Découverte du bacille de la lèpre par Hansen
janvier 31st, 2013Découverte du Bacille de la Lèpre par Hansen.
L’émission de ce timbre commémore un tournant dans l’évolution de la médecine qui est aussi un événement dans l’histoire de l’humanité: la découverte du bacille de le lèpre par G.H. Armauer Hansen, dans la plus ancienne ville du royaume de Norvège, Bergen qui s’honore de l’avoir vu naître.
Depuis des temps immémoriaux, cette infection couvrant la peau de pustules et d’écailles était entourées de préjugés archaïques et de croyances tenaces. Le Moyen- Âge y voyait la sanction divine de graves fautes; la médecine la considéra longtemps et encore du vivant de Hansen comme une maladie miasmatique ou héréditaire. L’originalité du grand Norvégien fut de déclarer qu’il s’agissait d’une maladie contagieuse et de prouver par ses recherches l’existence d’un bacille qui en était la cause. Hansen était ainsi un des premier à trouver l’origine d’une infection chronique dans un micro- organisme spécifique.
Comme toute l’Europe; la Norvège , longtemps affectée par la lèpre, avait vu le mal disparaître presque complètement à la fin du moyen- Âge. On dénombrait pourtant encore 3 000 cas dans le pays vers 1860, et l’hôpital St- Jorgen de Bergen était devenu un centre mondial de la léprologie, sous l’impulsion d’un Boeck et d’un Danielssen dont l’œuvre avait était distingué par le prix Monthyon de notre Académie de Médecine. C’est à St- Jorgen de Bergen que, deux ans après sa thèse passée à 25 ans , Hansen fut nommé assistant en 1868, et c’est là qu’il va consacrer 44 années de sa vie, jusqu’en 1912;, date de sa mort, à l’étiologie de ce mal.
A l’époque, la doctrine, appuyée sur l’autorité de la Société Royale de Londres et sur le crédit accordé aux travaux de Danielssen, c’est l’hérédité de la lèpre. Malgré le respect qu’il porte au maître, le jeune assistant cherche à vérifier une autre hypothèse, sur chaque cadavre qu’il examine, il recueille des spécimens, afin de prépare des coupes histologiques qu’il étudie minutieusement.
Dès 1871, Hansen observe de petits bâtonnets dans les lésions léprotiques, et dans chaque spécimens, il reconnait les mêmes bacilles. D’ardents débats opposent alors le maître et l’assistant, le premiers s’en tenant à des interprétations scientifiques désormais caduques, l’autre n’avançant malgré ses convictions, qu’avec la plus grande prudence. La bactériologie n’en est encore, en effet, qu’aux balbutiements.
Bassi, le premier en 1838, avait trouvé l’agent causal de la maladie du ver à soie, et soutenu que des maladies humaines pouvaient provenir d’organismes microscopiques. En 1857, avait été identifié par Brauell le bacille de l’ anthrax. La découverte du bacille de la lèpre par Hansen intervient 4 ans après que Baumgarten a observé le bacille de la tuberculose, que Koch réussira à cultiver en 1882. Hansen passera la fin de sa vie à prouver qu’il a bien découvert le cause spécifique de le lèpre. Il aura la joie de voir son opinion triompher en1897, au 1er Congrès international contre la lèpre. Mais il tentera en vain la culture du bacille que personne n’a d’ailleurs réussi à ce jour, à moins que le congrès du centenaire (1973),ne révèle le nom de celui qui aurait apporté une réponse à cette énigme de la médecine moderne …..Et je ne pense pas que ce fut le cas….
Timbre dessiné et gravé en taille-douce par Claude Haley. Format vertical 21,45 x 36mm. Vante anticipé le 29 septembre 1973, et générale le 1 octobre de la même année. Retiré de la vente le 12 juillet 1974.
Source: feuillet n° 247 S du catalogue CEF N° 84 sur soie. Illustré sur soie par le dessin si dessous. Tirage 11 500 exemplaire. N° de celui ci :4645 .