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De l’aurore au crépuscule voir plus … » 2012» mai

De l’aurore au crépuscule voir plus …

De l’aurore au crépuscule voir plus …

Gallé (1846-1904)

mai 31st, 2012

Gallé
Photo :www.phil-ouest.com.

Gallé …(1846-1904)

Des coupes et des vases aux motifs floraux, des verres incrustés de feuilles d’or, des flacons à parfum en verre émaillé, des suspensions colorées et marbrées… la liste est longue des objets que le plus grand verrier de notre temps a produit.
L’Œuvre d’Emile Gallé prend racine dans tradition locale qui remonte à la fin du XVème siècle. C’est en effet, en 1488, que le duc d’Anjou autorisa l’établissement en Lorraine de quatre ateliers de verrerie. Cet artisanat connut une grande prospérité aux XVIIème et XVIIIème siècles avec, cependant, quelques périodes creuses.

Né en 1846 dans une famille protestante à la tête d’une fabrique de miroirs et faïence, Emile Gallé cultive très tôt une passion pour la botanique. “Ma racine est au fond des bois”, est la devise qu’il fera, plus tard, sculpter au fronton de son atelier. Adolescent, il inventait des compositions florales que son père reproduisait sur verre et sur faïence. Plus tard, il se consacre à l’étude intensive de la chimie du verre. De retour en France en 1870, il crée un service de table de style rustique décoré de chats, de chiens, de coqs, de poules et d’oies. Ces services de ferme marquent une début d’une étroite collaboration entre Emile Gallé et Victor Prouvé. A Londres et à Paris, Emile passera de longues heures à étudier les collections du musée de “South Kensington”, des jardins botaniques et du musée du Louvres.

Il créera son propre atelier de verrerie, et fera réorganiser l’affaire familiale dont il prend la tête en 1874. Ses premiers objets personnels sont présentés à l’exposition de l’Union Centrale en 1878, à Paris. Travaillant également le bois, Emile Gallé s’entoure, dans les années 1890, d’un cercle d’artistes qui sera l’embryon de l’Ecole de Nancy.; Chaque exposition, où il déploie des trésors d’inventivité, lui apporte un surcroît de notoriété. Sa réputation dépassera les frontières. Quand il meurt en 1904, l’artiste laisse une affaire en pleine prospérité; surtout il a attaché son nom à une renaissance des arts décoratifs et à une style, le “style 1900″, dont il apparaît comme le promoteur.

Timbre Dessiné par Pierrette Lambert et mis en page par Michel Durand-Mégret. Imprimé en héliogravure. Format vertical: 26 x 36,85mm. Vente anticipé à Nancy et Bourg-la-Reine, le 22 janvier 1994. vente générale le 24 du même mois.

Source: collection philatélique de la poste.

Guimiliau (Enclos paroissial)

mai 30th, 2012

Guimiliau (Enclos paroissial)

Guimiliau (Enclos paroissial.)

En plein bocage léonard (nord-ouest de la Bretagne) se dresse l’un des ensembles monumentaux les plus étonnant du monde chrétien: l’enclos paroissial de Guimiliau. L’enclos paroissial est un espace constitué autour de l’église par le cimetière et l’ossuaire (chapelle funéraire). Le tout est ceint d’un muret. Lieu sacré où pouvaient se tenir des assemblées de prières plus nombreuses, il était aussi un lieu de vie. Là se concluaient des affaires et s’échangeaient des informations sur la vie locale.

Guimiliau doit son origine à saint-Miliau dont l’histoire varie selon ses biographes. Prince du pays d’Aleth ou missionnaire venu d’Angleterre au Vème ou VIème siècle ? La tradition illustrée sur le retable de saint Miliau en fait un comte de Cornouaille ayant régné au VIème siècle. La richesse de l’enclos témoigne de la prospérité économique du pays de Léon qui reposait sur l’élevage et les cultures textiles. Guimiliau fut en particulier le rendez-vous d’un grand nombre d’artistes dont on ignore le plus souvent le nom. De leurs ateliers est sortie une très importante production statuaire. Le calvaire de Guimiliau en offre un éblouissant exemple: on y compte 200 personnages illustrant le drame de la Passion et l’enfance de Jésus.

