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Arrivant par la route de Bourges, le long de la giboyeuse Sologne, le voyageur s’arrête au milieu de pont, un des plus anciens et des plus beaux de la Loire. Construit par un Comte de Gien qui était Saint -Louis, il fut remanié par la Régente pour mener à cette belle façade de pierres et de briques de deux tons, dont les fenêtres découvrent la ville, le fleuve, la campagne à perte de vue. A droite, un autre bâtiment, orienté à l’est, s’ouvre sur le cours de ces eaux qui descendent noblement depuis les coteaux de Sancerre.
Les originales tours d’escaliers, les clochetons, les portes ogivales, la charpente de l’époque, font de cet ensemble architectural un chef-d’œuvre de grâce et d’harmonie. A l’intérieur est installé le musée internationale de la chasse. Les collections d’armes sont accompagnées de séries de dessins, de gravures, de tapisseries, de céramiques. Les amateurs de peintures, trouvent ici rassemblées en raison de leur sujet, des toiles rares de Fyt, d’Oudry, et surtout de son prédécesseur injustement méconnu: François Desportes, le peintre cynégétique de Louis XIV.
En cette ville, un effort exceptionnel a su redonner leur caractère aux maisons du bord de l’eau et aux bâtiments qui montent du fleuve au château. de ce nouveau visage de la cité et de la demeure d’Anne de Beaujeu, J. Romains a écrit “Il était impossible d’avoir plus d’esprit une fantaisie de meilleurs aloi, un sens plus fin du lieu….” Ce joyau de la Reconstruction ne fait donc plus qu’un avec ce chef-d’œuvre de la Pré- renaissance, qui est le 1er sur la route des châteaux de la Loire.
Timbre dessiné et gravé en taille-douce, par Jean Pheulpin. Format horizontal 36 x 21,45mm. Vente anticipée le 18 août 1873 à Gien. Vente générale le 20 du même mois. Retiré de la vente le 14 mars 1975.
Je ne mets pas les paroles, car nous la connaissons tous et, de plus, Guétary prononce distinctement .
Cette chanson est une de celles, sur lesquelles j’ai souvent dansé. Elle est de 1947. J’avais 16 ans et j’allais déjà au bal. Mes deux sœurs , l’aînée et la puînée, m’ont appris à danser, à la maison, surtout Anna la plus jeune de 3 ans mon aînée. A 16 ans, je cherchais déjà à être indépendant. Mais parents habitait dans une vieille maison qui appartenait à l’hospice où ma mère travaillait. Il y avait la partie qui donnait sur la rue , un appartement comprenant , deux grandes pièces en bas, avec entre elles, un genre de petit sas. En haut d’un escalier, un grand palier, avec 2 placards très hauts (le plafond était haut comme dans toutes ces anciennes maisons de 1880.) et un appartement avec une cuisine,(petite) , deux grandes pièces correspondant à celles d’en dessous, avec aussi le sas, et une petite chambre, de la largeur du couloir (assez large) mais surtout très longue. Et en dessus un très grand grenier. C’est ce bâtiment que nos occupions.
Puis après une cour à petits carreaux, un autre bâtiment, avec 3 débarras en dessous (pour le bois et charbon). En dessus, un appartement avec deux pièces cuisines. Ensuite de nouveau une cour carrelée, avec un appartement en rez- de chaussée, avec une cuisine et deux pièces. Tous ces appartements étaient occupés. Derrière un petit jardinet, avec un cerisier, Deux W-C à l’arrière et un lavoir couvert qui se monte et descend à la demande.
Jusqu’à 16 ans j’étais en pension et ne rentrais que tous les 15 jours. Mais à 16 ans et quelques mois, j’ai voulu passé mon CAP de “limousinant” ( travail de la pierre et de la pose.). J’avais déjà bien commencé avec mon oncle et parrain Mario. En 6 mois, j’ai eu mon CAP. C’est de ces 6 mois et quelques, dont je vais vous parler. Je ne voulais pas occuper la petite chambre, près de celle de mes parents. Juste au dessus de la cuisine, dans le grenier, il y avait une chambre de bonne. Je me la suis complètement retapée avec un lit, une petite armoire et un petit coin sanitaire. Ma mère ne voulait pas que j’aille déjà dansé. Mais elle, accompagnait mes sœurs au bal. Je demandais aux frangines où elles allaient et aussitôt parties, je “décanillais”. Nous étions une bandes de copains (pas mal de jeunes rugbymans) et leurs sœurs aussi.
