Sidérurgie Lorraine.
juillet 21st, 2011Sidérurgie Lorraine.
La Lorraine et la sidérurgie sont indissociable. peu de régions ont été à ce point transformées par une activité industrielle. Peu ont eu à engager des efforts aussi importants pour se renouveler.
Les années 1880 marquent un véritable essor économique pur la Lorraine: celle-ci possède un important gisement de minerai de fer de faible teneur, “la minette”, sur lequel va se développer une sidérurgie prospère. Avec le bassin houiller de Forbach, elle profite d’abondantes ressources en charbon. Très vite, mines , hauts-fourneaux, laminoirs, cokeries modèlent les paysages. Les bourgades s’agglutinent autour d’elles, avec d’importantes cités ouvrières. L’extraction et la transformation du fer rythment la vie de toute la région, où se développe une véritable “aristocratie “ouvrière, transmettant son savoir-faire d’une génération à l’autre).
Pendant l’entre-deux-guerres, la Lorraine produit la quasi-totalité du fer français, la moitié du fer européen, les trois quart environ de la fonte et de l’acier français. La fin des années 1960 marque le début du déclin. La minette lorraine est concurrencée par le minerai exotiques, non phosphoreux et plus riche en fer. Les investissements se tournent alors vers la sidérurgie en bord de l’eau: Dunkerque (Usinor) (tout comme l’usine de Thionville) et Fos-sur-Mer (Solmer). Amélioration des procédés, surproduction, chute de la consommation et des prix, concurrence internationale…… Les restructurations des années 1980 et leurs conséquences déchirantes pour les métallos et leurs familles sont encore dans les mémoires.
Les années 1990 sembles être celles du redressement. La recherche crée les nouveaux aciers que réclament les industries transformatrices: bâtiment et travaux public, automobile, transport ferroviaire ou emballage…. Technologies de pointe et qualité totale sont les maîtres mots de l’espoir retrouvé. Sollac, filial majeure du groupe Usinor-Sacilor, est aujourd’hui le premier producteur européen de tôles minces. Ascométal et Unimétal développent des aciers spéciaux pour la mécanique. les rails d’Hayange sont vendus dans plus de 80 pays. La sidérurgie lorraine travaillant pour le TGV: est le symbole du modernisme de l’industrie régionale.
Timbre: Dessiné et grave en taille-douce par Pierre Béquet. Format vertical : 22 x 36mm. Vente anticipé le 1er avril 1995 à Hayange. (Moselle) et vente généralisée le 3 du même moi.
Source: Collection philatélique de la poste.
NB: je connais très bien cette période, j’ai travaillé 10 ans à l’usine sidérurgique de Thionville (Usinor, quand j’y suis entré c’était encore “Lorraine-Escaut”) et j’en suis parti en 1961. Je connais très bien le fonctionnement de ces usines, le travail des gars en cokerie, hauts- fourneaux, aciérie, laminoirs (ils barraient encore à la mains!) etc, etc…Les accidents du travail, les morts (eux aussi en service commandé, si l’on peut dire) et croyez moi chaque année avait son lot….Les malades de silicose et d’amiante….etc etc…
Mais c’est vrai qu’un timbre n’est pas fait pour en parler.