Les sculptures sont demeurées intactes depuis un demi-millénaire. faites de kersantite (roche dure qui tire son nom de Kersanton, lieu dit de la presqu’île de Logonna-Daoulas), elles ont mieux résisté au temps que le granit. A hauteur du regard des sculptures déroulent un véritable évangile de pierre des bretons. La réalisation du calvaire a commencé en 1581 et c’est achevée en 1588. L’ensemble se présente comme un massif de pierre octogonal, épaulé de 4 contreforts percés chacune d’une arcade. Sous le fût portant le Christ en croix se pressent hommes, femmes, anges, démons, animaux. On y retrouve les quatre évangélistes et Marie, mais aussi les soldats conduisant Jésus-Christ à la mort. Passant par le porche, le visiteur est accueilli par saint Miliau ceint d’une couronne et vêtu d’un manteau ducal. L’église d’un grande sobriété architecturale, a été construite vers 1530-1540 et a subi des remaniements au cours du XVIIème siècle. A l’intérieur, tris retables exécutés vers la fin du XVIIème siècle rivalisent d’ornementations avec les sculptures du calvaire.

Timbre Dessiné et gravé en taille-douce par René Quillivic, mis en page par Charles Bridoux. Format vertical: 22 x 36mm. Vente anticipée le 12 juillet 1997 à Guimiliau (Finistère) et vente générale le 15 du même mois.

Source: Collection philatélique de la poste

Corsaires Basques..

mai 29th, 2012

Corsaires basques

Corsaires Basques.

“Nid de vipères”: c’est ainsi que les Anglais qualifiaient le golfe de Gascogne et notamment les ports de Bayonne et de Saint-Jean-de-Luz d’où partaient les expéditions des corsaires basques. Ce surnom valait bien les “nids de frelons” de Dieppe, de Dunkerque ou de Saint-Malo qui ont forgé le mythe du corsaire. A l’origine, le mot “corsaire” désigne le navire armé pour la guerre de course. Activité “légale”, la “course” est à distinguer de la piraterie, basses œuvres d’individus se procurant du butin par le pillage et agissant pour leur propre compte. Le corsaire, lui, combat pour son roi. En cela la course supplée ” la Royale”, marine de haut bord, devenue inexistante à la suite de défaites.

Quiconque, ne peut s’improviser corsaire. Il faut obtenir une autorisation dite :” Lettre de marque” délivrée par l’Amirauté et pour laquelle le commanditaire paiera une forte caution. Il faut également disposer d’un gros capital pour armer des baleiniers et autres bateaux de pêche transformés pour l’occasion, acheter des provisions de bouche et recruter des marins. Pour la seule année 1757, pic de l’activité corsaire basque, Bayonne mit en course31 navires équipé de 5125 hommes et de 460 canons. Saint-Jean-de-Luz, son voisin, mit en ligne 22 unités dotées de 117 canons et défendues par 1800 marins.

Pour financer ces entreprises coûteuses mais ô combien lucratives, des sociétés par actions étaient créées. Au retour de l’expédition, les actionnaires étaient rétribués en fonctions des parts souscrites. L’était quand à lui, fournissait les canons (jusqu’à 20 pour les grosses unités). Si l’on recrutait les capitaines dans les portes de la côte basque et dans l’arrière pays, la zone de recrutement de l’équipage était beaucoup plus étendue: le pays basque, bien sûr, mais aussi Bordeaux, Angoulême, Mende, l’Île-de-France, l’Espagne même.

