le 14 octobre , la 1er traversée sans escale de l’Atlantique Sud: de Saint-Louis du Sénégal à Natal au Brésil, prolongé à Rio de Janeiro, Buenos Aires, Santiago, La Paz, lima, Panama, Mexico et une tournée aux U.S.A. Leur appareil transporté ensuite par bateau de San Francisco jusqu’au japon: Vol de Tokyo à Paris (Le Bourget) du 8 au 14 avril 1928 via Hanoï, Calcutta, Karachi, Alep, Athènes en un temps record de 104 heures de vol. Le Brix réalisera encore de grands raids, mais au cours d’un nouvel essai sur Paris-Tokyo, c’est la fin tragique de son “Trait d’Union Dewoitine”. Avec Mesmin, il trouve la mort le 12 septembre 1931 et son corps sera inhumé à Baden.

Costes poursuivit ses essais du Breguet Grand Raid, le “Point d’interrogation”. Avec Bellonte, il battit notamment les records du monde en ligne droite, puis en circuit fermé, et réalisa les 1er et 2 septembre 1930 la 1ère traversée Paris -New-York. Il est nommé, le 10 mai 1939, lieutenant-colonel de réserve et après une longue retraite , il décédait en 1973 à Paris où il repose au cimetière de Passy.

Timbre dessiné et gravé en taille-douce par Claude Andreotto. Format horizontal 48 x 27mm. Vente anticipée à Baden (Morbihan) et Sept-Fonds (Allier) le 12 septembre 1981. Vente générale le 14 du même mois. Retiré de la vente le 8 juin 1984.

Source: Feuillet N° 598 du catalogue CEF. Ci dessous, illustration du feuillet par Andreotto ,dessinateur-graveur du timbre.

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Championnats du monde d’escrime. (1981)

La fédération française d’escrime créée en 1906 groupait en 1981 près de 30 000 licenciés représentant 650 sociétés. Les championnats du monde ont lieu tous les ans sauf l’année des Jeux Olympiques et la France a eu l’honneur d’être choisi en 1981 pour leur organisation. Ils se sont déroulés du 2 au 13 juillet à Clermont-Ferrand, capitale de l’Auvergne au tourisme remarquable, terre de tradition et d’hospitalité.
Y participèrent des équipes de 37 pays : Algérie, Argentine, Australie, Belgique, Bulgarie, Canada, Chine, Colombie, Corée (sud), Cuba, Danemark, Espagne, Finlande, Grande-Bretagne, Grèce, Hongrie, Hong-Kong, Irak, Irlande, Israël, Italie, Japon, Koweït, Luxembourg, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pologne, Portugal, R.D.A, R.F.A, Roumanie, Suède, Suisse Tchécoslovaquie, U.R.S.S et U.S.A.

Les hommes se sont affrontés au fleuret, sabre et épée pour l’attribution des 6 titres mondiaux individuels et par équipes alors que les dames se sont disputées les deux titres au fleuret. François Ribout a défendu son titre de champion du monde à l’épée conquis à Melbourne en 1979 et les Français espéraient confirmer les magnifiques résultats obtenus aux Jeux Olympiques de Moscou en1980. Ils voulaient aussi se montrer dignes de D’Artagnan, le plus grand des mousquetaires d’antan, subtil, impavide, et galant, entré tout éperonné dans la légende et dont la bravoure et le panache ont été immortalisées par Alexandre Dumas.

On pouvait déjà penser que l’escrime, sport noble par excellence, serait appelée à un grand essor aux cours des années suivantes dans tous les pays du monde, car elle est une école merveilleuse pour l’Homme. Elle permet de développer la vitesse de réflexes, l’énergie, l’endurance, le courage, le contrôle de soi, le sens de la recherche tactique, l’esprit de compétition et la volonté de vaincre, c’est à dire toutes les qualités nécessaire à l’Homme, pour mieux conduire chaque jour le combat dans les épreuves de la vie.

Timbre dessiné et gravé en taille- douce par Jacques Hubert. Format horizontal: 36 x 21,45mm. Vente anticipée à Clermont-Ferrand le 27 juin 1981, vente généralisée le 29 du même mois. Retiré de la vente le 8 janvier 1982.

PS: voici une partie du nombres de médailles recueillies par nation depuis la création des championnats du monde après ceux de 2012.