Mais un matin, vers 2 heures, en rentrant, mes chaussures à la main, je trouve ma mère dans mon lit. Je passe sur le sermon qu’elle me sort en italien, (car en colère, elle parlait toujours en italien.) Alors elle décide de fermer la porte du grenier le samedi et dimanche soir et de conserver la clé avec elle. Mais les boulons de la serrure étant à l’intérieur du grenier, en 5 minutes la serrure était déposée. Je pouvais la mettre de l’extérieur avec du mastic et je la remettais en place en rentrant. Ma sœur Anna était au courant, pas Ermès l’aînée. Ma tactique a fonctionné deux mois à peu près, jusqu’à ce qu’un samedi soir, quand j’entends: ” Fais moi danser cette valse !” J’ai non seulement reconnu la voix de la “Mamma “, mais en même temps, Ma sœur Anna qui allait sur la piste, levant les épaules et écartant les bras de l’air de me dire… “démerdes toi, valses bien, fais lui tourner la tête!” Et l’air de cette valse, je vous le donne en mille, c’était “le dénicheur”…Vous parlez d’un dénicheur.!!!
C’était une bonne danseuse la mère, et à 43 ans elle tricotait encore bien des guitares….Toute la danse sans un mot, un merci à la fin et “A demain matin au petit déjeuner !” Avec son regard noir et pas de velours croyez moi ! De plus lorsque j’ai rejoins mon groupe ” Dis donc, au moins toi, tu ne les prends pas au berceau, tu as vu l’âge de la douairière !” -” Ben oui, 43 ans !” -”Tu lui a demandé son âge ? ” -”Couillon, c’est ma daronne!”. Et Germain “j’ai bien remarqué qu’il y avait tes sœurs, mais je n’avais pas vu ta mère.” Car lui la connaissait, c’était aussi un fils de rital Alors, devant eux, j’ai voulu jouer au matador, et au 1er tango , je suis allé l’inviter. Mes sœurs faisaient une drôle de tronche, en me voyant venir vers elles…. ” Veux-tu faire ce tango ? ” Elle se lève sans un mot et me précède vers la piste. Je vous assure à la voir marcher, j’ai cru voir le torero, prêt pour la mise à mort ! Et puis: “tu as intérêt à réussir ton CAP dans un mois, après puisque tu le veux, tu voleras de tes propres ailes “. Voilà une armistice qui a duré quelques années.
PS: j’ai pris des nouvelles de Germain vers 14 heures. Il est sorti de l’hôpital mais faisait une sieste. Je téléphonerai ce soir…66 ans que nous nous connaissons !! Voilà, j’ai téléphoné et il va mieux. Bon à 83 ans, c’est aussi un peu normal !
La butte rouge…. (Yves Montand)
Sur cette butte là y’avait pas d’gigolettes
Pas de marlous ni de beaux muscadins.
Ah c’était loin du Moulin d’la Galette,
Et de Paname qu’est le roi des patelins.
C’qu’elle en a bu du bon sang cette terre,
Sang d’ouvriers et sang de paysans,
Car les bandits qui sont cause des guerres
N’en meurent jamais, on n’tue qu’les innocents !
La butte rouge, c’est son nom, l’baptême s’fit un matin
Où tous ceux qui grimpaient roulaient dans le ravin.
Aujourd’hui y’a des vignes, il y pousse du raisin,
Qui boira d’ce vin là, boira l’sang des copains.
Sur cette butte là on n’y f’sait pas la noce
Comme à Montmartre où l’champagne coule à flots,
Mais les pauvr’s gars qu’avaient laissé des gosses
Y f’saient entendre de terribles sanglots …
C’qu’elle en a bu des larmes cette terre,
Larmes d’ouvriers et larmes de paysans
Car les bandits qui sont cause des guerres
Ne pleurent jamais, car ce sont des tyrans !
La butte rouge, c’est son nom, l’baptême s’fit un matin
Où tous ceux qui grimpaient roulaient dans le ravin.