Un bateau de 400 tonnes pouvait porter 400 hommes, marins et soldats confondus. Cet entassement engendrait une inévitable promiscuité. Mais l’appât du gain primait sur les états d’âme. Car la course n’est pas seulement un acte de guerre. C’était aussi un acte commercial. Il s’agit de récupérer le navire ennemi, de s’emparer de sa cargaison et de faire prisonnier le plus grand nombre possible de matelots, “marchandises” d’échange contre les marins français qui croupissaient sur les pontons anglais. La technique d’assaut la plus efficace était le “matelotage”, abordage au moyen de 2 bateaux. Victimes privilégiés, les galions espagnols et portugais qui, d’Amérique du sud ou d’Afrique, rentraient au pays, les cales remplies d’or. De retour de l’expédition, la cargaison était vendue et le produit partagé entre le bureau de l’Inscription maritime, l’Amiral de France, le Roi, l’armateur et l’équipage. Le traité de Paris de 1856 met fin à la guerre de course. il reste aujourd’hui la mémoire de ces illustres corsaires basques qui, tels Renau d’Elissagaray ou d’Albarade, devenu ministre de la Marine en 1794, ont contribué à inscrire l’histoire maritime de la France.

Timbre dessiné et gravé en taille-douce par Pierre Forget. Format horizontal 22 x 36mm. Vente anticipée le 13 septembre 1997, à St Jean-de Luz et vente générale le 15 du même mois.
Source: Collection philatélique de la poste.

Bastia..

mai 28th, 2012

Bastia
Photo: www.phil-ouest.com

Bastia.

Entre la côte rocheuse du cap Corse et de la plaine de Marana, Bastia s’est édifiée au fil des siècles au pied de la Serra di Pigno. La ville bâtie en amphithéâtre, encercle Porto Cardo, l’antique marine tournée vers l’Italie. Le site séduisit les Génois qui, vers 1380, y construisirent le “Castello della Bastia”. C’est à partir de ce château que la cité s’est développée, devenant la résidence du gouverneur génois. Un mur d’enceinte protège Terranova, tandis que le quartier de Terravecchia devient au XVIIème siècle le centre actif de la cité grâce à l’aménagement du port.

Au XVIIIème siècle, la ville, prise dans la tourmente des “révolutions de Corse” fut plusieurs fois assiégée, bombardée et pillée. De 1794 à 1796, Bastia fut la capitale de l’éphémère royaume Anglo-Corse. A la fin du XIXème siècle, le centre-ville acquiert sa physionomie actuelle avec notamment la construction de la vaste place Saint-Nicolas. Aujourd’hui la ville s’étend vers le nord (Quartiers de Toga et du Fango), et vers le sud. Avec ses trois ports (pêche, plaisance, commerce), ses 38 700 habitants (agglomération 52 400), Bastia, préfecture de la Haute-Corse, 5ème port français pour le trafic passagers, s’affirme comme le principal pôle économique de l’île.

Le visiteur sera sensible au riche patrimoine de la ville. La citadelle abrite dans son enceinte la cathédrale Sainte-Marie, l’oratoire Sainte-Croix et le palais des gouverneurs. L’église Saint-Jean-Baptiste est sans doute le monument emblématique de la cité avec ses deux campaniles qui, comme on le voit sur le timbre, surgissent au milieu des toits qui bordent le vieux port. enfin les vieilles maisons aux persiennes mi-closes, les ruelles, les escaliers, les places, tout cet univers méditerranéen, invite à la promenade et, le temps d’une halte à la terrasse d’un café, le visiteur pourra apprécier, face à l’archipel toscan, le charme inimitable de Bastia.

Timbre dessiné et mis en page par Jacques Combet. Gravé en taille-douce par Pierre Albuisson. Format vertical 22 x 36,85mm. Vente anticipée à Bastia le 19 février 1994. Et vente générale le 21 février 1994.

Source: collection philatélique de la poste….

Les feux de Paris…

mai 27th, 2012

Les feux de Paris.