Tableau des médailles
Rang Nation
Or Argent Bronze Total
1 Italie
98 97 111 306
2 Union soviétique
92 53 49 194
3 France
72 69 73 214
4 Hongrie
62 67 77 206
5 Allemagne
44 55 51 150
6 Russie
37 18 23 78
7 Pologne
17 28 38 83
8 Roumanie
13 22 23 58
9 Chine
6 14 13 33
10 Suède
6 12 17 35
11 Ukraine
6 9 9 24

Ne pas oublier que ce sont les médailles d’or qui comptent pour le classement.

L’illustration du feuillet ci dessous est la représentation stroboscopique de deus escrimeurs pendant une passe d’arme. Elle est l’œuvre de Jacques Hubert, peintre graveur, qui fit aussi le timbre.

Mercredi RTT du facteur.. Bonne journée à vous amitiés et bises

Ce matin 18/03/2013

J’ai pris ces photos vers 8 heures ce matin. Lorsque je me suis levé à 6 heures, il y avait un fine couche de neige et il n’en tombait plus, mais à 8 heures voici l’état du terrain et il tombait de gros flocons. Les trois bâtiments à droite de l’image sont le CES. ET derrière les arbres à gauche, se trouve la primaire avec à son fronton “Liberté-Egalité-Fraternité.” et à côté est bâtie la maternelle…

Pour les locataires de nos immeubles, il suffit de traverser l’avenue par la passerelle piéton que l’on aperçoit à gauche, et de la maternelle , pour que leurs enfants fassent le même chemin….jusqu’au moment d’aller au lycée. C’est ce qu’ont fait nos 3 enfants !

La neige, ne tombe plus, mais le ciel en est gorgé… A moins que nous ayons de l’eau ce tantôt…Où donc est ce fichu printemps ? Lui aussi s’est délocalisé ?

Et du soleil ce tantôt, les 8 cm de neige sont presque fondu partout. Chic nous allons pouvoir sortir demain matin !! Mais à voir le ciel maintenant 18 heures, il se pourrait que la neige remette le “couvert” cette nuit !!

Une intervention … de représentants de la loi….

Voici ce qui est arrivé à notre gendre la semaine dernière. Il travaille dans une société de location de voiture. Il faut donc, parfois, aller les livrer ou rechercher, et, de ce fait, il est souvent sur les routes.

La semaine dernière en rentrant au dépôt, il se fait arrêter par deux motards. Après les formalités d’usage, carte d’identité, permis de conduire, papier de la voiture..

“Savez vous pourquoi nous vous arrêtons ?”-”Non, je respectais la vitesse, pas griller de feux, non je ne vois pas !”- “Comment ? Vous étiez en train de téléphoner en conduisant !” -” Ce n’est pas possible, monsieur. Et qui m’a vu ? “-” Mon collègue qui est près des motos !”- ” Je vous redis que c’est impossible !” - “Et pourquoi ? ” - “Tout simplement parce que je n’ai pas de portable et n’en ai jamais eu !! Fouillez moi et fouillez la voiture, je vous y autorise !”

Il a été “palpé”, mais ils ont refusé d’inspecter la voiture. Il n’en ont pas le droit, sauf le coffre pour inspecter l’état de la roue de rechange. Autrement ils sont obligés de faire appel à la douane. Il me semble que parfois, ils ne se gênent pas pour le faire.

S’il avait eu un portable sur lui, un gendarme étant assermenté, je suis sur qu’il aurait eu le droit à un PV, malgré sa contestation, car il est convaincu qu’ils sont repartis avec un air dubitatif.

De retour au dépôt, le gérant qui le suivait lui demande :” pourquoi as tu été arrêté ?” - “Je téléphonais en conduisant, parait-il !” -” Mais tu n’as pas de portable !! ” -” Non et vraiment, je ne suis pas prêt d’en acheter un !!!”C’est le seul de la boite à ne pas en avoir !!

