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De l’aurore au crépuscule voir plus … » 2013» janvier

De l’aurore au crépuscule voir plus …

De l’aurore au crépuscule voir plus …

Albert Gleizes.

janvier 10th, 2013

Albert Gleizes 1
Photo:www.phil-ouest.com

Albert Gleizes.

Albert Gleizes est né à Paris en 1881 dans une famille d’artistes. Dans l’atelier de son père, il dessine d’abord des modèles de tissus: puis, avec Duhamel, Romains, Vildrac, il fonde à Créteil le “Groupe de l’Abbaye”, qui veut opposer aux tendances “bourgeoises” un air dynamique et moderne.

Les jeunes artistes réagissent alors contre l’Impressionnisme, ses “négligences” de la forme et de la construction et contre le “Fauvisme”, ses “orgies” de couleurs, ses improvisations, ses penchants décoratifs ou expressionnistes. Autour de Gleizes, ils se réclament de Cézanne et de ses études de volumes. Leur manière se découvrira proche de celles de Braque et de Picasso, c’est grâce à cette “seconde vague” d’artistes que le public aura la révélation du Cubisme qui fut très vite mieux compris à l’étrangers qu’en France.

L’événement parisien s’est produit en France en 1911, au salon des Indépendants, où Gleizes s’était uni à Le Fauconnier, Léger, Delaunay et Metzinger qui signera avec lui, l’année suivante, un premier essai “Du Cubisme”. Il s’agit, écrit Bernard Dorival, d’un” art que définissent la géométrie des figures et des objets, et la tendance à les fragmenter pour mieux les analyser en plans se compénétrant, dans un espace de plus en plus court, en un chromatisme sans cesse plus réduit et plus discret.”

La guerre de 14-18, durant laquelle Gleizes fut mobilisé, puis réformé, consomma, selon le mot d’Apollinaire, “le cubisme éclaté”. Le peintre continua alors son évolution vers une expression encore figurative, mais déjà abstraite. C’est en 1953, près de Saint-Rémy-de-Provence, que disparaitra ce “peintre de la composition et du rythme”, qui continuait de chercher, par ce qu’il appelait ses “translations” de plans obliques, ou ses “rotations” d’impulsions calculées, l’expression de la vie et de la lumière.

Timbre dessiné par M; Decaris selon une œuvre du peintre. Imprimé en héliogravure. Format vertical 36,85 x 48mm. Vente anticipée le 28 février 1981, générale le 2 mars 1981 et retiré de la vente le 2 avril 1982.

Source: Feuillet du catalogue CEF, illustré par un portrait du peintre, exécutait par M. Decaris, auteur du timbre et Membre de l’Institut et lauréat plusieurs fois du prix de l’Art philatélique de France et d’Outre-Mer. (Ci-dessous. Format vertical 140 sur 110mm)

Albert Gleizes.

Jacques Offenbach.

janvier 9th, 2013

Offenbach
Photo: www.phil-info.com.

Jacques Offenbach .

Jacob Eberst, dont le père avait déjà pris le patronyme de son lieu d’origine, Offenbach-sur-le-Main, naquit à Cologne en 1819. Il en partit à l’âge de 14 ans pour se perfectionner au Conservatoire de Paris dans la classe de violoncelle, instrument avec lequel il s’était acquis une belle renommée de virtuosité.

C’est cet instrument qu’il tint à la salle Favart, avant de devenir chef d’orchestre à la Comédie Française, pour les musiques de scène et d’entracte. Il obtient en 1855, l’autorisation d’ouvrir son propre théâtre. Aux Bouffes Parisiens, puis sur différente scènes, Offenbach, désormais naturalisé français, signera de son nouveau prénom “Jacques”, en une vingtaine d’années, une centaine d’opérettes, la plupart en 1 acte.

La série de ses œuvres majeures s’ouvrit en 1858 par “Orphée aux Enfers”. Qu’il suffise ensuite de citer “la Belle Hélène”, “La Vie Parisienne”, “La Grande Duchesse de Gérolstein”, “La Périchole”, toujours jouées avec succès. La défaite en 1871, la Commune et la chute de l’Empire éprouvèrent la fragile société parisienne ainsi que son musicien de prédilection. Celui-ci, mal rétabli au théâtre mourra en 1880 sans avoir pu terminer “Les Contes d’Hoffenbach.