Aujourd’hui y’a des vignes, il y pousse du raisin,
Qui boit de ce vin là, boit les larmes des copains.
Sur cette butte là, on y r’fait des vendanges,
On y entend des cris et des chansons :
Filles et gars doucement qui échangent
Des mots d’amour qui donnent le frisson.
Peuvent-ils songer, dans leurs folles étreintes,
Qu’à cet endroit où s’échangent leurs baisers,
J’ai entendu la nuit monter des plaintes
Et j’y ai vu des gars au crâne brisé !
La butte rouge, c’est son nom, l’baptême s’fit un matin
Où tous ceux qui grimpaient roulaient dans le ravin.
Aujourd’hui y’a des vignes, il y pousse du raisin.
Mais moi j’y vois des croix portant l’nom des copains …
Chanson de 1923, je crois! Parole de Georges Montebus (1872-1952)
-Musique de Georges Krier.
N-B :Cette butte est celle de Bapaume , dans les environs de Berzieux , où il y eu beaucoup de morts pendant la guerre de 14-18.
Ce timbre de la série touristique nous amène au seuil du Clos-Lucé à Amboise, où les propriétaires reconstituent la “demeure française de Léonard de Vinci”.
La figurine est bien cadré, face au soleil, sur le manoir que louis XI fit construire. Pendant qu’il livrait Amboise aux architectes, le roi ne pensait qu’aux embellissements de cette aimable retraite. Plus tard Louis XII, déçu dans ces espoirs de paternité fit venir sur cette terre traditionnelle de héritiers royaux. François de Valois et sa sœur Marguerite.
C’est dans ce paradis de sa jeunesse que le Roi-Chevalier, après Marignan, ramène Léonard de Vinci. L’illustre Florentin passera ici les 5 dernières années de sa vie., les plus sereines, les plus heureuses. Dans le confort de cette demeure, dans la “dou-respecté”, recevant les marque de l’affection du roi qui l’appelait “mon père”.
C’est ici qu’il achève son Saint-Jean, de sa main droite gagné par les rhumatismes, ou de sa gauche infatigable qui continue de classer des manuscrits, ou de crayonner des projets de canaux ou d’écluses. Le précurseur de la science moderne, le peintre du “sourire sublimé”, de ces être capables, en dépassant le charnel, de “tirer en haut l’Humain”, le génie universel qui apportait sa caution spirituelle à une civilisation en train de naître sur les bords de la Loire, revit en une immortelle sérénité dans cette “Demeure de Leonard de Vinci”, qui retrouve sa physionomie ancienne, telle que l’aima le plus illustre d ses hôtes.
Timbre dessiné et gravé en taille- douce de Cécile Guillaume (son 1er timbre). Format vertical 21,45 x 36mm. Vente anticipée le 21 juin 1973 et générale le 23 du même mois.
Source: feuillet du catalogue CEF, avec en plus du timbre, l’illustration si dessous.
Photo prise à notre retour de virée. Toujours de la même fenêtre. Ce matin nous avons décidé de sortir, après le petit déjeuner, vers 8 heures 20 comme nous le faisons tous les jours.
Arrivés sur la courette, nous nous apercevons que les dalles, là où il n’y a pas eu de travaux cet automne (changement des conduites d’eau chaude et de chauffage par la société urbaine), étaient irisées. Nous avons décidé de nous lancer sur les dalles d’abord, le remblai des tranchées (eh oui, aujourd’hui devait commencer la réfection de la courette. Tout devrait être fini depuis plus de 2 mois), puis le macadam, celui ci aussi bien irisé. Arrivés station du tram, nous nous nous décidons pour le tram. Nous avons une carte électronique , de 8 heures 30 à 17 heures, c’est gratuit pour les plus de 75 ans et en dehors de ces heures, le parcours pour 1 heure (même avec changement de tram) est demi-tarif. Vous pouvez faire ajouter ces voyages chez les buralistes, ils ont une machine équipé pour. Nous prenons toujours 20 parcours demi-tarif.
La station suivante est celle où se trouvent le buraliste et notre troquet du coin. Tous les matins, nous rencontrons les mêmes personnes. Les deux coiffeuses, une petite femme de ménage qui vient prendre son jus, une chinoise d’un magasin d’à côté, un espagnol avec une main aussi flasque qu’un paquet de gélatine, et quelques retraités du coin et aussi des ouvriers de la voirie ,etc..