Toujours quand aux matins obscènes
Entre les jambes de la Seine
Comme une noyée aux yeux fous
De la brume de vos poèmes
L’Ile Saint-Louis se lève blême
Baudelaire je pense à vous

Lorsque j’appris à voir les choses
O lenteur des métamorphoses
C’est votre Paris que je vis
Il fallait pour que Paris change
Comme bleuissent les oranges
Toute la longueur de ma vie

Mais pour courir ses aventures
La ville a jeté sa ceinture
De murs d’herbe verte et de vent
Elle a fardé son paysage
Comme une fille son visage
Pour séduire un nouvel amant

Rien n’est plus à la même place
Et l’eau des fontaines Wallace
Pleure après le marchand d’oublies
Qui criait le Plaisir Mesdames
Quand les pianos faisaient des gammes
Dans les salons à panoplies

Où sont les grandes tapissières
Les mirlitons dans la poussière
Où sont les noces en chansons
Où sont les mules de Réjane
On ne s’en va plus à dos d’âne
Dîner dans l’herbe à Robinson

Qu’est-ce que cela peut te faire
On ne choisit pas son enfer
En arrière à quoi bon chercher
Qu’autrefois sans toi se consume
C’est ici que ton sort s’allume
On ne choisit pas son bûcher

A tes pas les nuages bougent
Vas-t-en dans la rue à l’œil rouge
Le monde saigne devant toi
Tu marches dans un jour barbare
Le temps présent brûle aux Snack-bars
Son aube pourpre est sur les toits

Au diable la beauté lunaire
Et les ténèbres millénaires
Plein feu dans les Champs-Elysées
Voici le nouveau carnaval
Où l’électricité ravale
Les édifices embrasés

Plein feu sur l’homme et sur la femme
Sur le Louvre et sur Notre-Dame
Du Sacré-Cœur au Panthéon
Plein feu de la Concorde aux Ternes
Plein feu sur l’univers moderne
Plein feu sur notre âme au néon

Plein feu sur la noirceur des songes
Plein feu sur les arts du mensonge
Flambe perpétuel été
Flambe de notre flamme humaine
Et que partout nos mains ramènent
Le soleil de la vérité

Poème d’Aragon

pour ce début de fin de semaine…

mai 26th, 2012

Mafille

Ma fille, mon enfant
Je vois venir le temps
Où tu vas me quitter
Pour changer de saison
Pour changer de maison
Pour changer d’habitudes
J’y pense chaque soir
En guettant du regard
Ton enfance qui joue
A rompre les amarres
Et me laisse le goût
D’un accord de guitare

Tu as tant voyagé
Et moi de mon côté
J’étais souvent parti
Des Indes à l’Angleterre
On a couru la Terre
Et pas toujours ensemble
Mais à chaque retour
Nos mains se rejoignaient
Sur le dos de velours
D’un chien qui nous aimait
C’était notre façon
D’être bons compagnons

Mon enfant, mon petit
Bonne route… Bonne route
Tu prends le train pour la vie
Et ton cœur va changer de pays

Ma fille, tu as vingt ans
Et j’attends le moment
Du premier rendez-vous
Que tu me donneras
Chez toi ou bien chez moi
Ou sur une terrasse
Où nous évoquerons
Un rire au coin des yeux
Le chat ou le poisson
Qui partageaient nos jeux
Où nous épellerons
Les années de ton nom

A vivre sous mon toit
Il me semble parfois
Que je t’avais perdue
Je vais te retrouver
Je vais me retrouver
Dans chacun de tes gestes
On s’est quittés parents
On se retrouve amis
Ce sera mieux qu’avant
Je n’aurai pas vieilli
Je viendrai simplement
Partager tes vingt ans

Mon enfant, mon petit
Bonne route… Bonne route
Sur le chemin de la vie
Nos deux cœurs vont changer de pays.

Paroles Eddy Marnay et musique Raymond Bernard (1971)

Majorelle (1859-1926)

mai 25th, 2012

Majorelle
Photo:www.phil-ouest.com

Majorelle (1859-1926).