Le publique du temps découvrait, sous les masques transparents, exaltation ou critique de la “fête impériale”. Mais ce qui demeure, c’est l’œuvre d’un musicien exigeant pour lui-même et pour ses interprètes, son sens de l’humour, sa verve, et les mouvements scéniques endiablés qu’il a créés. En fac de ces opérettes, modèles du genre, nos contemporains n’ont pas tort de se laisse emporter par ce qu’un chroniqueur alors appelait “un art consommé de la mélodie et du rythme, ces deux ailes de la danse”.

Timbre dessiné par Pierrette Lambert; gravé en taille-douce par Jean Pheulpin. Format horizontal 36 x 21,45mm. Vente anticipée le 14 février 1921 et générale le 16 du même mois. Retiré de la vente le 4 décembre 1981.

Source: Feuillet du Catalogue CEF. Ce feuillet est illustré par un dessin de Pierrette Lambert, représentant deux couples dansant……Je n’ai pas trouvé sur le net !! Le feuillet en entier oui !!

Degas. (Danseuse au Bouquet)

janvier 8th, 2013

Degas. La danseuse au bouquet.
Photo:www.phil-ouest.com

Degas (Danseuse au bouquet)

Edgar Hilaire Germain de Gas (qui signe Degas à partir de 1873) né à paris en 1834, était le fils d’un riche banquier et d’une créole de la Nouvelle-Orléans, qui mourut quand le garçon avait 16 ans. Son éducation fut donc faite surtout par son père amateur de peinture et de musique, qui lui permit dès l’âge de 18 ans d’installer un atelier dans leur appartement, puis de faire une carrière sans soucis d’argent, au cours d’une vie où ne se remarque que l’indépendance d’un caractère assez difficile et l’originalité de chercheur.

Sa formation fut marquée par l’influence d’Ingres, le passage à l’Ecole des Beaux -Arts, des séjours répétés dans la famille italienne de sa grand-mère, à Rome, Pérouse, Assise: il s’y pénétra des œuvres des quattrocentistes, comme Botticelli ou Mantegra, ” ceux qui élèvent la ligne au rang d’élément figuratif dominant”, non sans se laisser séduire ensuite par la lumière colorée des Vénitiens.

Après des débuts consacrés surtout à des scènes historiques. Degas rencontre Manet et fréquente les impressionnistes, sans se confondre avec eux. Il n’a pas, comme Monet, Pissarro, Sisley ou Cézanne, la vocation de la peinture en plein air; mais il partage avec eux le goût des sujets modernes, la passion de l’analyse, l’étude du mouvement par la recherche de l’instantané, l’œil appliqué à l’observation des effets de couleurs et de lumière. Les sujets de Degas ne tardent pas à être les portraits, les courses de chevaux, et surtout les attitudes des danseuses, quand un ami, musicien d’orchestre, l’introduit en 1872, dans les coulisses et le foyer de l’Opéra.

Ainsi naquirent ces œuvres où il cherche à faire “la synthèse des mouvements, jusqu’au plus léger, au plus aérien, dans des interprétations insolites de la lumière: clair-obscur, contre-jour, frénésie de couleurs éblouissantes, éclairage artificiel sur les tulles et les chairs; le Foyer de la Danse, les Musiciens à l’orchestre, répétition d’un ballet……La “Danseuse au bouquet, saluant” est un pastel de1877, que l’on peut admirer au Musée des impressionnistes installé depuis 1947 au Jeu de Paume des Tuileries.

L’adresse du dessinateur des gestes apparaît dans l’opposition entre les attitudes statiques des danseuses du fond et le mouvement de la ballerine arrêtée au premier plan, de manière à souligner la mobilité et l’instantanéité de la scène. La technique impressionniste suggère la perspective par les vibrations de la lumière. Le pastel permis à Degas d’estomper les contours du dessin pour rendre la grâce éphémère de la danseuse, mais aussi de jouer avec les nuance délicates de la couleur et les effets fugitifs de l’éclairage de la rampe.

Cette œuvre est un feu d’artifice, où la précision de la forme gracieuse s’épanouit dans un poudroiement coloré qui est une véritable fête pour les yeux…

Timbre dessiné et gravé en taille -douce par Pierre Gandon. Format vertical 36,45 x 48mm. Vente anticipée le 17 mai 1970 à Paris et générale le 19 du même mois. Retiré de la vente le 9 avril 1971.