Nous nous mettons toujours à la même table, avec J-P un gars qui vient tous les jours avec son chien “Yoyo”. Celui-ci aboie dès qu’il voit Eliane ” Te voilà enfin ! Depuis le temps que j’attends mon sucre !” Son maître J-P a été opéré il y a quelques mois, d’un cancer osseux à la mâchoire. Et il va de nouveau se faire opérer ces jours ci, car le cancer est toujours là. Alors nous parlons de tout. Politique, lui est plutôt “anar” un genre Mélanchon, parfois nous ne sommes pas du même avis. Il est d’accord pour la décision prise par Depardieu, ce qui me permet de lui faire comprendre ses contradictions. Mais j’aime bien ces moments, qui, j’espère, lui “lavent” un peu le cerveau…Parfois il est déjà parti, aujourd’hui, il nous a attendu, l’opération est pour bientôt , il entre au CHU dimanche !!!
Sur le chemin du retour, nous rencontrons, une dame qui habite la tour à côté de la nôtre, opérée d’un cancer à la gorge, elle porte une canule et avec cette voix propre à ceux qui sont obligés d’avoir une canule : ” Vous n’êtes pas sérieux, nous dit-elle, de sortir avec le sol tel qu’il est. Ce n’est vraiment pas sérieux à vos âges”. Mais allez expliquer à cette dame, que nous avons besoin de cette sortie, elle comprendrait surement pas, comme bien d’autre gens du quartier.
C’est un moment de détente, de convivialité, il y a dans ce café un tel mélange de nationalité et même sociale qu’on aime y passer un moment. Il y a le gars qui ne dit pas “bonjour” lorsqu’il entre (même pas au patron) mais qui dit “au revoir” quand il s’en va. Je suppose que c’est un enseignant ou un employé de bureau, vu son maintien et sa sacoche. Les gars qui sont en train de faire leurs jeux du tiercé, le journal du patron qui passe de mains en mains (Pour Eliane ,je n’achète pas le Dauphiné, même si nôtre ainée y travaille). Et tout le reste…je pourrais emplir 3 pages de ces moments là …
Nous sommes sortis ce matin ,comme d’habitude, à 8 heures 20. Pas de neige du tout. Et puis a commencé à se montrer un petit flocon ici ou là. Nous nous sommes dit, nous pourrons rentrer sans trop de neige.
Hier soir, j’ai dit à Eliane: ” en rentrant à la maison, nous passerons demain à la “fabrique de dragée” prendre ce qui nous manque pour un mois. La fabrique à dragée n’est pas celle de Verdun (les dragées Braquier), mais la pharmacie. Comme les fabriques font des boites pour 3 mois, mais que parfois la pharmacie ne peut fournir que celle pour 30 jours, pas facile de si retrouver dans la “commande”. Je me demande comment font certaines personnes âgées.
Pas de neige au départ, disais-je, et au retour, voici la photo prise depuis une fenêtre d’une des chambres…. et il neige toujours.
Pour moi ,aujourd’hui, c’est un petit interlude, qui me permet une journée de repos. Et voici l’écluse qu’il y avait derrière chez mes parents, dans ma jeunesse. Pour rentrer à la maison, je tournais à l’angle de ce grand bâtiment, et par les remparts j’étais à 1000 mètres de chez nous. ” Photo trouvée sur le net”.
Dans la série 1973 des grandes réalisations françaises, après l’Air- Bus et le Centre téléphonique “Tuileries”, cette figurine présente l’Ecluse François1er, la nouvelle grande écluse maritime du havre. Au XVème siècle, l’entrée de la Seine n’était commandée que par Harfleur au Nord et Honfleur au Sud, toutes deux menacées pas les alluvions du fleuve. C’est pourquoi, François 1er décida en 1517 la création sur l’estuaire d’une base stratégique qui serait en même temps un port de commerce. La Havre-de-Grâce confirma la clairvoyance de son fondateur en devenant, à travers les vicissitudes de l’Histoire, une des métropoles de la mer. Mais les bombardement de septembre 1944 en firent le port le plus endommagé d’Europe.