Nôtre fils qui a une voiture de société, a , comme toutes les voitures de la société, un téléphone main libre installé. Il nous dit :” puisque la loi interdit de se servir du portable, autant le mettre dans le coffre, comme cela ils peuvent le voir avec la roue de secours…

Je me demande combien se font ainsi avoir, en dehors de ceux, qui, nombreux téléphonent,…… sur une année…

P-S : Ce ne sont surement pas les termes employés par les protagonistes, car nôtre fille nous a narré les faits au téléphone. Mais je suis content que notre gendre est gardé son calme, car lorsqu’il le perd, il est vraiment explosif, pire que moi, c’est peu dire……

J’m'en fous pas mal.. (Piaf)

Je suis née, Passage de la Bonne Graine.
J´en ai pris d´ la graine, et pour longtemps
J´ travaille comme un chien toute la semaine
J´ vous jure que l´ patron, il est content
Mes amies se sont mises en colère :
“C´est pas bien malin, c´ que tu fais là…
Faut c´ qu´y faut, mais toi, tu exagères,
Tu verras qu´un jour, tu le regretteras…”

J´ m´en fous pas mal.
Y peut m´arriver n´importe quoi,
J´ m´en fous pas mal.
J´ai mon dimanche qui est à moi.
C´est p´t´être´ banal,
Mais ce que les gens pensent de vous,
Ça m´est égal!
J´ m´en fous!

Il y a les bords de la Seine.
Il y a l´avenue de l´Opéra.
Il y a le Bois de Vincennes.
Quel beau dimanche on a là
Et puis, y a l´ bal
Qui vous flanque des frissons partout.
´ y a des étoiles
Qui sont plus belles que les bijoux.
´ y a les beaux mâles
Qui vous embrassent dans le cou.
L´ reste, après tout,
J´ m´en fous!

Ce fut par un de ces beaux dimanches
Que, tous deux, l´on se mit à danser.
De grands yeux noirs, de longues mains blanches,
Alors, j´ me suis laissée embrasser.
Mes amies se sont mises en colère :
“C´ type-la c´est connu, il a pas d´ cœur.
C´est un va-nu-pieds, un traîne-misère.
Y t´en fra voir de toutes les couleurs…”

J´ m´en fous pas mal.
Il peut m´arriver n´importe quoi,
J´ m´en fous pas mal.
J´ai mon amant qui est à moi.
C´est p´t´être´ banal
Mais ce que les gens pensent de vous,
Ça m´est égal!
J´ m´en fous!

Il y a ses bras qui m´enlacent.
Il y a son corps doux et chaud.
Il y a sa bouche qui m´embrasse.
Ha, mon amant, c´ qu´il est beau!
Et puis ´ y a l´ bal.
Quand je suis dans ses bras, c´est fou.
J´ me trouverais mal.
Quand il m´ dit : “Viens! Rentrons chez nous!”
Ah l´animal!
Avec lui, j´irais n´importe où.
L´ reste après tout,
J´ m´en fous!

J´ai vécu des heures si jolies
Quand il me tenait entre ses bras.
J´ n´aurais jamais cru que, dans la vie,
On puisse être heureuse à ce point-là
Mais un jour où tout n´était que rires,
Un jour de printemps rempli de joie,
Il s´en est allé sans rien me dire,
Sans même m´embrasser une dernière fois…

J´ m´en fous pas mal.
´ y peut m´arriver n´importe quo
J’m'en fous pas mal
J´ai mon passé qui est à moi.
C´est p´t´être´ banal
Mais ce que les gens pensent de vous,
Ça m´est égal.
J´ m´en fous!

Les souvenirs qui m´enlacent
Chantent au fond de mon cœur
Et tous les coins où je passe
Me rappellent mon bonheur,
Et puis ´ y a l´ bal.
Je danse, et je ferme les yeux.
Je crois que c´est encore nous deux.
Parfois, j´ai mal.
J´ai mon cœur qui frappe à grands coups.
Ça m´est égal.
J´ m´en fous!…

Si j’étais peintre ou maçon…

Si j’étais peintre ou maçon
Métallo ou forgeron
Que je travaille à la chaîne
En écoutant ma rengaine
Vous vous feriez une raison
Si j’étais peintre ou maçon

Mais je gagne des millions
Et combats à ma façon
Votre bien-aimé système
Et votre teint devient blême
Quand je dis révolution
Moi qui gagne des millions

Vous avez peur d’une chanson
Peur de l’avenir
Vous manquez d’imagination
Jusqu’à en mourir

Si je sortais de prison
Si je couchais sous les ponts
Vous vous diriez c’est la haine
Ce serait pour votre aubaine
Une belle explication
Si je sortais de prison

Moi qui croque vos millions
Quand je chante abolissons
Votre bien-aimé système
Vous criez que je blasphème
De vos profits le saint nom
Moi qui croque vos millions