Source: Feuillet du catalogue CEF, avec en illustration, le Tableau du “Foyer de l’opéra de la rue Le Peletier” ci dessous.

Degas -Foyer de l'Opéra. Rue Le Peletier.

TGV Atlantique.

janvier 7th, 2013

TGV Atlantique.
Photo:www.phil-ouest.com

TGV Atlantique.

Le 24 septembre 1989, des rames -TGV Atlantique, circulèrent à la vitesse de 300km heures sur la branche ouest de la ligne nouvelle: elles desservent les principales villes des axes Paris-Rennes-Brest et Paris-Nantes avec des gains de temps se situant entre quarante minutes et une heure dix-sept suivant les relations. En septembre 1990, le TGV-A assure les communications avec l’Aquitaine et a atteint la frontière espagnol. La ligne Paris-Quimper fut mise en service1992, puis Paris-La Rochelle en septembre 1993. Au total, 36 villes sont desservies par le TGV-A.

Le TGV -Atlantique a marqué le naissance d’une seconde génération de matériel à grande vitesse, grâce à de multiple innovations techniques: moteurs synchrones autopilotés, suspension pneumatique, informatique à bord fortement développés. Grâce aux progrès accomplis par les ingénieurs SNCF et les constructeurs ferroviaires, le TGV-A circulent à 300km/h sur la ligne nouvelle et à 220 km/h sur les lignes classiques. Chacune des 95 rames TGV-A comporte 10 remorques encadrées par deux motrices et offrent 485 places assises, en 1ère ou en 2ème classe.

Forte de l’expérience acquise durant les années de service commercial du TGV Sud -Est ( celui-ci avait déjà transporté plus de 100 millions de voyageurs), la SNCF a innové commercialement en offrant à bord du TGV-A un ensemble de services et d’espaces adaptés à ses diverses clientèles.

Au delà du TV-A, la SNCF, au service de la collectivité nationale, met peu à peu en place un réseau à grande vitesse, qui irriguera la plus grande partie du territoire nationale, il a même dépassé nos frontières en 1994, grâce au tunnel sous la manche.

Le TGV-Atlantique préfigurait que le XXIème siècle serait celui du train.

Timbres dessiné par Roger Tallon, imprimé en héliogravure. Format horizontal 36 x 22mm. Vente anticipée le 23 septembre 1989 à Paris et générale le 25 du même mois.

Source: collections philatélique de la poste;

La Presse…

janvier 6th, 2013

La Presse
Photo: www.phil-ouest.com

Presse “liberté de la presse”

Théophraste Renaudot, né à Loudun en 1586, exerçait la médecine à Paris, quand Richelieu, le chargea “d’assister les pauvres”: il créa une sorte de bureau de placement, avec une feuille d’annonces. C’est à partir de là que naîtra la “Gazette” en 1631. Dotée du privilège de “raconter toutes choses passées, avenues ou à venir dans le royaume”, elle paraissait sur 4 pages de format 25 X 15 cm et son tirage de 1 200 exemplaires, constituait un grand succès pour l’époque.

Emile de Girardin, député de Paris quand il disparu, il y a juste 100 ans “1981″, était né dans la Capitale en 1806. Il avait lancé dès 1829, plusieurs publications avec succès. Il créa la “Presse” en 1836, premier journal politique: son prix modique, grâce aux annonces et à la publicité, lui assura une large diffusion dans tous les publics. Il a soutenu, dans son quotidien comme à la Chambre: d’abord la Monarchie de Juillet, puis l’Empire libéral, et enfin le gouvernement de Thiers. Il est le précurseur de la presse contemporaine.

La liberté de la presse: l’Ancien Régime, par “Privilège”, contrôlait la diffusion de “l’opinion”, exprimée dans le “journal de Paris”, premier et seul quotidien fondé en1777, ou par des “nouvelliste à la main” ancêtres de nos agences de presse. Malgré différentes déclarations constitutionnelles, les libertés disparurent en fait dès la Convention et sous l’Empire: elle subirent ensuite bien des restrictions

La loi du 29 juillet 1881 affranchit de toute contrainte l’imprimerie et la librairie, en subordonnant la création des journaux au dépôt d’une simple déclaration. Elle institutionnalisa dans notre pays la liberté d’opinion et d’expression, c’est à dire la complète liberté de la presse.