La ville se reconstruisit pourtant avec d’audacieux monuments: le puissant édifice de béton de Saint-Michel, l’Eglise Saint-Joseph avec son clocher octogonal de 106 mètres et la porte Océane terminant l’Avenue Foch sur le Front de Mer. Le port autonome retrouva un trafic qui ne tarda pas à le menacer de saturation. Au commerce traditionnel de marchandises, au lignes régulières de paquebots, dont le célèbre France, s’ajoutait l’engrenage d’installations nécessaires: port pétrolier, terminal méthanier, port minéralier, accueil des cars- ferries, chantiers pour la réparation navale. Un vaste plan dessina alors, à partir de l’ancien port, une extension vers l’Est en direction du canal de Tancarville, les produits de dragage devant prolonger un endiguement général de la rive nord de l’estuaire. Les 10 000 hectares du nouveau port ont pour artère maîtresse: le Canal Central Maritime, long de 20 km, large de 500 mètres et profond de 22 mètres. Sa ligne droite dessert directement les établissements tributaires de la mer et de l’Outre- Mer pour les approvisionnements et les livraisons : “c’est l’usine dans le port et le navire dans l’usine”.
Mais entre l’ancien Bassin de Marée et la nouvelle partie canalisée, il fallait un ouvrage pour mettre en communication les eaux en libre marnage d’aval et les plans d’amont, à niveau constant. Tel est le rôle de la nouvelle écluse présentée ici. Prévus par un décret du 16 novembre 1962, les travaux commencèrent le 8 septembre 1967 selon une technique originale: c’est à sec que la fouille fut creusée et les constructions édifiées, sur un vaste terre- plein bordé de bassins, dont les infiltrations avaient été étudiées et furent audacieusement maintenues.
L’écluse qui accueille des navires de 250 000 tonnes à pleine charge, a les dimensions suivantes: Plus de 400 mètres sur plus de 65 mètres et une hauteur de 24 mètres. Sa réalisation a utilisé 475 000 m3 de béton et 32 000 tonnes de ferraille. Son volume avec ses 643 000m3. Le temps de remplissage d’1/4 d’heure assure le passage d’un gros navire en 45 minutes. A gauche, le pont levant à une seule volée, pour la circulation routière et ferroviaire a des caractéristiques sans précédent: long de 88 mètres, large de 16 mètres, il s’élève en position ouverte à 73 mètres du sol.
Le passage du 1er navire, le 22 décembre 1971, marqua la mise en service dans les délais du programme initial; et l’inauguration officielle, qui eut lieu le 27 octobre 1972, consacra la réussite de ce bel ouvrage qui, par sa conception, sa technique et sa réalisation, est le plus vaste ensemble du monde dans sa catégorie.
Timbre dessiné et gravé en taille-douce par Pierre Forget. Format horizontal :36 x 21,45mm. Vente anticipée le 27 octobre 1973 et générale le 29du même mois. Retiré de la vente le 15 mars 1975.
Source: Collection du catalogue CEF. Feuillet illustré par le tableau ci- dessous peint sur soie. Feuillet tiré à 11 500 exemplaires numérotés. Celui ci porte le n° 2414.
La carrière brève, mais riche d’avenir, d’Antoine Watteau (1684-1721) se situe bien au tournant de l’ordre classique vers l’art de la régence. Autour du Palais-Royal de Philippe d’Orléans, les mœurs se sont libérés: les artistes n’ont plus à concevoir d’amples compositions pour de vastes galeries, les petits appartements, panneaux réduits et dessus de portes, les invitent à des paysages légers, à des scènes champêtres, à e que l’Académie consacre en 1712, sous le nom de “Fêtes galantes”, un genre de peinture animé par des personnages jeunes se divertissant en costumes de théâtre, dont le créateur, le maître est incontestablement: Watteau.
Le jeune peintre avait commencé par des scènes de guerre, d’après ce qu’il avait vu en sa ville natale de Valenciennes. Venu à Paris en 1711, l(exemple de son maître Claude Gillot, attaché au théâtre italien, lui fait peindre des décors d’opéra, puis une série de comédiens français, dont le célèbre Gilles du Louvre. Devenu en1715, l’hôte du financier Crozat, Watteau connaît sa phase heureuse, dont témoigne avec “l’embarquement pour Cythère” deux panneaux sur bois exécutés en 1716, évoquant la danse et la musique, ” l’ Indifférant et la Finette reproduite ici.
