
Photo:www.phil-ouest.com.
Lille “Année du Beffroi”
Lille carrefour entre la Deûle et la route reliant les pays -bas à l’Italie via les foires de Champagne, émerge brusquement de l’Histoire au XIème siècles. Pourtant quand en 1066, Baudoin V, Comte de Flandre, fait une charte de dotation à la collégiale Saint-Pierre pour le repos de son âme, la ville est déjà un bourg important. Ce dernier a été probablement jadis un poste frontière gallo-romain au nom révélateur de FINS, près duquel la légende fixera plus tard le théâtre du combat mythique de Lydéric et Phinaert.
Après la bataille de Bouvines (1214) Jeanne de Constantinople et sa sœur Marguerite, vont savoir donner à la ville tout l’essor qu’elle mérite. Lille est alors peuplée d’environ 10 000 artisans du textile ( tisserands, foulons (ouvrier travaillant à la fabrication du feutre) et teinturiers) et marchands (Bourgeois). Ce sont les ancêtres de Chavatte, le sayetteur du quartier Saint -sauveur, qui dira, quatre siècles plus tard, toute l’amertume ressentie par les Lillois, lors de l’annexion de leur ville par Louis XIV (1667). Entre temps Lille avait été française, bourguignonne, autrichienne puis espagnole. Mais depuis lors, la capitale des Flandres n’a jamais cessé de clamer sa fidélité à la France, tant à travers les épisodes douloureuses de la Révolution que les sacrifices des deux dernières guerres.
Les pavés, les briques et la pierre blanche y dissimulent mille et une merveilles. Ici, la Vieilles Bourse de Julien Destrée de 1653, qui donne au sculpteur l’occasion d’exalter le goût des Lillois pour la profusion, la couleur et l’exubérance. Là, le Beauregard (1690) qui va imposer désormais aux architectes le type du “rang”. L’architecture militaire lilloise n’est pas en reste. Une succession de remparts ceinturait encore la ville, il y a quelques années: Les portes de Roubaix, de Gand, de Dunkerque, la Noble tour en sont les témoins muets : sans oublier bien sûr la “Reine des Citadelles” construite pas Vauban.
Les églises de Saint -Maurice, de Notre-Dame-de-la-Treille, de Saint-Sauveur, du Sacré-Cœur témoignent de leur côté d’une évolution de l’architecture religieuse. Clocher laïc le Beffroi apporte enfin la dimension vertigineuse qui manque au plat pays., il est le symbole de le fierté et du courage du peuple lillois. Lille, vaste centre d’échange de biens et de service au cœur du plus grand marché de consommateurs du monde possède la 1ère gare S.N.C. de province, le troisième port fluvial de France, un aéroport en pleine expansion et a disposé en 1983 d’une 1ère ligne de métro.
Lille est aussi une ville où il fait bon vivre: on peut flâner dans son secteur piétonnier, profiter de ses nombreux espaces verts et de multiples activités culturelles qui y sont organisées: musique, cinéma, théâtre, opéra, vie associative très intense. Elle est aussi un lieu de concertation avec ses neuf conseils et mairies de quartier concrétisant ainsi la volonté de redonner vie aux villages dans la ville.
Timbre dessiné et gravé en taille douce par Marie -Noëlle Goffin. Format vertical 21,45 x 36mm. vente anticipée à Lille le 16 octobre 1982 et générale le 18 du même mois. Retiré de la vente le 9 septembre 1983.
Source: Feuillet N° 653 S du catalogue CEF. N° 474/soie des 13 500 dont l’illustration est sur soie. Illustration ci-dessous exécutée par Marie-Noëlle Goffin artiste peintre, professeur aux Beaux-arts de Lille et créatrice du timbre émis.