Vous avez peur d’une chanson
Peur de l’avenir
Vous manquez d’imagination
Jusqu’à en mourir

Quand je chantais pour deux ronds
Dormais sur un paillasson
Vous disiez c’est la bohème
Passé l’temps des cafés-crème
Il changera d’opinion
Quand je chantais pour deux ronds

Avec ou sans vos millions
Dissipez vos illusions
Vous ne m’aurez pas quand même
Etre fidèle à moi-même
Reste ma seule ambition
Avec ou sans vos millions

Nous qui sommes des millions
Vous déclarons sans façon
Gardez bien votre système
Car il changera quand même
Que vous le vouliez ou non
Nous qui sommes des millions

Parole et Musique: Jean Ferrat

Photo:www.phil-ouest.com

La reliure .

Cette émission consacrée à la Reliure s’inscrit dans une double perspective: revalorisation du travail manuel et de l’artisanat, sauvegarde et enrichissement de notre Patrimoine. Toutes les reliures, surtout celles qui passent par différentes mains (comme celles , par exemple, qui ont été exposées à cette époque à la Bibliothèque Nationale) nécessitent, en effet, nombre de préparations réclamant ma minutie et l’habileté de l’artisan.

Décrochage et séparation des cahiers précèdent un premier passage sous une presse comme celle que l’on voit ici. Le “grecquage” permet ensuite de percer des trous par où passeront les fils destinés à retenir, rassembler et coudre les cahiers. Après encollage, ils sont de nouveau soumis à la presse: puis les côtés sont rognés avant mise en forme du dos. Derniers apprêts: le découpage au format des cartons et de la toile, faux dos, couvrure et pose des gardes.

Ces opérations, communes pour une reliure ordinaire, ne sont en fait qu’une préparation lorsqu’il s’agit d’habiller artistiquement un ouvrage rare ou précieux. Savoir-faire et création s’associent alors dans le travail des peaux (mouton, chèvre ou veau), dans le “grand art” du parchemin ou du maroquin, dans le fini des gardes intérieures qui peuvent être de soie ou d’agneau- velours.

L’art contemporain de la reliure prend la suite des évangéliaires du Moyen- Âge, des dorures de Venise, des motifs et semis de la Renaissance, des “fanfares” classiques, des “cathédrales” et “arabesques-classiques” romantiques.

Peu connu du vaste public, puisqu’elle est destiné aux rayons des grandes bibliothèques ou aux collections de riches amateurs, la reliure prolonge et enrichit le livre d’une invention plastique autonome.

Timbre dessiné par Michel Richard et gravé en taille- douce par Claude Haley. Format verticale 21,45 x 36mm. Vente anticipée à Paris le 4 avril 1981 et vente générale le 6 du même mois. Retiré de la vente le 4 décembre 1981.

Source: Feuillet N° 577 du Catalogue CEF. Ci- dessous, illustration par le peintre-graveur Michel-Richard, dessinateur du timbre.

Photo:www.phil-ouest.com.

Moutier- D’Ahun (Boiseries)

Beaucoup d’amateurs et de touristes connaissant mal la Creuse apprendront, par ce timbre, l’existence des boiseries du Moutier - d’Ahun. L’administration des Beaux -Arts, elle même, leurs attachait peu d’importance, puisqu’elle en a laissé la restauration à un prêtre zélé et averti qui fut curé de Moutier de 1904 à 1963.

La localité est bâtie à 20 km au sud -est de Guéret dans un paysage d’une harmonieuse poésie, sur les bords de la Creuse dont les eaux claires sont enjambées par un pont médiéval. Le site est voisin de l’antique voie reliant l’Auvergne au Limousin, et d’un domaine gallo-romain au nom celtique “Acitodunum”, devenu au Xème siècle “l’Ak-Dunn”, dont le seigneur donna des terres aux moines d’Uzerche pour y établir une filiale. La fondation connut des vicissitudes habituelles aux cours des âges: activité attirant colons et ouvriers, influence et prospérité croissantes, constructions plus étendues, puis dommages causés par la guerre de Cent-Ans et durant les guerres de religion, sièges et incendies détruisant le monastère et une partie de l’église.