Louis Majorelle figure parmi les représentants de l’Art nouveau, qui fleuri dans les années 1900 et un des principaux animateurs avec Emile Galle de l’école de Nancy. Elève de Millet à l’école des Beaux Art de Paris, il interrompt ses études à la mort de son père et prend la direction artistique de son atelier d’ébénisterie. Aidé des peintres Friant et Martin, du sculpteur Bussière, il produit, au début, des imitations de meubles anciens. Puis, dans les années 1890, il abandonne le pastiche pour créer ses propres meubles.

Il substitue alors au décor peint un décor marqueté d’inspiration naturaliste. Comme Gallé, il vénère la nature mais, pour lui, celle ci doit servir le décor plutôt que de participer à l’architecture du meuble. Il donne la priorité aux lignes, aux courbes étirées et préfère le bois dur. Majorelle utilise de préférence l’acajou, parfois le palissandre, bois exotique odorant de couleur violacées et le courbaril, arbre des régions tropicales. Peu malléables, ces bois sont rarement sculptés. Ce sont les bronzes qui prennent les formes du nénuphar, du gui ou de l’orchidée. Comme ceux du XVIIIème siècle, ils jouent un rôle de protection des arêtes vives ou de chutes d’angles; ils apparaissent aussi dans les poignées et entrées de serrure.

La meilleure période de production de l’artiste se situe entre 1900 et 1910. Bénéficiant d’une main d’œuvre hautement qualifiée, il fabrique toutes sortes de meubles. C’est ainsi qu’il fournit à la maison Erard quelques pianos à queue aux décors de volatiles, de fleurs et de plantes aquatiques dont certaines avaient été dessinés par le peintre Victor Prouvé. Comme pour Gallé, ce sont les expositions qui vont révéler l’artisan et notamment l’Exposition Universelle de 1900 où il présenta l’un de ses plus beaux meubles, un cabinet de travail orné de bronzes aux nénuphars. Le succès immédiat de Majorelle entraîne l’ouverture de magasins à Paris. Ses ateliers de Nancy fourniront une importante production de meubles à des prix abordables. Ses créations personnelles seront elles-mêmes exécutées à plusieurs exemplaires, avec toutefois des variantes. A juste titre, Louis Majorelle occupe le premier rang dans l’ébénisterie du début du siècle dernier. Après lui de nombreux ébénistes n’hésiteront pas à plagier ses œuvres.

Timbre dessiné par Pierrette Lambert. Mise en page de Michel Durand-Mégret. Imprimé en héliogravure. Format vertical: 26 x 36,85mm. Vente anticipée à Nancy (Meurthe-et-Moselle et Bourg-la-Reine le 22 janvier 1994. Vente générale le 24 du même mois.

Source: Collection philatélie de la Poste.

Le voyage d’une lettre…

mai 24th, 2012

Le voyage d'une lettre

Le voyage d’une lettre.

La messagère…..

Que se passe t-il ? Aïe, aïe, aïe….Oh ! Je suis toute tâchée ! de l’encre ? mais pourquoi ces arabesques folles qui semblent ne vouloir rien dire? Aïe, on me biffe ! Je souffre. Que cette vie qui commence est douloureuse! On me froisse, on me jette ! Mais qui a t-il ? Je reprends vie. Pourquoi s’acharne- t’on à former tous ces signes sur la robe blanche ? Désormais je respire: c’est agréable. Tout a changé. On se calme, on me contemple avec satisfaction, on me sourit. On m’agrémente d’un dernier gribouillis. On plie. On me range précieusement dans une enveloppe; Je vais voyager… je le sais. j’ai vu coller le joli timbre.