Timbre dessiné par Huguette Sainson et gravé par Michel Monvoisin. Format vertical 21,45 x 36 mm. Vente anticipée le 30 mai 1981 et générale le 1 juin 1981. Retiré de la vente le 8 janvier 1981.

Source: feuillet du catalogue CEF. Illustré par Huguette Sainson (Graphiste).

P-S: La liberté de la presse….. difficile d’y croire, même de nos jours !!

Bon dimanche.

janvier 5th, 2013

Autant d’amour autant de fleurs…. par Jean Ferrat :

Il y a dans Harlem
A se manger des yeux
Un couple d’amoureux
Qui dansent et quand ils s’aiment
La nuit moule leurs corps
Leurs gestes et leurs phrases
Et leur rire est sonore
Comme un sanglot de jazz

Autant d’amour, autant de fleurs
Y en a de toutes les couleurs
De flamme ou d’ombre
De neige ou miel
Toutes les roses se confondent
Tous les amours qui sont au monde
Font comme une arche d’arc-en-ciel

Il y a dans mon cœur
Un cocktail d’amoureux
J’invente les aveux
Je mêle les liqueurs
Il est noir elle est blanche
Elle est jeune il est beau
La main le long des hanches
Glisse comme un oiseau

Autant d’amour, autant de fleurs
Y en a de toutes les couleurs
De flamme ou d’ombre
De neige ou miel
Toutes les roses se confondent
Tous les amours qui sont au monde
Font comme une arche d’arc-en-ciel

Qu’importent au long des rues
Les regards qui s’attardent
Qu’importent les échardes
Aux amours défendues
Il y a dans mon cœur
Libres comme les dieux
Un couple d’amoureux
Qui croise ses couleurs

Autant d’amour, autant de fleurs
Y en a de toutes les couleurs
De flamme ou d’ombre
De neige ou miel
Toutes les roses se confondent
Tous les amours qui sont au monde
Font comme une arche d’arc-en-ciel

Musique: Jean Ferrat

Bon samedi…..

janvier 4th, 2013

Si tu n’étais pas là ! ” Fréhel “1935

Si tu n’étais pas là
Comment pourrais-je vivre ?
Je ne connaîtrais pas
Ce bonheur qui m’enivre
Quand je suis dans tes bras
Mon cœur joyeux se livre
Comment pourrais-je vivre
Si tu n’étais pas là ?

J’ai parfois malgré moi
Des craintes folles
Même un soir sans te voir
Je me désole
Tu reviens et soudain
Plus de tristesse
Car tu sais l’effacer
D’une caresse

Si tu n’étais pas là
Comment pourrais-je vivre ?
Je ne connaîtrais pas
Ce bonheur qui m’enivre
Quand je suis dans tes bras
Mon cœur joyeux se livre
Comment pourrais-je vivre
Si tu n’étais pas là ?

Les projets que je fais
Presque sans trêve
Les beaux soirs où l’espoir
Berce mon rêve
Nos tourments bien charmants
Si loin du monde
C’est à toi que je dois
Ces joies profondes

Si tu n’étais pas là
Comment pourrais-je vivre ?
Je ne connaîtrais pas
Ce bonheur qui m’enivre
Quand je suis dans tes bras
Mon cœur joyeux se livre
Comment pourrais-je vivre
Si tu n’étais pas là ?

Philippe de Champaigne

janvier 3rd, 2013

Phillippe de Champaigne (Richelieu)
Photo :www.phil-ouest. com.

Philippe de Champaigne ( Œuvre: le cardinal de Richelieu)

Philippe de Champaigne, peintre français né à Bruxelles en 1602 d’une famille originaire de Reims, est mort à Paris en 1674. Dès 1621, à l’âge de 19 ans, il se rend dans la Capitale où il étudie auprès de maîtres, tels Jean Bouillon et Michel Bourdeaux, Puis il se lie avec de jeunes peintres, notamment Fouquières et Nicolas Poussin, dont il reçoit les conseils. En 1628, il devient le peintre attitré de la reine mère, Marie de Médicis. Il obtient en 1629 la nationalité française.