La Finette est la malicieuse, l’ingénue naïvement rusée, le type idéale de la femme, selon Watteau. Elle est assise sur un banc d’un parc, la tête tournée vers le spectateur, un toquet de velours posé sur une chevelure blonde tirée en hauteur. Mais l’œuvre n’est pas un portrait: on en retrouve l’intention sur une feuille d’étude qui est à la bibliothèque des Beaux -Arts. Aves un “Arlequin de bal champêtre”, deux figures de la Finette y sont ébauchées, tandis que les costumes sont rendus “dans une matière souple et soyeuse, chiffonnée et miroitante. ”
C’est bien l’effort du coloriste qui s’est attaché à rendre ces tons gorge-de-pigeon, ces nuances d’aigue-marine, qui raviront Auguste Renoir, et qui inspireront cette page typique des Goncourt, excellents éducateurs de notre œil moderne:” Le ciel, la robe, la femme, apparaissent comme le caprice et la veine d’un marbre. Un peu chauffé dans le fond, du rouge d’un orage, un teint verdâtre met sa teinte glauque jusque sur les cheveux de la guitariste et laisse entrevoir la femme au visage rose, ans un clapotement d’eau de mer, sillonné de remous scintillant.
Timbre dessiné et gravé en taille- douce par Pierre Gandon (selon l’œuvre de Watteau) Format 36,85 x 48mm. Vente anticipée le 22 septembre 1973 et générale le 24 du même mois. Retiré de la vente le 20 septembre 1974.
Source; feuillet de la collection CEF, illustré par le tableau sur soie, ci dessous. Tirage limité à 11 500 exemplaires, celui ci est le 11481….
Ah les saisons Ah les saisons
Je ne me lasse pas
D’en rêver les odeurs
D’en vivre les couleurs
D’en trouver les raisons
Ah les saisons Ah les saisons
Je serai l’automne à tes pieds
Tu seras l’été à ma bouche
L’hiver aux doigts bleus qui se couche
Nous serons printemps fou à lier
Ah les saisons Ah les saisons
Je vais sans me lasser
En guetter les rumeurs
En voler les ardeurs
En vivre à tes côtés
Ah les saisons Ah les saisons
Voir un seul hiver t’affamer
Encore un été t’épanouir
Encore un printemps t’enflammer
Un seul automne pour en rire
Ah les saisons Ah les saisons
Je ne me lasse pas
D’en distiller les fleurs
D’en jalouser chaque heure
D’en mourir sans raison
Ah les saisons Ah les saisons
Je suis fils de marin qui traversa la mer
Je suis fils de soldat qui déteste la guerre
Je suis fils de forçat, criminel évadé
Et fils de fille du Roy, trop pauvre à marier
Fils de coureur des bois et de contrebandier
Enfant des sept nations et fils d’aventurier
Métis et sang-mêlé, bien qu’on me l’ait caché
C’était sujet de honte, j’en ferai ma fierté
Je suis fils d’Irlandais, poussé par la famine
Je suis fils d’Écossais venu crever en usine
Dès l’âge de huit ans, seize heures sur les machines
Mais dieu sait que jamais je n’ai courbé l’échine
Non, je suis resté droit, là devant les patrons
Même le jour où ils ont passé la conscription
Je suis fils de paysan, et fils d’ouvrier
Je ne prends pas les armes contre d’autres affamés
Ce n’était pas ma guerre, alors j’ai déserté
J’ai fui dans les forêts et je m’y suis caché
Refusant de servir de chair à canon
Refusant de mourir au loin pour la nation
Une nation qui ne fut jamais vraiment la mienne
Une alliance forcée de misère et de peine
Celle du génocide des premières nations
Celle de l’esclavage et des déportations
Je n’aime pas le lys, je n’aime pas la croix
Une est pour les curés, et l’autre est pour les rois
Si j’aime mon pays, la terre qui m’a vu naître
Je ne veux pas de dieu, je ne veux pas de maître
Je ne veux pas de dieu, je ne veux pas de maître