Oh! Quelle chute ! Cette boîte est profonde. Je m’y trouve bien seule. Non! Voila du monde. Que de semblables! enfin semblables et différentes. il y a les discrètes, mais aussi les grincheuses à lucarnes, elles disent n’être pas désirées, puis il y a les coquettes qui se pavanent. Pensez, elles sont assorties du dernier timbres sorti. “Parure dernier cri !”

Tiens, changement de décor. Nous voilà bien au chaud dans une voiture. Nous allons vers tous les horizons. certaines font les orgueilleuses: elle vont à l’autre bout du monde. Mais où vais-je ? Où sont passées mes amies ? Cette vie est décidément dure. on lie connaissance, on s’attache et puis… c’est la séparation…

Oh! Que m’arrive t-il ? Me voilà dans des mains attentionnées d’une jeune personne. Elle m’embrasse ! Hum, ses lèvre sur ma peau, quel délice ! Ce voyage fatiguant et cette promiscuité sont bien vite oubliés. J’étais attendue, souhaitée. Ma vie prend maintenant un sens. Que cet épistolier a bien fait de choisir ses mots, de retravailler ses phrases, qu’il a bien fait d’écrire ! Ma lectrice est émue, je le sens. Oh ! un éclat de rire, si frais, si léger, si doux sur mon corps qui tressaille.

Un regard lointain et rêveur, puis de nouveau cet acharnement fébrile à la lecture de ce texte palpitant de passion. Une larme, une seule. Comme je suis fière d’avoir fait ce voyage ! En prenant vie, j’ai donné vie. Comme il est agréable et doux de sentir ce cœur vibrer. Moi, humble lettre, je suis messagère. Puissions nous être foultitude pour multiplier ces instants de bonheur.
(Texte de Jane Champeyrache).

Timbre: Bande verticale de 6 timbres- poste. Dessinés par Henri Galeron. Mis en page par Durand- Mégret et imprimés en héliogravure. Format horizontal de chaque timbre: 27 x 32,75mm. Vente anticipée à Paris, Lille, Strasbourg, Lyon, Marseille, Bordeaux, Clermont- Ferrant et Rennes: le 8 mai 1997. Vente générale le 12 du même moi.

Source: collection philatélique de la poste……

PS: j’ai aimé ce texte…..

Chardin (1699-1779)

mai 23rd, 2012

Chardin 1699-1779
Photo:www.phil-ouest.com

Chardin (1699-1779)

En 1728, Jean-Baptiste Chardin à 29 ans et expose, place Dauphine à Paris, plusieurs natures mortes dont “la Raie” et “Le Buffet”, aujourd’hui au musée du Louvre. Il devient la même année, grâce à l’appui de Nicolas de Largillière, membre de l’Académie Royal “dans le talent des fruits et des animaux”. Isolé dans son époque, évoluant en marges des modes et des courants, celui qui disait: ” on se sert des couleurs, mais on peint avec le sentiment”, saura élevé au plus haut niveau de la peinture quelques thèmes d’une extrême simplicité, qui furent, jusqu’à sa mort, au cœur même de son existence quotidienne.

Ainsi, Chardin s’attache à donner vie, inlassablement, aux choses les plus humbles et les plus familières, un pichet et un verre rempli de vin, un bocal d’olives et une brioche, un poisson et lièvre morts abandonnés sur une table, ou encore une grappe de raisin et quelques grenades savamment disposées sur un buffet. Qu’il s’agisse de natures mortes ou de scènes de genre, le plus souvent liés à l’intimité domestique, le peintre évite les pièges du récit purement descriptif ou simplement anecdotique, mais impose le présence silencieuse des choses ou des figures dans un espace clos intemporel dont l’émotion n’est jamais absente.