Après avoir travaillé à la décoration du Palais du Luxembourg, il brosse six toiles pour les Carmélites du Faubourg Saint-Jacques, ainsi que divers tableaux pour Louis XIII. Il est désormais l’artiste préféré de Richelieu qui lui confie la décoration du Palais du Cardinal et du Dôme de la Sorbonne. Il devient bientôt un des premiers membres de l’Académie de Peinture. Mais bouleversé par la mort de sa femme et de plusieurs de ses enfants, ses recherches artistiques vont céder le pas à des préoccupations religieuses.

Il trouvera la consolation auprès des Jansénistes. C’est alors qu’il devient le “Peintre de Port-Royal” où sa dernière fille s’est retirée sous le nom de “Catherine de Sainte Suzanne”. Il a représenté cette dernière, à l’occasion de sa guérison miraculeuse, sous la forme d’un “ex -voto” de 1662, exposé au Louvre et qui est peut-être son chef-d’œuvre. Comme peinture religieuse il a laissé un grand nombre de compositions “Le Christ Mort” (Louvre) “La Madeleine Pénitente” (Rennes), “l’Assomption” (Marseille)

Mais il est avant tout un très grand portraitiste. “Portrait d’apparat de Louis XIII” (Louvre), Portraits plus intimes de la Société Janséniste, des solitaires ou des religieux: Saint-Cyran, La mère Agnès, Les Arnauld, de la bourgeoisie parlementaire: Le Président de Mesme, Lamoignon, la Famille Habert, portraits d’enfants: “L’Enfants au Faucon” (Louvre) . Le magnifique portrait du Cardinal de Richelieu, que l’on peut admirer au Louvre et dont une réplique est à Versailles est tout à fait caractéristique de son art.

Il s’attache au premier chef à discerner l”essence intime de son modèle et à travers l’apparent rigidité du portrait réussit à merveille à nous rendre sensible sa vie intérieure. Son goût le porte, de préférence, vers des tonalités froides, une palette dépouillée, une grande limpidité des couleurs et une parfaite netteté du dessin. Peintre méditatif de la vie spirituelle, peu d’interprètes du visage et de l’âm humaine, ont su atteindre par des moyens artistiques aussi simples une telle intensité d’expression.

Timbre gravée en taille-douce par Robert Cami s’après une œuvre de Philippe de Champaigne. Format 36,85 x 48 mm. Vente anticipée à Paris le 23 mars 1974 et générale le 25 du même mois. Retiré de la vente 11 juillet 1975.

Source: Catalogue CEF. Reproduction du tableau sur soie sur le “feuillet 4118″ !

Millet “Le Vanneur”

janvier 2nd, 2013

Millet-  Le Vanneur
Photo: www.phil-ouest.com

Millet ” Le Vanneur”

Millet (1814-1875) travailla un certain temps à la ferme paternelle du Gruchy, en Normandie, avant de se consacrer à la peinture: aussi imprima t-il une marque résolument rustique à la rénovation du paysage romantique au milieu du XIXème siècle. Avant lui, sans doute, Corot s’éloignait déjà du traditionnel paysage historique. Mais toute une famille, se rapprochant à l’idéal de Chardin et à la méthode analytique des Hollandais, va chercher un plus proche contact avec la nature la plus authentique: c’est l’apport de l’école de Fontainebleau, ou mieux des peintres de Barbizon.

Millet vient s’établir en 1849 en ce petit village: à la limite de la forêt et de la campagne, il retrouve, plus qu’un cadre, les images, les soucis, les travaux de son enfance paysanne. Ce qui lui plait en effet, ce n’est pas la nature pittoresque, charmante, accueillante aux rêverie des citadins en promenade, il est le peintre de la vie rustique, de l’existence quotidienne, des rudes travaux de l’homme en lutte contre la terre et qui “gagne son pain à la sueur de son front!”

Moins que l’Angélus, trop souvent reproduit, ses Géorgiques s’expriment dans “le Semeur et l’Homme à la houe”, dans la “Fileuse et la Femme au puits” ou dans le “Vanneur” du musée du Louvre, que l’on voit sur ce timbre.

Dans cette région, à cette époque, pour cet homme, la plaine, c’est “la terre à blé”. La récolte est ensachée avant d’être portée au moulin. Le contenu d’un des sacs, presque vide, a déjà basculé dans le van, ce panier plat, en forme de coquille et à deux anses, qui sert à séparer des grains, la poussière, les pailles, tous les corps étrangers. Les grains retombent en masse lourde, le reste s’envole dans l’air, au rythme des secousses que l’homme arc-bouté provoque à grands coups de reins. Tout le corps est tendu, dans le violent effort évoqué par l’onomatopée du poète:
“Et cependant, j’ahane
A mon blé que je vanne
A la chaleur du jour”.