L’édifice, dont le plan primitif était la croix latine, fut réduit dès le milieu du XVIIème siècle, à ce qu’il est de nos jours. Le beau portail, seul vestige de la partie gothique, donne accès à un jardin dessinant l’ancienne nef. Au delà se dresse le clocher roman, qui domine le carré central du transept: du chœur et de l’abside, l’architecture intérieure est éclipsée par l’intérêt qui se porte tout de suite sur les boiserie. En effet, au cours des travaux de réfection, les moines de Moutier- D’Ahun , qui devaient “fournir le bois nécessaire” passèrent, il y 300 ans, un traité avec un “maitre sculpteur auvergnat”. Simon Baüer: ils commandaient un retable pour encadrer le maître-autel, des stalles surmontées de panneaux décoratifs et une grille de clôture pour le chœur. L’ensemble que Baüer effectua en partie seul, fut réalisé, selon les dates apparentes entre 1673 et 1681.

Les stalles s’alignent de part et d’autre, le long du mur Nord et du mur Sud, sur deux rangées, 8 à l’étage supérieur et 5 à l’inférieur. Les accoudoirs ainsi que les “jouées” qui limitent les places (l’une d’elle est le sujet de la figurine du timbre), présentent une abondante décoration. Les motifs, comme souvent dans les ornementations religieuses, s’inspirent de sujets les plus profanes: levrette, chiens, enfant chevauchant un dauphin ou poursuivant un écureuil sur un chêne, homme au torse nu portant sur la tête une corbeille de fruits, buste de femme, ou, comme sur cette image, un corps de sirène..

Par cette diversité, l’artisan a vraisemblablement voulu symboliser l’étroite communion de la création avec son créateur. , mais l’inspiration n’est pas sans lien avec la technique, dérivée de la forme même du matériau brut. Cette décoration très “fouillée”, dont la vogue serait venue d’Italie, était très appréciée en ces régions ou la pierre tendre faisait défaut et où abondaient chênes et châtaigniers, ébauchant des suggestions de forme et sollicitant l’imagination et la main de l’artiste.

Patiemment nettoyées, pieusement mises en valeur, ces œuvres sont admirablement conservées. Leur symbolisme puissant, leur poésie délicate, leur perfection d’exécution donnent l’impression immédiate de la maîtrise, et leur ensemble présente le plus remarquable spécimen d’un art qui fleurira dans le centre de la France durant tout le cours du XVIIIème siècle.

Timbre dessiné et gravé en taille -douce par Jacques Combet. Format vertical 36,85 x 48mm. Vente anticipé à Moutier- d’Ahun le 26 mai 1973 et générale le 28 du même mois. retiré de la vente le 10 mai 1974.

Source: feuillet N°236 du Catalogue CEF avec l’illustration ci dessous..

Bloc :Salon du timbre 2004.

Bloc dessiné et mis en page par Christian Broutin, le bloc représente dans sa moitié droite le jardin des Tuileries avec son bassin central entouré de sculptures ; la Tour Eiffel, l’obélisque de la place de la Concorde et l’Arc de triomphe de l’Étoile sont visibles en arrière-plan. La moitié droite est consacrée au Parc floral de Paris, lieu du Salon du timbre 2004.
Émis le 7 juin 2004, le bloc reste à la vente jusque fin 2005 par correspondance.

En juin 2004, au cours du Salon du timbre 2004, La Poste émet un feuillet spécial pour montrer les compétences de l’Imprimerie des timbres-poste et valeurs fiduciaires (ITVF). Hors-programme, ce feuillet est imprimé sous les yeux des visiteurs en utilisant trois types d’impression :

• sur un fond blanc sont imprimés les quatre timbres des blocs 2003 et 2004 en héliogravure,
• autour des timbres et de la feuille sont imprimés des décorations vertes en sérigraphie,
• au centre, quatre espèces d’arbres typiques de ces jardins sont imprimés en dorure à chaud galbée à l’intérieur d’un gaufrage.
Le feuillet est vendu au prix de la valeur faciale des timbres à partir du 25 juin 2004 le temps du salon, puis jusqu’à fin juin 2005 par correspondance.

En janvier 2006, Timbres magazine a présenté une variétés de ce bloc : gaufrés, deux exemplaires n’ont pas reçu la dorure.

P-S: les fleurs et feuilles du centre sont dorées. Scannées elles restent noir.

Mercredi, journée RTT du facteur. Il met son petit vélo électrique en recharge. “La boite postale” de vos blogs ne recevrons pas son courrier… Bon Mercredi à vous toutes et tous. Amitiés et bises