L’ordonnance rigoureuse de chacun des éléments dont le rôle évolue en fonction des rapports de masse, la répartition extrêmement savante de la lumière, l’opulence de la matière traitée en touches épaisses et somptueuses ainsi que la science consommée des valeurs chromatiques confèrent à l’ensemble un sentiment d’équilibre et d’harmonie qui touche à l’universel. Diderot ne s’y était pas trompé, lorsque dans son compte rendu du salon de 1763, il invoque ainsi la peintre: ” … c’est celui-ci qui entend l’harmonie des couleurs et ses reflets. Ô Chardin, ce n’est pas du blanc, du rouge, du noir que tu broies sur ta palette, c’est la substance même des objets, c’est l’air et la lumière que tu prends à la pointe de ton pinceau, et que tu attaches sur la toile….” Plus loin, le philosophe du Siècle des lumières, ajoute :”… approchez-vous, tout se brouille, s’aplatit et disparaît. Eloignez -vous, tout se crée et se reproduit….” (Texte de Maïten Bouisset)..

Timbre: Oeuvre de Jean-Baptiste Chardin, mise en page par Aurélie Baras et imprimé en héliogravure. Format horizontal 46 x 38,85. Vente anticipée à Paris le 27septembre 1997 et vente générale le 29 du même mois. ( Raisin et grenades 1763. Huile . 47 x 57 cm. Musée du Louvre.)

Source: Collection philatélique de la Poste.

Basilique Saint-Maurice d’Epinal.

mai 22nd, 2012

Basilique Saint-Maurice . Epinal
Photo: www.phil-ouest.com

Basilique Saint-Maurice d’Epinal. (Vosges.)

L’histoire de la basilique de Saint-Maurice est indissociable de celle d’Epinal. Vers 980 Thierry de Hamelant, évêque de Metz, fonde sur ce “banc de terre” une abbaye bénédictine de femmes. Ainsi allait naître le chapitre de chanoinesse de Saint-Goëry, qui réunissait dès le Moyen Âge des dames de la haute noblesse lorraine et alsacienne, sous l’autorité d’une abbesse et doyenne.

Une 1ère église en bois cède la place, au XIème siècle, à une construction en pierre. Celle-ci sera à son tour transformée, par maints apports successives, pour abriter à la fois, l’église paroissiale Saint-Maurice et la collégiale du chapitre des dames nobles. L’édifice est voûté au XIIIème siècle, en réutilisant une partie des murs initiaux. La tour carrée de façade (place Saint- Goëry) est enveloppée à la même époque d’une “chemise” en maçonnerie carrée, couronnée d’un chemin de ronde.

La nef, d’inspiration Bourguignonne, conserve encore une allure romane, avec ses robustes doubleaux en plein cintre et ses petites fenêtres. Le Transept en grès rouge offre de l’extérieur un aspect original. Il est surmonté d’un étage supérieur couvert en apprentis (l’ancien grenier du chapitre) et flanqué de deux tourelles d’escalier rondes à poivrières très aiguës.(Guérites), l’une du XIème siècle, l’autre du XIIIème siècle. Au flanc nord de la nef s’ouvre le monumental portail des Bourgeois, jadis unique entrée de l’église: un bel ensemble des XIVème et XVème siècles, d’un style très champenois. Quant à la petite porte romane conservée entre les arcs-boutants modernes de la rue de la Paix, elle était réservée aux chanoinesses. Signalons enfin le très élégant chœur du XIVème siècle, avec ses deux absides polygonales, et le reconstitution moderne des arcades de l’ancien cloître.

Ainsi la ville d’Epinal s’est- elle développée, au cours des siècles, autour de la prestigieuse collégiale des Dames nobles. Celle-ci ont déserté les lieux (la dernière s’est éteinte en 1852) et la collégiale a été érigée, en 1933, en basilique mineure. Mais le cœur historique d’Epinal avec la Basilique Saint-Maurice et les maisons canoniales de la rue du Chapitre, est encore imprégné de leur lointaine présence, qui se confond avec les origines de la ville.

Timbre dessiné et gravé en taille-douce par Claude Durrens. Format 22 x 36mm. Vente anticipée à Epinal le 20 septembre 1997 et vente générale le 22 du même mois.

Source: collection philatélique de la poste….

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