Nous comprenons la peinture de Millet mieux que ses contemporains, qui la trouvaient triste. Elle a un aspect fruste, pour évoquer les contacts rudes: vieux murs, grosse étoffe, muscles rugueux. Les tonalités sans chaleur sont celles de la poussière, du hâle et du pain. Ce que Millet impose ici, c’est une volonté de composition architecturale, proche de la sculpture, un dessin réaliste et vigoureux, mais aussi les sentiments généreux, “émus et fraternels”, qui l’animaient en face de spectacles que l’art évitait comme pénibles et vulgaires: l’exaltation de l’effort utile, le respect pour la ténacité paysanne, la poésie, contenue et grave, du travail de humbles….

Timbre dessiné et gravé en taille-douce par Pierre Gandon. Format vertical: 36,85 x 40mm. Vente anticipée à Paris le 3 avril 1971, générale le 5 du même mois. Retiré de la vente le 9 juin 1972.
Source: Catalogue CEF.

Pierre Cot (1895-1977)

janvier 1st, 2013

Pierre Cot (1895-1977)
Photo: www.phil-ouest.com

Pierre Cot (1895-1977)

Pierre Cot n’avait pas 19 ans lorsque la guerre de 1914 éclata. Il n’hésite pas. A Chambéry, dans ce pays savoyard où il a ses racines familiales, il s’engage comme cavalier au 9ème régiment de Hussards. Quand revient la paix, il a ses gallons de lieutenant, deux blessures, la Légion d’Honneur et 6 citations attestent sa vaillance au feu.

Reçu premier à l’agrégation de droit en 1921, il est plus attiré par la politique que par l’enseignement. En 1928, il est élu député de Chambéry. Ses électeurs lui resteront fidèles en 1932 et en 1936. En 1934, le président Daladier lui confie la responsabilité du ministère de l’Air. Les tragiques événement du 6 févriers 1934, qui ensanglantent Paris, lui permettent de donner sa véritable mesure. Le témoignage de Jean Moulin, le futur héros de la Résistance, en fait foi. “Au milieu de tout cela, a-t-il écrit, Pierre Cot a été l’un des rares à garder son sang-froid, prenant toutes les mesures en ce qui concerne la sécurité, et, il l’a assurée avec des moyens pacifiques”.

Pierre Cot conservera le “Portefeuille” de l’air de 1936 à 1938. Son nom reste attaché à la création de la Compagnie Air France. C’est à lui qu’incombe la délicate tâche de mettre en œuvre la politique aéronautique décidée par le gouvernement du Front Populaire dirigé par Léon Blum. Son but est de donner à la France une armée de l’air efficace. (Un peu tard à mon avis). Il procède aux nationalisations des usines de constructions aéronautique et crée l’Aviation populaire.

Après l’armistice en 1940, Pierre Cot quitte la France pour l’Angleterre. La campagne calomnieuse s’amplifie. Il est déchu de la nationalité Française et ses biens sont confisqués par le gouvernement de Vichy. D’Angleterre, il part pour les Etats-Unis où il a de nombreux contacts avec le gouvernement américain et le président Roosevelt, au cours desquels il défend les intérêts de la France. Membre de l’Assemblée Consultative d’Alger en 1943, après le débarquement des troupes alliées en Afrique du Nord, il rentre en France à la libération. Il reprend ses activités parlementaires. En même temps il milite en faveur de la paix et de la compréhension entre les hommes au Conseil Mondial de la Paix et à la Ligue des Droits de l’Homme. Il est maire de son village savoyard de Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier comme l’avait été son père et son grand-père..

Pierre Cot s’est éteint en août1977. Il a lui même résumé ce que fut sa vie:” On m’a trouvé dans toutes les batailles pour la liberté des peuples et la dignité de l’Homme”.

Timbre dessiné par Jean-Paul Veret Lemarinier. Gravé en taille-douce par Claude Jumelet. Format vertical 22 x 36mm. Vente anticipée le 1er mars 1986 à Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier (Savoie). Vente générale le 3 du même mois.

Source: collection philatélique de la poste !

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